Zach LaVine se régale en arrière-shooteur : un jump statistique aussi élevé que sa détente
Le 18 mars 2016 à 11:14 par Bastien Fontanieu
S’il y a bien un client qui se régale depuis le All-Star break de Toronto et cartonne à titre individuel chez les Wolves, c’est le double-vainqueur du Slam Dunk Contest. Sur ce dernier mois de compétition, LaVine fait plaisir dans le cinq majeur.
Il avait commencé sa carrière, et même sa saison, dans un rôle un peu relou, qui ne lui allait pas vraiment. Entre meneur remplaçant derrière Ricky Rubio, gestionnaire de l’attaque de Sam Mitchell et donc victime numéro 1 des gueulantes de l’entraîneur, Zach pétait des câbles fréquemment à tel point qu’on se demandait si les rumeurs entourant des joueurs qui souhaitaient l’éviction de Mitchell étaient menées par le marsupial. Seulement, petit à petit, une transition a eu lieu dans les rotations locales, mettant notamment le secteur intérieur dans une toute nouvelle approche. Avec un Garnett absent des parquets, bonjour Gorgui Dieng qui s’associe à Karl-Anthony Towns. Et sur la ligne extérieure ? Même affaire, puisqu’en se débarrassant notamment de Kevin Martin et en voyant la direction vers laquelle cette équipe se dirigeait déjà en décembre dernier, LaVine obtenait quelques spots dans le cinq majeur, en tant qu’arrière. Un test, uniquement, mais qui a été rapidement validé par le coach et le groupe, voyant Zach fleurir dans un rôle nettement plus lié à ses capacités et son tempérament. Sujet ô combien excitant sur lequel est revenu l’intéressé, interviewé récemment sur Sirus XM Radio.
Ce changement m’a fait beaucoup de bien, car on a déjà deux joueurs capables de garder la balle en main, donc ce n’était pas vraiment une question de rôle bétonné et prédéfini mais plutôt une histoire de laisser la possibilité d’attaquer le panier à celui qui a le ballon. Je sais que si je récupère le rebond, je peux pousser en attaque ou même installer l’équipe pendant que Ricky se décalera en poste 2. Il peut lui aussi monter la balle, comme Andrew (Wiggins) et installer un système, calmer un peu plus le jeu et regarder chaque position. Mais je n’ai pas à forcément me préoccuper de les mettre en avant et je peux du coup me focaliser sur mes tirs.
Et on peut dire que Zach s’est focalisé sur ses tirs, lui qui tourne dans les moyennes suivantes. Entre octobre et le 10 février 2016, lorsqu’il ne savait pas vraiment où se placer ? 12,8 points à 43,4% au tir en 24,3 minutes. Depuis le All-Star Game, et donc son intronisation quasi-officielle dans le cinq majeur des Wolves ? 18,2 points à 50,8% au tir en 35,9 minutes. Là, forcément, on y voit déjà plus clair ! Car en plus de ses pourcentages qui ont même explosé derrière l’arc (44%), LaVine est dans une dynamique où le jeu est moins cadenassé. Grâce à ses qualités athlétiques phénoménales et l’envie de Rubio de pousser le jeu, cela fait plusieurs rencontres de suite qu’on voit les Wolves l’emporter avec un Zach autour de la vingtaine, sachant que le bilan des Wolves est meilleur depuis ce changement (36% de victoires) en comparaison avec avant (31%). Certes, on est loin de progrès et d’un impact collectif fantastique, mais c’est ce type d’évolution qui permet aux fans de voir l’avenir en affichant un plus large sourire, eux qui pourront aborder la saison prochaine autour d’un trio au potentiel fabuleux.
Sam Mitchell restera-t-il à la tête du groupe et donc de LaVine ? Peut-être, mais quoi qu’il en soit l’important n’est pas là. Pour Zach, il était question de trouver sa niche en NBA, dans un rôle où il pouvait cartonner et montrer l’étendue de son talent. C’est fait, y’a plus qu’à devenir régulier désormais.
Source : Sirius XM Radio
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