Preview Raptors – Mavericks : duel des faux jumeaux du poste 4 entre Scola et Nowitzki

Le 22 déc. 2015 à 21:14 par Thomas Rabotin

Les Raptors accueillent ce soir les Mavericks au Center Air Canada, ce qui sera l’occasion de suivre le duel entre deux joueurs aux qualités athlétiques très limitées mais bien compensées par des fondamentaux au top, qui jouent au même poste mais qui ne ressemblent pas physiquement. En fait Scola c’est un peu Scar sans la sale mentalité tandis que Nowitzki c’est Muphasa non ?

Toronto – qui va récupérer dans la semaine un Jonas Valanciunas apte à s’entraîner à nouveau depuis sa fracture à la main gauche – est sur les mêmes bases que l’année dernière puisque l’équipe est en tête de sa division et fait partie des huit premières à l’Est (5ème précisément). Le roster est resté globalement similaire, même si les arrivées de DeMarre Carroll, Cory Joseph et Luis Scola soient à mettre en évidence. Ce dernier a justement retrouvé une place de titulaire dans l’Ontario, ses stats sont en hausse par rapport à celles de sa période aux Pacers, et il tourne ainsi cette saison à 10,0 points et 5,7 rebonds, en faisant toujours autant admirer son jeu typiquement FIBA qui lui permet de briller lors des compétitions internationales avec l’Argentine, encore performante malgré sa génération dorée (médaille d’or aux J.O. à Athènes en 2004 au nez à la barbe des Cains-ri), aujourd’hui vieillissante. “L’autre” argentin drafté au second tour par les Spurs, dont il ne portera jamais le maillot et arrivé dans la Ligue chez les Rockets en 2007, cinq ans après sa draft, a réussi à se faire place avec ses qualités atypiques, que l’on retrouve chez peu de joueurs en NBA. Et on ne parle pas de sa vague ressemblance avec le Professeur Rogue.

Chez peu de joueurs certes, mais chez Dirk Nowitzki oui. Le grand blond, entré quant à lui par la grande porte en 1998 en étant sélectionné au neuvième choix de la draft, partage lui aussi des fondamentaux impressionnants lui permettant de scorer d’à peu près partout, au poste comme en catch-and-shoot. On pourrait rapprocher de leur cas les deux frères Gasol mais on n’en parlera pas là parce que Pau nous rappelle de trop mauvais souvenirs et on ne va pas se mettre le bourdon en cette période de fêtes. L’Allemand, toujours diablement efficace avec ses 17,2 pions, 7,0 prises et 1,9 passe décisive de moyenne, fait figure de totem indéboulonnable à Dallas, comme Rick Carlisle. Tant que ce fou furieux indispensable à la Ligue qu’est Mark Cuban est encore le proprio des Mavs, ça ne bougera pas, sauf retraite. Cette stabilité (un comble avec Cuban) a permis aux Mavericks de se qualifier quatorze fois en Playoffs en quinze saisons, avec le titre NBA à la clé en 2011 face au Heat tout beau tout neuf de LeBron, Wade et Bosh. L’équipe se maintient encore dans sa moyenne cette saison avec pour l’instant un bilan de 15-12, qui lui confère la 2ème place de la division Southwest et la 4ème place à l’Est. Le fiasco du recrutement de DeAndre Jordan semble bien loin maintenant que Dallas s’en sort très bien sans lui avec ce génie de Zaza dans la raquette, parfait complément de Nowitzki. Pas sûr que Luis puisse en dire autant avec Bismack pour l’instant à ses côtés…

Rendez-vous à 1h30 pour le match dans le match entre deux légendes, qui ont su donner une bonne image des étrangers en NBA, et montrer à quelle point la formation basketballistique aux Etats-Unis laissait à désirer concernant certains aspects du jeu. Et rien que pour ça, chapeau messieurs.

Source image : Glenn James/NBAE via Getty Images


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