Al Jefferson, de retour à Charlotte : 1/8 au tir et 6 fautes, en fait tu peux fumer à nouveau…

Le 27 déc. 2015 à 05:29 par Bastien Fontanieu

Al Jefferson

Après 11 rencontres passées sur le côté, entre suspension pour mauvaise comportement et blessure, le pivot des Hornets a bien retrouvé ses copains pour ponctuer Noël à sa façon : pas des plus belles, mais avec la victoire (98-92).

On est méchant avec ‘Big Al’, certes, mais il faut dire que le géant donne le bâton pour se faire frapper. Entre sa consommation de substances illicites, ses fondamentaux défensifs et sa capacité à promettre une meilleure hygiène de vie avant de tomber sur la dernière promotion signée Wendy’s, le vétéran n’est pas le plus irréprochables des intérieurs existants actuellement. Cependant, les sourires et applaudissements étaient évidents hier soir à Charlotte, en voyant la bête faire son retour après pratiquement un mois d’absence. Onze rencontres manquées, un bilan négatif pour les siens (5 victoires pour 6 défaites), avec Memphis en ville et ses matelas douillets dans la raquette, on ne pouvait demander meilleur timing pour revoir Al dominer au poste-bas. Malheureusement, c’est avec un manque de rythme flagrant et une condition physique moyenne que Jefferson a effectué son retour ce samedi, ne contribuant que trop faiblement en sortie de banc avec 2 petits points, 4 rebonds, 2 contres et 6 fautes en 18 minutes. On ne peut vraiment lui en vouloir dans le sens où ses touches étaient trop peu nombreuses et cette rencontre représentait son comeback dans le business, mais la situation contractuelle du joueur et le produit proposé par les Hornets en son absence ont pu donner du matos aux avocats qui souhaitent le voir quitter Charlotte en février.

En effet, même si sa capacité à attirer deux défenseurs au poste-bas est intéressante car permettant à des joueurs comme Nico Batum, Marvin Williams ou PJ Hairston de bombarder du parking, ses maladresses défensives habituelles et le rythme ralenti qu’il impose ne semble pas vraiment en adéquation avec ce que ces Hornets sont capables de faire, comme la fin de rencontre face aux Grizzlies a pu le montrer une nouvelle fois hier soir. Moins coincés sur demi-terrain et dépendant beaucoup plus du duo Nico-Walker pour créer du jeu (42 points, 17 rebonds et 16 passes pour Batman et Robin), les hommes de Steve Clifford ont puni les visiteurs en variant à base de défense agressive et de drive provocateur, ce qui a fait bouger les troncs d’arbre du Tennessee comme il fallait et permis aux hôtes de repartir avec la victoire. Bien évidemment, à l’heure actuelle, les défenseurs de Jefferson pourront tout à fait nous présenter le bilan des Hornets en son absence pour nous prouver que sa contribution est fondamentale, et l’argument est tout à fait audible à l’heure actuelle, mais le boulot proposé par Cody Zeller en défense ainsi que la liberté offerte à Batum ou Kemba dans le périmètre sont assez pour donner envie d’en voir plus, plus souvent.

Pourquoi ne pas envisager Al Jefferson en sortie de banc ? Bientôt de retour à son niveau habituel lorsque la machine sera chauffée, le vétéran pourrait permettre au cinq de Clifford de continuer à créer des automatismes, tout en punissant les remplaçants de la Ligue grâce à son expérience au poste-bas. On dit ça, on dit rien…

Source image : NBA League Pass


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