Victoire des Lakers, Kobe en mode triple-double : un weekend vraiment paranormal, même à L.A
Le 16 nov. 2015 à 07:01 par Bastien Fontanieu
Peut-être qu’il fallait ça pour nous redonner foi en l’humanité. Peut-être que cette fin de semaine si étrange devait être ponctuée par une dernière rencontre marquée sous les lettres W, T et F. Merci les Lakers, merci Kobe et même merci les Pistons : 97 à 85, c’est beau de pouvoir sourire à nouveau.
Les pronostics allaient bon train avant la rencontre, notamment en voyant les récents résultats des hommes de Byron Scott, leur raquette si intimidante et l’arrivée d’Andre Drummond au Staples Center. Sachant que le monstre venait de bouffer une bonne dizaine de peintures et que les Lakers avaient laissé Zaza Pachulia taper un 16-12 du dimanche soir il y a deux semaines, on était tout à fait en droit de croire que le pivot des Pistons allait nous offrir quelque chose entre 30-30 et 40-40, ponctué par une victoire des siens après avoir perdu la veille face aux Clippers. On était aussi en droit de croire que si les potes de Lou Williams souhaitaient l’emporter ce dimanche, ce serait avec l’aide d’un Kobe en mode old-school, rentrant ses tirs et claquant la trentaine devant une foule en délire, revoyant les Finales de 2004 réapparaître grâce à un Bryant une nouvelle fois clutch à la maison (ne revenons pas sur ses moyennes, please). Et après avoir vu Ersan Ilyasova et compagnie se faire battre dans le money-time par des Clippers portés par un Jamal Crawford aussi chaud que le crâne de Kendrick Perkins devant un Sudoku, on se demandait si ce match n’allait pas être celui du retour à la normale pour des Pistons un peu fatigués en déplacement.
Et bien non, rien de tout ça. Les bases, défoncées le temps d’un soir.
On vous parle là d’un Mamba proche du triple-double (17-8-9), servant avec bonheur un Roy Hibbert esseulé sous les panneaux, grâce à la belle défense des Pistons, parfaitement en adéquation avec le jour de la semaine. On vous parle de défense, mais de celles des hôtes, capable de maintenir Détroit sous la barre des 90 points, grâce à des verrous de légende comme Nick Young ou Julius Randle. Comment les soldats de Stan Van Gundy ont-ils pu ne planter que 85 points contre ces Lakers ? L’énigme est encore là, pesante, comme l’atmosphère en région parisienne. Comment Reggie Jackson a-t-il pu proposer un match similaire à celui de D’Angelo Russell, alors que le gonze plantait la quarantaine il y a une semaine à Portland ? Tant de questions qui nous laissent en alerte mais nous rappellent une chose : qu’il faut profiter des choses simples. Comme de voir le numéro 24 célébrer un trois-points, enfin, après avoir vu bon nombre de ses tentatives ressortir de l’arceau. Comme d’entendre le crew de Times Warner Cable se régaler un dimanche soir, ce classique dont on ne peut se lasser chaque semaine. Tout ça, offert par ces Lakers, pour ponctuer ce weekend si étrange, avec une victoire si normale. On ne les remerciera jamais assez, car pour commencer cette nouvelle semaine il nous fallait un peu de réconfort. Un petit sourire, de quoi hausser les épaules et dire why not.
Onze de leurs quatorze prochaines rencontres seront en déplacement, mais à l’heure actuelle on s’en moque. Les Lakers et Kobe ont fait leur boulot, et c’était de nous faire plaisir en marquant un point d’exclamation sur deux jours de haute-tension. On reprend donc le quotidien, la routine, et on compte sur eux pour la suite : faudrait pas non plus remporter trop de matchs…
Source image : BLKDMNDS