Andrew Wiggins s’énerve au finish face aux Sixers : 32 points, le goudron n’est pas passé loin…

Le 24 nov. 2015 à 08:19 par Bastien Fontanieu

Ils y étaient presque. C’était là, devant eux, à portée de main, mais finalement non. Non, les Sixers n’ont pas gagné leur premier match de la saison, et c’est Andrew Wiggins qui s’est chargé personnellement d’enfoncer Philly dans son trou.

Pourtant, c’est peu dire si le marsupial transpirait avec ses copains à quelques minutes de la fin. Deux, et trente secondes pour être précis, les hommes de Brett Brown prenant 5 points d’avance et le Target Center se transformant petit à petit en cimetière devant nos yeux. Les enfants commençaient à crier, les femmes à pleurer, puis il vint. Lui, le seul, celui sur qui tout le monde mise ses espoirs dans la région, celui qui a déjà montré à plusieurs reprises ce dont il est capable, mais qui a surtout une nouvelle fois activé la cartouche agressive au bon moment. Encore un poil passif sur sa rencontre, Wiggins n’a pas apprécié la perspective similaire à celle de l’an passé, quand les Sixers avaient stoppé leur série de défaites à Minnesota. Non, pas encore une fois, certainement pas, pas pendant que le jeune Karl-Anthony Towns en prend plein la tête par un Jahlil Okafor remonté comme une pendule, trop fort techniquement et capable de rester calme avec un score pourtant fluctuant. Le pivot de Pennsylvanie claquera 25 points à 10/15 sur des séries de moves absolument sublimes au poste, malheureusement pas assez pour repartir avec une première victoire en carrière. Okafor avait tout fait, tout tenté, mais dans le money-time l’expérience a parlé, ou disons plutôt que le manque d’un côté se ressentira pendant que le réveil de l’autre fera mal.

De moins cinq à égalité, Wiggins gère absolument tout en provoquant des lancers, en défendant durement et en fixant Kevin Garnett des yeux pendant les temps-morts, le vétéran aboyant sur son protégé en lui rappelant que c’est à son tour de se vénère. Pas de problème, je gère : 11 points en 5 minutes, un public qui peut enfin lâcher les Smecta pour faire péter le champagne, la fin de rencontre est terriblement abordée par les Sixers qui ne redonnent plus la balle à Jahlil et proposent des séquences offensives trop maladroites pour réaliser l’exploit. Au final, Andrew termine avec 32 points et 6 rebonds, mais ce sont surtout ces 12 lancers provoqués et ce dernier quart d’une agressivité folle qui nous permettra de retrouver le talent pur du jeune homme, lui qui peut et doit aider sa franchise à progresser jour après jour. Il est évident que Rubio aura ses moments de down, que Towns aura besoin de temps pour apprendre et que Mitchell sera en déséquilibre sur ses rotations. Mais Andrew ? Peu de droits à l’erreur, lui qui doit absolument passer la vitesse supérieure cette saison s’il veut éviter de retrouver le label qui lui était réservé en université, celui de joueur capable d’apparaître comme de soudainement disparaître lors de certaines rencontres. Hier soir en tout cas, on en avait l’exemple le plus flagrant : moyen pendant trois quarts, puis exceptionnel au finish. C’est ça aussi, la vie selon Wiggins.

Plus important encore dans cette victoire, il s’agit de la première de la saison à domicile pour les Wolves, ce qui met un terme à… 260 jours sans succès devant leur public, le dernier ayant eu lieu le 7 mars. Allez, on pose les premières briques et on enchaîne, en accueillant Atlanta avant de se rendre en Californie.  

Source image : NBA League Pass


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