Rookie de l’année : qui sera le meilleur débutant de cette cuvée 2015 ?

Le 04 nov. 2015 à 11:48 par Benoît Carlier

Ils sont 60 petits nouveaux à avoir été intégrés à une franchise NBA pendant l’été, certains n’auront sûrement jamais la possibilité de briller dans l’Association mais cette cuvée 2015 est particulièrement riche et certains lui promettent déjà beaucoup d’avenir. Au début de chaque mois, retrouvez sur TrashTalk un classement des meilleurs « bleus » de notre belle Ligue. On commence tout de suite avec une présentation des rookies qu’il faudra suivre de près cette saison !

1 – Jahlil Okafor (Philadelphie Sixers)

Longtemps favori pour être sélectionné en première position à Brooklyn le soir de la Draft, le récent champion universitaire avec Duke a finalement atterri chez les Sixers avec le troisième pick. Pourtant, c’est bien lui qui semble le mieux armé pour succéder à Andrew Wiggins en tant que meilleur débutant de l’année lors de la saison 2015-2016. Avec un arsenal offensif déjà impressionnant pour son âge – il soufflera sa vingtième bougie le 15 décembre prochain – Jahlil a tout pour devenir l’option numéro 1 des Sixers en attaque à la manière d’un Al Jefferson à Charlotte. Jeu au poste, tir à mi-distance, on a déjà pu avoir un rapide aperçu de ses qualités pendant la Summer League et la pré-saison et le garçon a du basket plein les mains. À Philadelphie, il bénéficiera en plus d’un cadre idéal pour s’épanouir, loin de toute pression de résultat. On peut déjà compter sur Brett Brown pour chouchouter son nouveau bijou dans la raquette afin de le transformer en machine à statistique. S’il tourne autour des 18-10 toute l’année, le natif de Chicago ne sera alors pas loin du compte pour le titre de ROY.

2 – Emmanuel Mudiay (Denver Nuggets)

Le meneur devrait se voir confier les clés du camion dès sa première expérience dans l’élite alors que Ty Lawson a été sommé de dégager du Colorado avec toutes ses bouteilles de sky pendant l’été. Celui qui était parti s’exiler en Chine pour subvenir aux besoins de sa famille l’année dernière aura donc tout le temps de s’exprimer sur le parquet des Nuggets cette saison avec un temps de jeu qui pourrait facilement grimper au-delà des 30 minutes par match. À l’image d’Okafor, le Congolais évoluera dans un contexte relativement serein, sans grosses attentes de la part d’un public réaliste quant aux chances presque nulles des Nuggets de viser mieux qu’une dixième place au sein de la Conférence Ouest cette saison. Mudiay va donc pouvoir s’acclimater en douceur à un nouvel environnement bien plus exigeant que la CBA et bénéficier des conseils de vétéran de Jameer Nelson pour faire face à une concurrence extrêmement relevée au poste de point guard. Dans une équipe sans réelles ambitions, le rookie pourrait littéralement exploser cette saison. Il en a le potentiel en tout cas.

3 – Karl-Anthony Towns (Minnesota Timberwolves)

Place maintenant au first pick de la cuvée 2015 ! On sait que c’est un statut qui peut être difficile à porter, Anthony Bennett pourra en témoigner. KAT va donc devoir prendre exemple sur son nouveau coéquipier, Andrew Wiggins, sélectionné en première position un an plus tôt et vainqueur du trophée de meilleur rookie de l’année dans la foulée. Certains diront que le Canadien a profité d’un manque cruel de concurrence suite aux différentes blessures de ses copains de promo mais “Wigo” a quand même montré des qualités de futur leader au sein d’un groupe très jeune encore en plein apprentissage. Le nouvel arrivant dans le Minnesota devra donc tâcher de s’imposer de la même manière que son prédécesseur et il pourra compter pour cela sur les remontrances quotidiennes de son capitaine et coéquipier Kevin Garnett, qui n’hésitera pas à lui donner un bon coup de sneakers dans le derrière pour le réveiller si le besoin s’en faisait sentir. La pression viendra donc en premier lieu de l’intérieur pour Towns sur qui les Wolves ont placé beaucoup d’espoirs pour les saisons à venir. Il s’agira de ne pas les décevoir alors que la concurrence interne sera féroce sous les paniers entre le produit de Kentucky, Gorgui Dieng, Nikola Pekovic, Tonton Garnett et Nemanja Bjelica notamment. Il faudra d’abord mériter son temps de jeu avant de parler de ROY…

4 – Stanley Johnson (Detroit Pistons)

Arrivé en terre conquise à Detroit où les Pistons avaient entouré son nom depuis un moment au marqueur rouge, Stanley Johnson a tout pour devenir l’un des chouchous du Palace d’Auburn Hills. Énorme bosseur, le Californien débarque chez Ford avec l’envie de tout casser sur son passage. Il faudra donc commencer par mériter la confiance de SVG qui, même s’il se dit satisfait des prestations de son rookie, devrait tout de même lui préférer Marcus Morris pour commencer dans le cinq majeur sur l’aile. Un premier défi pour l’ancienne star d’Arizona dont le profil colle déjà parfaitement à la philosophie développée dans le Michigan avec un jeu très dur des deux côtés du parquet et des capacités physiques largement au-dessus de la moyenne, à croire qu’il a été élevé sur la même planète qu’un certain Russell Westbrook. Johnson doit rester positif, la saison sera longue et Detroit a de grosses ambitions cette année. Le « bleu » parmi les cols bleus aura forcément l’occasion de faire ses preuves et il ne tient qu’à lui de crever l’écran pour forcer son coach à réviser son jugement sur sa place dans la rotation au poste 3.

5 – D’Angelo Russell (Los Angeles Lakers)

Pas facile de débarquer dans la Cité des Anges à 19 ans à peine. Alors mettez-vous deux minutes dans la peau de D’Angelo, une petite saison universitaire dans les jambes et nouveau coéquipier de Kobe Bryant pour ce qui semble être sa dernière dans l’élite. Contrairement aux trois premiers noms cités un peu plus haut, le produit d’Ohio State va devoir se nourrir de la pression s’il souhaite jouer les premiers rôles dans la discussion pour le titre de meilleur rookie de la saison. Non pas que les Lakers aient vraiment une chance de se qualifier en Playoffs cette saison, mais la maison Pourpre et Or reste l’une des institutions les plus respectées de la Ligue au même titre que Boston ou les Knicks et le « Black Mamba » n’est pas du genre à relaxer tout le monde. Au milieu de ce boucan médiatique, D’Angelo Russell va donc essayer de faire son boulot du mieux possible, sachant qu’il devra partager la gonfle avec des mecs comme Lou Williams, Nick Young et Kobe au quotidien. Des joueurs qui n’ont pas peur des responsabilités et qui aiment bien avoir la balle entre les mains, ne facilitant pas beaucoup la tâche du guard en formation. Il est donc peu probable que les statistiques du scoreur ne lui permettent véritablement de concourir pour le titre de ROY, surtout que son temps de jeu devrait être beaucoup moins important que certains de ses collègues de promo. Le talent est bien là, mais il faudra être patient du côté de Russell. Allez, c’est sûrement la dernière pour Kobe et Nick Young pourrait ne pas faire de vieux os à L.A. Patience…

Wild Card #1 – Kristaps Porzingis (New York Knicks)

C’était la surprise du chef le 25 juin dernier, provocant la bronca d’un public new-yorkais toujours aussi méfiant vis-à-vis des talents venant de l’autre côté de l’Atlantique. Pourtant, Porzingis est en train de faire son trou à « Big Apple » au point d’intégrer le cinq majeur de Derek Fisher dès la rentrée. Une belle preuve de confiance de la part de son coach qu’il va falloir confirmer sur les parquets à coups de gros tirs extérieurs. Le Letton, qui n’avait pas participé à l’EuroBasket en France pour se préparer pour la saison à venir, devra par contre se faire un petit peu violence en défense s’il ne veut pas se voir rétrograder par son entraîneur, le cinq majeur des Knicks ressemblant davantage à un gruyère qu’à un bloc de comté avec Calderon, Melo et son rookie.

Wild Card #2 – Justise Winslow (Miami Heat)

Revanchard après n’avoir été sélectionné qu’en dixième position par le Heat, l’autre champion NCAA du jour s’apprête néanmoins à vivre une saison plus passionnante que la plupart de ses camarades de classe cette saison en Floride. Arrivé au sein d’un groupe ambitieux, Winslow bénéficiera d’un professeur particulier de choix en la personne de Dwyane Wade. Le triple bagué compte lui apprendre les ficelles du métier pour faciliter son intégration afin qu’il s’adapte au plus vite aux exigences de la NBA. Si sa grosse défense et ses capacités physiques ne devraient pas suffire à lui assurer une place de titulaire devant Luol Deng, il va pouvoir s’épanouir au fil des victoires pour rapidement devenir l’une des références de cette cuvée 2015.

Candidat à la surprise – Bobby Portis (Chicago Bulls)

Il se pourrait que les Bulls aient tiré le jackpot avec le produit d’Arkansas. Ailier-fort capable de s’écarter du panier, il pourrait compléter à merveille la raquette de la second unit bien gardée par Joakim Noah. Bien sûr, Bobby Portis devra mériter son temps de jeu face à une concurrence très relevée à son poste mais la philosophie de jeu portée vers l’attaque de Fred Hoiberg devrait lui permettre de s’exprimer au quotidien. Plus que si Tom Thibodeau était resté à Chicago en tout cas.

Si Jahlil fait office de grandissime favori pour succéder à Andrew Wiggins avec un rôle de franchise player qui lui tend les bras dès son arrivée dans la Grande Ligue, il faudra tout de même se méfier des quelques noms cités ci-dessus. On suivra tout cela avec beaucoup d’attention pour savoir qui seront les premiers à valider leur ticket pour le Rising Star Challenge qui oppose les jeunes talents américains à ceux du reste du monde depuis l’année dernière.


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