Instant Caliméro : DeAndre Jordan ne comprend pas pourquoi tant de gens n’aiment pas les Clippers
Le 18 mars 2016 à 15:12 par Baptiste
Actuellement dans la course pour la troisième place à l’Ouest avec seulement 2.5 victoires de retard sur le Thunder, les Clippers sont dans une situation inespérée et miraculeuse compte tenu des événements qui ont secoué l’équipe cette saison. Pourtant, ce retour en grâce ne suscite pas forcement l’admiration de l’ensemble de la NBA, ce qui échappe au pivot de l’équipe, DeAndre Jordan.
Cette saison, les Clippers ont fait face à énormément d’adversité. Un début de saison raté tout d’abord, avec une équipe remodelée durant l’intersaison avec les additions d’éléments talentueux, sérieux et concernés par le collectif comme Lance Stephenson ou Josh Smith. Comme on pouvait le craindre, la mayonnaise n’a pas pris immédiatement, si bien que Lob City faisait pâle figure dans le ventre mou de la Conférence Ouest, au bout d’un quart de la saison. Un retard à l’allumage qui a eu pour effet d’énerver profondément Blake Griffin qui n’a rien trouvé de mieux que de passer ses nerfs sur un responsable de l’équipement, se fracassant la main au passage. Absent depuis Noël, les Clippers ont du batailler sans lui et ont fait face à d’autres blessures, Austin Rivers notamment. Pourtant, les joueurs se sont serrés les coudes et ont su faire mieux que résister, en remontant tout le monde dans la Conférence Ouest pour atterrir aujourd’hui à la 4ème place et possédant potentiellement l’avantage du terrain au premier tour. Un revirement de situation qui devrait forcer l’admiration et le respect de toute la Ligue.
Oui mais voilà, les Clippers énervent. Pourquoi ? DeAndre Jordan ne le comprend pas, comme il l’a expliqué à GQ :
“- Si l’on regarde les matchs cette année, on dirait que beaucoup d’équipes de la NBA ne vous aiment pas, voire vous méprisent …
– Oui, et je ne sais pas pourquoi. Beaucoup de gens nous détestent et je n’ai aucune idée pourquoi. Mince à la fin ! Nous n’avons pas gagné le titre et c’est la seule raison pour laquelle je déteste une équipe. Mais ça nous va, ce mépris nous rend plus fort.”
Puisque le grand pivot ne comprend pas, on va lui expliquer. Premièrement, l’arrivée de Chris Paul en 2013. Du jour au lendemain, les Clippers deviennent “Lob City” et annoncent vouloir fracasser les cerceaux de toute la Ligue sur le chemin du Titre. Une attitude confiante mais considérée comme prétentieuse par beaucoup en NBA, n’appréciant pas de voir cette petite troupe jouant sous le maillot d’une équipe abonnée aux dernières places depuis sa création annoncer des objectifs aussi élevés. Premier élément de réponse. Depuis, les Clippers, mis à part remplir Youtube de dunks et alley-oops en tous genres, n’ont pas fait grand chose de réellement marquant sportivement jusqu’ici, n’ayant jamais atteint ne serait-ce qu’une finale de la Conférence Ouest…
On pensait que ce manque de succès pourrait faire gagner toute la clique de Chris Paul et compagnie en termes de mental, mais c’est précisément là que le bât blesse. Les Clippers passent beaucoup de temps à pleurer auprès des arbitres. Tous, coachs, banc, joueurs, réclament une faute dès qu’un doigt effleure la main du shooteur ou qu’un écran de retard est légèrement trop appuyé. Cette année encore, les Clippers sont premiers de la NBA en termes de fautes techniques, avec 67 au total. Personne n’est innocent : 34 ont été adressés aux joueurs, 24 pour l’équipe en globalité, 1 pour le banc et 5 pour Doc Rivers. Avec cette statistique, on comprend que ce n’est pas toujours fun de jouer les Clipps et que ceux-ci énervent donc leurs adversaires à force de réclamer faute sur faute, sans compter qu’ils sont des champions du flopping et coups bas en tous genres (Non, ne tourne pas la tête, CP3…).
Enfin, faut-il rappeler à DeAndre son changement d’avis de dernière minute à la dernière intersaison ? Le contrat avec Dallas était pratiquement signé, Mark Cuban avait d’ores et déjà préparé le champagne tout comme l’ensemble des fans des Mavs lorsque Doc Rivers et sa clique ont passé la journée dans la maison de Jordan, pour le convaincre de “rester avec eux se faire éliminer chaque année en demi-finale de Conférence mais on s’en fout on pétera des dunks dans tous les sens”. Face à cet argument implacable, le pivot est resté dans la cité des Anges, mettant un râteau de toute beauté dans la figure de Cuban, Nowitzki et compagnie. Typiquement le genre d’attitude de diva qui énerve l’ensemble des membres de la Ligue – qui vien d’ailleurs d’annoncer une modification du systèmes de signatures pour les agents-libres – car si la notion de fidélité disparaît peu à peu en NBA, quand on parle business, on parle business. Et changer d’avis au dernier moment quand les fans sont pratiquement en train d’acheter le nouveau maillot à l’effigie de la recrue phare de l’intersaison, ça ne se fait pas, point.
Si l’on se rappelle l’ensemble de ses événements, alors il est facile de comprendre pourquoi malgré leur belle saison, les Clippers ne suscitent toujours pas le respect au sein de la NBA. Cependant, s’ils continuent leurs dernières performances et amènent leur jeu toujours très spectaculaire jusqu’en finale de Conférence ou plus, le regard des acteurs de la Grande Ligue changera. Peut-être…
Source : Slamonline.com
Source image : Wally Skalij – Los Angeles Times