LeBron James ne se voit pas coach après sa carrière : pas si facile le rôle de Blatt finalement

Le 03 févr. 2016 à 16:31 par Baptiste

Coacher en NBA est un travail incertain et particulier. Vous êtes, certes, extrêmement bien payés, mais vous avez la responsabilité d’un staff, de joueurs. Vous devez faire face à l’opinion des supporters et surtout, vous êtes à la merci d’un propriétaire et d’un General Manager qui peuvent vous virer à tout moment.

Jeff Hornacek a enchainé les défaites, s’est pris des serviettes dans la gueule, et a été viré. David Blatt a enchainé les victoires, dominé la Conférence Est, mais s’est quand même pris la porte dans la figure. C’est sans doute pour ces raisons-là que LeBron James a aujourd’hui déclaré ne pas vouloir être coach à la fin de sa carrière. Après avoir été interrogé sur la situation explosive à Phoenix, King James a déclaré à Chris Haynes de Cleveland.com :

« Mec, je ne pourrai pas être coach. Tout le monde me critiquerait pour n’importe quel petit truc, tu imagines ? »

Cette déclaration possède énormément de sens. Les entraîneurs en NBA, et dans le monde du sport en général, sont mis en retrait au profit de leurs joueurs stars lors des victoires. En revanche, en cas de résultats décevants, ils sont les premiers accusés et remis en cause, avant d’être généralement licenciés si la situation ne s’améliore pas. Lors de chaque match, des millions de supporters se transforment en coach devant leur TV ou en tribunes et prétendent colporter la sainte parole. Pendant ce temps-là, l’entraineur réel doit contrôler son équipe en prenant des décisions cruciales en quelques secondes tout au long d’un match, en sachant pertinemment qu’une ou deux erreurs pourraient très bien lui être fatales.

Là où le bât blesse, c’est que LeBron énonce cette vérité au moment où l’on ne sait quel rôle il a joué dans le renvoi de David Blatt. Au contraire d’un Kevin Garnett, leader irréprochable, LeBron James n’a jamais réellement soutenu David Blatt, notamment en début de saison quand la grogne montait. Ses déclarations douteuses, son silence pesant lors des questions au sujet du leadership du coach ont certainement participé au fait que le groupe a totalement lâché l’ancien entraineur du Maccabi Tel Aviv. Le joueur n’en est pas à son coup d’essai puisque, si l’on se rappelle de son premier passage à Cleveland, c’est également son silence et ses déclarations suspectes qui avaient poussé les dirigeants à se séparer de Mike Brown pour l’amener à rester en ville, alors que celui-ci avait déjà planifié ses vacances à South Beach avec ses amis Dwyane et Chris.

James est également, et surtout, le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle. Son aura est telle qu’une fois sa carrière terminée, il continuera d’exercer une influence dans le monde du basket-ball. En tant que superstar internationale et adulée, le costume de coach est nettement trop petit pour lui. LeBron ne souhaite également pas jouer le rôle de Calimero à ses heures perdues et plutôt que de se retrouver critiqué à chaque décision tactique, il se verrait davantage propriétaire d’une franchise. Déjà multi-millionnaire, James pourrait faire chauffer son Livret A Caisse d’Epargne pour acheter une équipe, se faire de l’argent de poche tout en contrôlant toute une organisation, ce que de toute façon, il fait déjà depuis son arrivée en NBA.

Nul ne sait combien de temps le duo James-Lue va coacher les Cavs, mais on sait désormais que LeBron ne se voit pas entraîneur à la fin de sa carrière. Poste extrêmement instable, on peut très vite se faire lâcher par son groupe, surtout quand sa star ne le défend pas dans la presse et œuvre en coulisses pour un changement. LeBron James est bien placé pour le savoir et ne veut pas avoir à subir un tel traitement.

Source : NBC Sports

Source image : Michael Perez / Associated Press


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