Preview Blazers-Jazz : la sixième place est dans la lunette, qui l’eût cru ?
Le 21 févr. 2016 à 20:02 par Giovanni Marriette
C’est donc un choc inattendu auquel on assistera cette nuit au Moda Center. Un match entre deux équipes auxquelles on ne prédisait pas le même destin cette saison mais qui sont aujourd’hui collées au classement à l’Ouest, avec comme objectif plus que plausible de participer à la postseason. On fait le point sur les forces en présence avec, on préfère vous prévenir, un soupçon de chauvinisme…
Peu d’entre nous auraient pu prédire il y a quelques mois que ce Blazers-Jazz représenterait un choc en NBA en cette fin de mois de février. Et pourtant…
Et pourtant, avec un bilan de 28 victoires et 27 défaites, ce sont bien les hommes de Terry Stotts qui squattent aujourd’hui à la septième place de la Conférence Ouest, devant les Rockets et à une victoire seulement de la sixième place occupée ce matin par les Mavericks. Le Jazz quant à lui présente un bilan tout juste équilibré de 27 wins et 27 losses, ce qui place la franchise de Salt lake City à la neuvième place, tapie dans l’ombre de la barbe de James Harden… Dallas, Houston, Portland, Utah, voilà donc un quatuor que l’on pourrait bien retrouver coude à coude jusqu’à la fin de saison pour aller gratter les places de 6 à 8, avec une peut-être même une cinquième place envisageable si les Grizzlies continuent de troller la NBA et la WWE en signant Metta World Peace et Gilbert Arenas.
Quoiqu’il en soit, voilà donc une rencontre plaisante qui nous attend à 3h du mat’ et qui mettra en lumière deux franchises encore loin d’être au sommet du hype game, même si certains acteurs des deux franchises méritent franchement que l’on s’y penche quelques minutes…
Côté Blazous ? Damian Lillard évidemment, qui a démontré avant-hier pourquoi sa non-sélection au All-Star Game était la plus grosse blague de l’année et qui porte cette saison plus que jamais sa franchise sur ses épaules (24,9 points, 4,3 rebonds, 7,3 assists pour Dame), mais aussi C.J. McCollum qui file tout droit vers le trophée de MIP après avoir vu passer sa moyenne de points de 6,8 à… 20,7. Autour de ce backcourt de folie ? Des role players solides qui font le taf sans l’ouvrir et qui gagnent à être connus : le sixième homme Allen Crabbe (11,2 points/match), l’ailier à tout faire Al-Faruq Aminu (10,3) mais aussi une raquette sans génie (Mason Plumlee, Meyers Leonard, Ed Davis, Noah Vonley) mais qui résiste pour l’instant tant bien que mal à la concurrence. Sans oublier un Gerald Henderson tranchant lorsqu’il sort du banc et vous obtenez donc un squad atypique mais diablement dur à bouger cette saison malgré les quelques sorties de route (-26 à NOLA, -25 contre les… Sixers), bien équilibrées néanmoins par quelques exploits notables réalisés par Dame and co., comme ce +29 en décembre face aux Cavs qui avait peut-être scellé le sort de David Blatt à Cleveland ou encore le fameux +32 d’avant-hier face aux Dubs… Sur une série de quatre succès consécutifs, les Blazers semblent définitivement avoir posé leur paquet sur la table et qu’on se le dise, Rip City ne se rangera pas cette saison dans le garage à tanks de la Ligue…
Pour le Jazz l’histoire est quelque peu différente puisque l’avènement de Rudy Gobert l’an passé en tant que nouveau meilleur pivot du monde conférait ainsi à sa franchise une gâche logique en Playoffs dès 2016. Plus sérieusement, le duo qu’il forme avec Derrick Favors ainsi que le talent de Gordon Hayward couplé à la défense de fer mise en place par Quin Snyder faisait d’Utah un candidat idéal à la postseason en début d’exercice. Mauvaise nouvelle, la franchise de SLC a été torpillée par les blessures en début de saison, ce qui a fort logiquement mis un coup de frein au bilan W/L. Mais bonne nouvelle par contre, tout le monde ou presque est désormais de retour (sauf bien sûr les blessés longue durée Alec Burks et Dante Exum) et Quinny Snyder peut également compter sur un Rodney Hood qui évolue depuis quelques semaines à un niveau insoupçonné (19,4 points/match), au point de quasiment être devenu la deuxième option offensive de son équipe. Une équipe qui manque cruellement de swag mais qui peut se targuer d’être la deuxième meilleure défense du pays avec seulement 96,5 points encaissés par match, un chiffre qui explique presque à lui seul la présence du Jazz dans la course aux Playoffs. Reste à savoir qui du monstre offensif Lillard ou du cadenas Jazz l’emportera ce soir pour cette quatrième et dernière confrontation de la saison entre les deux équipes, les Blazers menant pour le moment deux victoires à une, en sachant que Damian Lillard avait piscine quand son équipe avait perdu la deuxième manche.
Rendez-vous donc à 3h du mat’ pour ponctuer la nuit NBA avec ce choc de l’Ouest. Car oui, on se répète, mais ce Blazers-Jazz sera bel et bien un choc, entre deux équipes que l’on pourrait bien retrouver en PO en avril. Pour se faire sweeper c’est fort possible, mais ça c’est encore une autre histoire…
Source image de couverture : purpleandblues.com