Carmelo Anthony a-t-il enfin grandi : nouvelle victoire, le Melo 2016 est très séduisant…!

Le 16 nov. 2015 à 04:59 par Bastien Fontanieu

Poser la question concernant un multiple All-Star de 31 ans semble plus proche du ridicule que du fondé, mais ceux qui suivent le début de saison des Knicks ont remarqué un petit quelque chose. Un petit plus, un petit truc, qui a changé dans le jeu de Melo.

L’effet début de saison ? Peut-être, probablement même, quand on se réfère aux années passées, notamment celle où il avait joué aux côtés du Sheed et de Jason Kidd, en allant se défoncer en défense avant de retomber dans ses travers. Cette saison, du moins sur les trois premières semaines de compétition, un paradoxe s’impose. D’un côté le numérique, donc le statistique, de quoi faire des graphiques et des courbes. De l’autre le visible, ce qu’on a sur le terrain, le body-language et tout le reste. S’il y a bien une chose qui peut unir ces deux camps, c’est la condition physique du joueur actuellement, loin d’être au top. Grinçant des dents et n’ayant pas son lift habituel sur certains de ses tirs, le numéro 7 est extrêmement maladroit au tir (40% en général) et on ne le sent pas aussi rapide ou tonique qu’espéré. Des petits pépins qui l’empêchent donc de pouvoir pratiquer son jeu habituel, mais est-ce un problème pour autant ? Car si les chiffres font penser que Melo réalise un ‘mauvais’ début de saison (5ème plus faible moyenne de points en carrière), le produit proposé sur le terrain est nettement plus séduisant, notamment dans l’approche quotidienne de chaque rencontre.

Les isolations insupportables à l’aile ? Divisées par deux. Les retours en défense et les communications sur les cuts ? Multipliés par deux. Moins de tirs casse-croûte, plus de confiance envers ses coéquipiers, davantage debout pour encourager ses coéquipiers et surtout vocal avec le jeune Kristaps, Anthony est dans un rôle de papa qu’on ne lui connaissait pas et qui lui va justement assez bien. En respectant et en s’impliquant dans les systèmes proposés par Derek Fisher, l’ailier se satisfait plus de la réussite collective plutôt que de l’orgasme individuel. Et du coup, forcément, les opportunités changent. On voyait notamment Porzingis prendre le tir de l’égalisation à Charlotte, qui servait de feinte pour aspirer la défense ? Ding dong. Le retour d’Afflalo lui permet de recevoir la balle au poste dans le money-time, pour abuser de ses défenseurs ? Pas de tête baissée ou de gros FUCK balancé au premier rang, ce qu’on avait pu voir à tant de reprises du côté du MSG depuis 2011. Pour le moment donc, et comme on l’a vu encore une fois hier soir lors de la victoire des siens face aux Pelicans (95-87), c’est bonheur de la part de Carmelo, qui ne semble pas forcer son jeu et respecte les copains qui suent autour de lui. Un leader assez serein dans un groupe qui se construit, dont le bilan pourrait être positif si les fins de matchs avaient été mieux gérées face aux Cavs, Hornets ou Bucks par exemple. On en redemande ? On en redemande.

Peut-être qu’un retour à 100% de ses capacités physiques sonnera le retour de l’ancien Melo, celui qu’on n’aime pas vraiment et qui ne peut espérer aller loin collectivement. Mais si on peut demander un cadeau de Noël en avance ? Ce serait bien de le voir garder cette même attitude, car elle sert aussi bien ses intérêts que ceux de sa franchise actuellement. On croise les doigts, on croise les doigts…

Source image : Ron Antonelli – New York Daily News


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