Les Bulls au bord de l’implosion : Brooklyn gagne, Noah se blesse, la totale pour Hoiberg
Le 22 déc. 2015 à 05:38 par Bastien Fontanieu
Le classement général n’est peut-être pas le meilleur des indicateurs, mais entre la performance des hôtes hier soir et les déclarations de chacun ce weekend, on peut aujourd’hui l’affirmer en douceur : c’est le début d’une vilaine crise à Chicago…
Chez les fans des Bulls, on transpire à grosses gouttes depuis plusieurs jours. Pire encore, on a du mal à dormir, et depuis bien plus longtemps qu’une simple semaine. Mais s’il fallait encercler en rouge une date importante afin de marquer le point culminant d’une situation profondément problématique dans l’Illinois, on choisirait le 21 décembre 2015 sans la moindre hésitation. Car si le simple fait de perdre à domicile face à une équipe motivée peut arriver à quasiment n’importe quelle franchise, le contexte dans lequel se situaient Pau Gasol et ses potes hier soir ne permettait pas de laisser paraître le moindre doute. Pire encore, il était inconcevable de perdre cette rencontre, au United Center, après deux jours de repos, contre des Nets qui avaient perdu la veille. Un combo proche de l’insupportable, et qui fût malheureusement validé par Fred Hoiberg et ses hommes ce lundi, 105 à 102. Ses hommes, ou plutôt ceux qui étaient censés être ses hommes ? Car si le coach remplaçant de Tom Thibodeau a montré des signes de mieux en début de mois, faisant notamment rentrer Taj Gibson dans le cinq majeur pour notamment apporter 4 succès de suite à sa franchise, ce dernier semble avoir totalement perdu le contrôle de son effectif, que ce soit dans le jeu comme dans le vestiaire. Et hier ? On a potentiellement atteint le point culminant de cette situation hors-contrôle.
Déjà, tout au long du weekend, on avait eu droit aux déclarations tendax de chacun. Entre Jimmy Butler qui questionnait l’autorité d’Hoiberg, Pau Gasol qui se reposait face aux Knicks après 4 prolongations la veille contre Détroit (un match perdu par les Bulls), Derrick qui disait ne rien voir et Noah qui souhaitait simplement se focaliser sur la rencontre suivante, chacun se baladait sur son propre chemin sans vraiment montrer la moindre cohésion d’équipe. Ce dernier se blessera justement à l’épaule dans le match d’hier soir, une sale nouvelle de plus dans l’Illinois sachant que Joakim était solide sur ce début de saison et qu’il a dû immédiatement rejoindre les vestiaires en se tenant l’épaule. Le sentiment de clivage au sein de l’équipe se caractérisait d’ailleurs en toute fin de rencontre hier soir, sur ces possessions arrachées par les Nets et qui témoignaient assez bien du manque de collectif actuel chez les Bulls : pas de rebonds boxés, des attaques chacun son tour et un bogy language dégueulasse, en bref tout ce qu’il y a de plus éloigné d’une armée soudée et prête à aller taquiner du gros malabar en avril. Et pendant ce temps-là ? Hoiberg, aussi bruyant qu’une chaise pliante, regardant les siens s’écrouler sans montrer la moindre émotion ni prise de décision marquante. Une attitude qui provoquera du coup le pire des mécanismes dans la fanbase des Bulls, elle qui pensait éviter celui-ci à tout jamais : hier soir, nombreux furent ceux qui voulaient retrouver un peu de Thibodeau dans leur vie. Car autant l’ancien bourreau local avait des méthodes particulières et une rigidité affolante, autant ses joueurs répondaient au doigt et à l’oeil, capables de se défoncer pour le copain du banc avec pour seul objectif la victoire collective. Aujourd’hui ? On est bien loin de tout ça, à des années lumières de cet état d’esprit Chicago Hard qui faisait transpirer le moindre visiteur du United Center. Et si le bilan de Chicago n’est pas ce qu’il y a de plus alarmant aujourd’hui (15-11), l’atmosphère dans le vestiaire local prendrait certainement la place des Sixers dans les profondeurs de la Ligue.
Derrière, Gasol dira aux médias que Butler devrait tenir ses propos au sein du vestiaire, les journalistes locaux affirmeront que le silence fût des plus pesants, et le taff médical s’occupera de Joakim en s’inquiétant vivement. Oui, les Bulls sont bien au bord de la crise, et même si ça tue certains de le lire, on préfère l’avancer sur la pointe des pieds : il nous manque, ce Thibs…
Source image : montage The Big Lead