JeSuisBlatt : Rick Carlisle se dit “embarrassé pour notre ligue” après le licenciement de David Blatt

Le 23 janv. 2016 à 19:33 par Alexandre Martin

Rick Carlisle n’est pas seulement un magicien capable de mettre en position de playoffable l’effectif le moins athlétique de la ligue, il est aussi le président de l’association des coachs en NBA. C’est à ce titre qu’il a tenu à s’exprimer concernant le licenciement tout aussi surprenant qu’intempestif de David Blatt hier dans la soirée. 

L’ami Rick n’a pas hésité à délivrer son sentiment de choc et de déception de manière très claire devant un parterre de journalistes :

Je suis embarrassé pour notre ligue que quelque chose comme puisse arriver de cette façon. C’est juste bizarre… Cela nous laisse une sensation d’inachevé parce que Blatt est un gars super gars et il a fait un superbe boulot là-bas (à Cleveland).

Carlisle n’a pas hésité non plus à parler de Blatt comme l’un “des meilleurs coachs de l’histoire” en faisant référence à ses succès en Europe et dans le basket international. Il a loué son pote David pour sa belle adaptation au jeu NBA alors qu’il avait passé l’entièreté de sa carrière de coach de l’autre côté de l’Atlantique. Il faut dire qu’après avoir empilé les trophées sur le Vieux Continent, David Blatt n’a pas démérité au sein de la Grande Ligue, loin de là. Avec 83 victoires pour 40 défaites, il est le septième coach avec le plus haut pourcentage de succès (67,5%). Bien évidemment, sur un échantillon de matchs aussi petit, il est impossible de véritablement comparer Blatt aux monstres qui ont sévi et sévissent encore sur les bancs NBA mais, tout de même, voici un chiffre qui donne de l’eau au moulin du coach des Mavs quand il déclare :

Les équipes ont le droit de faire des changements mais David Blatt va être ardemment courtisé en tant que coach dès cet été quand il y aura des ouvertures, si jamais il décide de rester (en NBA). Après ça, j’espère juste qu’un gars comme lui est toujours intéressé par coacher en NBA.

Effectivement, on peut critiquer David Blatt – on l’a fait d’ailleurs -, on peut lui reprocher certains choix hasardeux en termes de rotations ou au niveau systèmes offensifs mais il faut reconnaître que la mission qui lui a été confiée n’était pas de tout repos et comprenait un dose assez folle de pression au quotidien. Au final, il ne s’en est pas si mal tiré et si l’énorme fessée reçue lundi dernier contre les Warriors a dû peser lourd dans la balance, il n’en reste pas moins que Blatt était à la tête d’une escouade dominant largement sa conférence. En tant que président de l’associaiton des coachs, on comprend aisément que Rick Carlisle ne veuille pas voir un aussi bon élément rentrer en Europe avec un goût amer et l’impression qu’en NBA, les entraîneurs ne sont que très peu respectés. Il est là le message de Rick Carlisle. Et visiblement, il est bien passé puisque, selon les fameuses sources proches du dossier (ou de l’entourage…), Blatt préférerait trouver un autre poste de coach dans la Grande Ligue plutôt que de retourner à ses premiers amours. Ce qui n’empêche pas Carlisle d’insister pour que Blatt reste dans le coin :

Le (bon) revers de la médaille est qu’un gars de qualité a été libéré et qu’il va maintenant avoir de superbes opportunités. Il va trouver une bien meilleure situation ici s’il le veut. Un gars comme lui le mérite.

Classieuses les déclarations de Mister Carlisle ! Voilà qui doit faire chaud au coeur de Blatt en ce moment et le pousser à relever la tête au plus vite pour nous montrer ce dont il est capable dans un environnement avec moins de pression et un management plus fidèle. Pour autant, nous laisserons le mot de la fin de cet article à Mark Cuban qui loin d’être un exemple de gestion des hommes a tout de même eu l’intelligence de verrouiller l’un des meilleurs coachs actuels – Rick Carlisle – pour encore cinq ans. C’est à toi Mark :

[…] Sans savoir tous les détails, il est difficile de dire quoi que ce soit. (Mais) le gars qui fait les chèques a toujours le plus de poids. C’est toujours à lui que reviennent les décisions, sans exception.

Juste une petite question Monsieur Cuban : vous faites allusion à LeBron James là ou à Dan Gilbert ? Juste pour être sûr…

Source : ESPN

Source image : USA Today / Sports Illustrated