Joyeux anniversaire à Kirk Hinrich, ce soldat des Bulls déjà entré dans l’histoire de la franchise

Le 02 janv. 2016 à 09:14 par David Carroz

2 janvier 1981. Tout juste 24h après le début de la nouvelle année, un petit bonhomme voit le jour à Sioux City dans l’Iowa. 35 piges plus tard, il est dans l’histoire de son équipe en NBA. Et pas n’importe laquelle.

Les Bulls. Franchise mythique. Certes on est encore loin des Lakers et des Celtics, mais les six titres en huit ans dans les années 90 ont façonné la légende bovine, avec des joueurs ayant marqué les mémoires. Michael Jordan, bien entendu. Scottie Pippen, évidemment. Dennis Rodman et Horace Grant, les “troisièmes hommes”. Plus loin dans le temps, Bob Love, Artis Gilmore ou Jerry Sloan ont eux aussi apporté leur pierre à l’édifice chicagoan, sans titre mais avec talent.

Depuis la fin des années fastes, de nombreux joueurs se sont succédés, sans jamais s’installer durablement, ni dans le cœur des fans, ni dans l’histoire de la franchise. Quand on parle des Bulls actuellement, on pense à Jimmy Butler. Normal, le mec fait tout pour être le visage de la franchise. Derrick Rose, l’enfant du pays et accessoirement ancien MVP vient facilement à l’esprit. Puis bien entendu Joakim Noah et Pau Gasol, surtout pour les fans de l’équipe de France même si les raisons sont différentes concernant les deux intérieurs. Marqueront-ils eux aussi l’histoire des Taureaux ? Avec leurs récompenses individuelles, Rose, Butler et Noah peuvent déjà répondre par l’affirmative. Ce dernier a même ajouté le plus grand nombre de rebonds offensifs pris sous le maillot des Bulls à son palmarès, une manière de cimenter un peu plus sa place dans la panthéon chicagoan.

Et au milieu de tout cela, un mec beaucoup plus discret a aussi son nom sur les tablettes des records de la franchise de Windy City. Un mec qui fête aujourd’hui son trente cinquième anniversaire. Un mec qui comme Derrick Rose, Joakim Noah ou Jimmy Butler, a débuté sa carrière NBA sous le maillot rouge floqué d’une tête de taureau, drafté en 7ème position de la fameuse promotion 2003. Un mec qui d’ailleurs n’est devancé que par Michael Jordan et Scottie Pippen au nombre d’apparitions sous cette fameuse tunique, quatrième en terme de temps de jeu, Jerry Sloan s’ajoutant au duo sus-nommé. Un mec également devancé par les deux mêmes légendes en ce qui concerne son total de passes et celui d’interceptions. Un mec qui en n’étant “que” le huitième meilleur scoreur de l’histoire des Bulls est celui qui a rentré le plus de tirs du parking, avec plus de bombes par exemple que Steve Kerr et MJ réunis.

Ce soldat qui n’a jamais été considéré comme une star mais dont l’importance dans le vestiaire et la mentalité des Bulls est louée de tous. Quand il est revenu en 2012 pour jouer les pompiers de service en l’absence de D-Rose, deux ans après avoir été mis de côté pour libérer du salary cap, le plaisir des retrouvailles était réciproque pour un joueur qui colle à l’état d’esprit de la franchise. Pas de strass, pas de paillette, mais du jeu dur et sérieux.  De la défense et du sacrifice. Même si son corps lui a joué des tours, avec pas mal de petits soucis physiques ces dernières années ou encore – reconnaissons-le – des difficultés à se frotter aux dragsters de la nouvelle génération sur de trop longues minutes, il n’a pas ménagé sa peine, comme un symbole de ces Taureaux souffrant mais refusant de lâcher prise lorsque Rose squattait l’infirmerie.

Cette saison, c’est dans le rôle de doublure de ce même Derrick qu’il continue d’apporter son expérience et son vice, sept ans après l’avoir pris sous son aile quand le prodige issu des Memphis Tigers retrouvait sa ville natale. Si on évoque l’influence de Tom Thibodeau sur les Bulls actuels et sur le niveau atteint par D-Rose, n’oublions pas qu’avant l’arrivée du gourou de la défense qui sublime les meneurs, un joueur avait fait partie de cette équipe chicagoane qui avait retrouvé les Playoffs et fait suer Boston en 2009, tout en permettant à “Poohdini” de grandir.

Pour cela et pour tout le reste, tout ce qu’il a apporté discrètement aux Bulls, il est temps de remercier Cap’tain Kirk. Tout en lui souhaitant un joyeux anniversaire. Pour Kirk Hinrich, ce soldat chicagoan déjà entré dans l’histoire de la franchise.

Source image : thekevinburkeproject.com


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