La NBA en mode D-League : quels sont les pires titulaires à squatter les parquets ?

Le 18 nov. 2015 à 18:12 par David Carroz

NBA Goat pire titulaire

Si Michael Jordan est surnommé le GOAT, certains titulaires NBA méritent eux-aussi cette appellation, mais plus parce qu’ils sont des chèvres. Bon ok, on n’exagère un peu, on n’arrive jamais dans la Grande Ligue par hasard, même lorsqu’on évolue aux Sixers. Si la plupart des mecs au talent limité usent leur short sur les bancs et sont spécialisés dans le service de Gatorade ainsi que le tournage de serviette comme l’était le grand Ronny Turiaf, certains escrocs profitent d’un déséquilibre dans leur équipe pour se retrouver dans le cinq majeur. TrashTalk vous livre les tauliers de cette espèce pour la saison actuelle.

Point guard : Raul Neto

Statistiques depuis le début de saison : 3,4 points à 29,5% dont 33,3% du parking, 2,4 passes, 1 interception, 1 perte de balle en 17,1 minutes sur 10 matchs, tous en tant que titulaire.

On peut paraitre sévère avec le rookie brésilien drafté au second tour par les Hawks en 2013, mais il faut se rendre à l’évidence : aucun meneur titulaire dans la Ligue n’est plus faible que lui en ce début de saison. Mais coach Snyder n’en a cure, il préfère mettre dans le cinq un joueur moins expérimenté et doué que Trey Burke mais qui ne bouffera pas forcément des tickets shoots au reste des mecs qui débutent le match sur le parquet. Alors certes, Burke réussit plutôt bien dans son rôle de doublure et apporte à la second unit, mais une franchise NBA peut-elle ambitionner les Playoffs avec un joueur du calibre de Neto titulaire ? La réponse est pour l’instant oui, mais nul doute que les fans du Jazz pleurent la blessure de Dante Exum qui est responsable du temps de jeu du no-name de l’effectif.

Mention spéciale :  José Calderon, qui désespère les fans des Knicks depuis son arrivée à New York. Promis, on ne le cite pas parce qu’il est espagnol mais bien parce que son niveau actuel n’est pas digne d’un meneur titulaire. Dans la même division, on veut bien se marrer deux minutes avec le fait que T.J. McConnell tourne à 7 passes de moyenne, mais on a déjà du mal à l’imaginer dans la second unit d’une équipe, alors dans le cinq de départ… Même aux Sixers on n’y croit pas. Petite dédicace aussi à Ty Lawson, le troisième membre du présumé Big Three des Rockets et qui fait passer Patrick Beverley pour un All-Star en puissance avec son début de saison tout pourri.

Shooting guard : P.J. Hairston

Statistiques depuis le début de saison : 4,8 points à 33,3% dont 25% du parking, pas grand chose de plus à se mettre sous la dent en 17,5 minutes sur 10 matchs, tous en tant que titulaire.

Avec l’arrivée de Nicolas Batum cet été, les Hornets pensaient posséder un sacré duo défensif sur les postes deux et trois entre le Français et Michael Kidd-Gilchrist. Malheureusement MKG est aussi fragile qu’un Abou Diaby ou presque (seulement 55 matchs la saison dernière, 62 il y a deux ans) et une blessure à l’épaule contractée dès la pré-saison l’a mis sur le carreau pour six mois. En raclant les fonds de tiroir, Steve Clifford a trouvé P.J. Hairston, pas aussi réputé que ses deux camarades pour éteindre son adversaire direct, mais une potentielle menace au tir. Sauf qu’après dix rencontres, c’est son équipe qu’il met en danger à force d’envoyer des parpaings, peu importe sa position sur le terrain. Pas non plus reconnu comme un génie sur ou en dehors des parquets, il trouve le moyen d’apporter encore moins à Charlotte que l’an dernier alors qu’il n’avait déjà pas brillé avec seulement 5,6 points à 32,3%. Vomi.

Mention spécialeSasha Vujacic a assuré l’intérim pendant l’absence d’Arron Afflalo et c’est avec un grand soulagement que Derek Fisher a vu son titulaire à l’arrière revenir. Dans l’Oklahoma, on se demande certainement comment Andre Roberson peut être dans le cinq de départ pendant qu’Anthony Morrow moisit sur le banc, surtout que Dion Waiters est déjà là pour apporter à la second unit au poste d’arrière. Enfin, on attend toujours que le mec déguisé en Danny Green depuis le début de la saison rende sa place à l’artificier des Spurs. Quant à “Gérard”, on apprécierait qu’il vienne sobre aux matchs pour dépasser les 30% de réussite au tir.

Small forward : Lance Stephenson

Statistiques depuis le début de saison : 5,6 points à 37,3%, 3 rebonds, 1,9 passe pour 1,6 perte de balle et aucun soufflage dans l’oreille en 20,1 minutes sur 10 matchs dont 9 en tant que titulaire.

On pensait qu’il avait touché le fond avec les Hornets l’an dernier mais non, Lance Stephenson persiste et signe en faisant baisser encore ses stats tout en maintenant une adresse pourrie au tir. Doc Rivers en a bien conscience et on ne devrait plus voir “Sir Lancelot” ruiner le cinq majeur des Clippers, voire la rotation tout court puisqu’il n’a joué qu’une minute et quarante-deux secondes lors de la victoire face aux Pistons. On l’attendait comme le sixième homme qui devait suppléer Jamal Crawford pour dynamiter les remplaçants adverses, on n’a toujours pas vu ce qu’il pouvait donner dans ce rôle-là, Austin Rivers passant même devant Lance pour le premier match de l’ancien Pacer sur le banc. Bon ça ne veut pas dire grand chose tant Doc est capable de faire de la merde avec son fiston, mais une chose est sûre : Stephenson n’a pas apporté des garanties aux Clippers lorsqu’il était sur le parquet.

Mention spéciale : Trevor Ariza tente certes de réveiller les Rockets en traitant son équipe de soft, mais son début de saison est aussi moisi que celui du reste de sa franchise avec une adresse digne d’un Derrick Rose au lendemain de son opération à l’oeil. À l’instar de KG dont le cas va être évoqué ci-dessous, Tayshaun Prince commence à être cramé par les minutes passées sur les parquets NBA, c’est triste. Enfin, P.J. Tucker obtient la même remarque que Danny Green : tu peux faire bien mieux mon grand, à commencer par rentrer tes shoots. Mais au niveau de l’intensité il n’y a pas grand chose à lui reprocher.

Power forward : l’ombre de Kevin Garnett

Statistiques depuis le début de saison : 2,7 points à 44%, 4,8 rebonds et 1,4 passe et un énorme besoin de glaçons tous les soirs en 16 minutes sur 9 rencontres, toutes en tant que titulaire.

Ce sont des mots très durs à l’encontre d’une légende. Un mec qu’on vénère pour tout ce qu’il a fait. Mais à 39 piges, Kevin Garnett semble hors du coup et incapable de tenir le rythme d’un match, même sur un gros quart d’heure. Mais après avoir passé plus de 50000  minutes sur les parquets, les articulations grincent et même si l’envie est toujours là, le gas commence à manquer pour le futur Hall of Famer. Alors on va se dire que son impact reste prépondérant au milieu des jeunes Loups en apportant son expérience et son vécu à Karl-Anthony Towns par exemple. Il demeure donc indispensable dans le vestiaire des Wolves, mais sa présence sur le terrain risque de se faire de plus en plus rare à mesure que la saison avance. Juste le temps de faire l’entre-deux puis aller s’assoir sur le banc.

Mention spéciale : Marvin Williams n’est certainement pas le plus doué des ailiers-forts de la Ligue, mais on ne voulait pas trop accabler les Hornets qui disposent déjà d’un(e) GOAT avec P.J. Hairston. Et finalement, Williams n’est pas si mauvais, son seul souci vient du fait qu’on ne connaisse toujours pas son poste. Dans le même registre, Al-Farouq Aminu a tout d’une doublure correcte sur les postes trois et quatre, mais le voir titulaire à Portland illustre bien le changement de statut des Blazers.

Center : Ian Mahinmi

Statistiques depuis le début de saison :7,4 points à 55,6%, 6,2 rebonds et 1,6 contre en 24,1 minutes sur 10 matchs, tous en tant que titulaire.

On a longtemps hésité pour choisir quel poste cinq complèterait notre GOAT-NBA Team, mais le constat, certes dur, est réaliste : quelle équipe de la Ligue serait prête à échanger son pivot titulaire contre celui des Pacers, avec ou sans entrer dans des considérations salariales ? La question étant restée sans réponse, on en a conclu que le Français devait être le center le moins talentueux à débuter les matchs en NBA. Pour autant, contrairement aux autres postes où certains joueurs sont de vrais boulets, Ian Mahinmi est loin de faire griller un cable aux fans de son équipe. D’ailleurs, avec son nouveau rôle cette saison, le Pacer voit ses stats grimper et il est plutôt convaincant, ses chiffres étant de loin les moins infamants de notre cinq mineur. Désolé Ian de te citer dans cet article, mais si on t’imagine très bien avec un statut de doublure, mais quand on voit le chantier des intérieurs adverses contre Indiana, on se dit que ce costume de titulaire est un bon grand pour toi.

Mention spéciale : Avant Ian Mahinmi, une légende trônait dans la raquette des Pacers. Maintenant aux Lakers, Roy Hibbert continue de ravir les fans de la Ligue et mérite clairement d’être cité. Une pensée aussi pour Marcin Gortat auteur d’un début de saison bien moche avec ses plus faibles moyennes depuis son départ d’Orlando. Enfin, même si Mason Plumlee est médaillé d’or lors des derniers Mondiaux de basket, personne ne nous fera croire que le mec a de quoi faire rêver les fans des Blazers.

D’accord avec notre magnifique sélection ? Déçu de l’absence de joueurs qui vous dépriment ou de la présence de vos protégés ? N’hésitez pas à composer vous aussi votre équipe de rêve avec les pires titulaires de la Ligue pur concurrencer notre cinq mineur.

Source image : foxsports.com montage @TheBigD05 pour TrashTalk


Tags : D-League, NBA
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