Rodney Hood explique son évolution cette saison : devenir daron à 23 ans, ça change la vie

Le 04 mars 2016 à 15:00 par Bastien Fontanieu

Rodney Hood

L’évolution de chacun dépend de nombreux critères. Notamment dans le monde du sport, où les athlètes doivent jongler avec les aléas de la vie pour mûrir petit à petit dans leur jeu : chez Rodney Hood, un événement marquant a tout changé dans son quotidien.

Pour ceux et celles qui suivent le Jazz d’un coin de l’oeil cette saison, si la montée en puissance de Derrick Favors ou la bonne intégration de Raul Neto ont été des éléments de satisfaction honnêtes pouvant expliquer la progression de cette équipe, personne n’a autant cartonné que Rodney en ce qui concerne l’évolution d’une année à l’autre. La saison dernière, le rookie formé à Duke avait certes un bagage déjà intéressant et un bon feeling pour le jeu, mais pas de quoi en faire une option sérieuse autour de laquelle construire à l’avenir. Seulement, après une première campagne validée dans son sac, Hood a abordé celle-ci en ayant encore plus de responsabilités, ce qui lui permet d’être aujourd’hui la darling officielle du Jazz, grâce à une hausse statistique méchamment bonne et des épaules bien plus larges dans le money-time : +6 points de moyenne (14,7), +1 passe, +1 rebond, +11% aux lancers et le tout sur 10 minutes de plus, Hood représente le quartier chaud de Salt Lake City et il le fait à merveille cette saison. La raison pouvant expliquer ceci ? Il n’y en a pas une seule, bien évidemment, mais sa vie a totalement changé en dehors des terrains et cela a eu un impact direct dans son approche du boulot quotidien.

J’adore ça, le fait d’être papa. C’est fun, jusqu’ici. Depuis le jour de sa naissance, tout a changé dans ma perception des choses et la façon dont je vois la vie aujourd’hui. Je pense que cela remet les choses en perspective. Après un match de basket ou après un entraînement qui vient de se terminer, je change de rôle et je deviens père afin de m’assurer qu’il va bien. Cette responsabilité ajoutée m’a vraiment aidée à aborder mon boulot avec encore plus de concentration, car je nourris tout simplement ma famille aujourd’hui. Cela te donne simplement davantage de force et d’ambition, tout devient différent. C’est fun en tout cas, j’ai encore du mal à changer les couches mais d’une façon générale ça a été fun jusque là.

On l’a vu plus d’une fois en NBA, l’arrivée d’un bambin peut en effet donner de l’âge à un joueur et lui permettre d’aborder sa profession différemment. Pour des copains qu’on connaît bien comme LeBron (père à 21 ans) ou Curry (père à 24 ans), l’effet a été le même puisque leur confiance et leur sérénité ont été marquantes depuis plusieurs saisons. Mieux, c’est dans la solidité de ces joueurs qu’on a vu un véritable changement et qu’on peut apercevoir avec Hood cette année, lui qui est devenu l’option principale du Jazz dans les moments chauds lorsque Gordon Hayward n’est pas mis en avant. Quand tu passes des soirées Call of Duty à Couches-bain-Au lit, il y a de fortes chances pour que le quotidien se transforme avec un torse plus épais et un niveau des responsabilités mieux assumé. Aujourd’hui, c’est Utah qui en profite puisque Rodney a réussi à passer un cap majeur dans sa jeune carrière, un virage qu’on suivra avec intérêt lors des prochaines semaines puisque le Jazz tentera de retourner en Playoffs.

Et alors en Playoffs, autant lui dire que les déplacements longue-durée avec des groopies en bas de l’hôtel ne représentent rien devant la galère de ne pas pouvoir déconnecter un minimum avec son enfant. Quoi qu’il en soit, c’est une évolution formidable que l’ailier propose jusqu’ici, donc si vous galérez à trouver un sens à votre vie : faites des gosses !

Source : SlamOnline

Source image : Lifestyleorg


Tags : Rodney Hood
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