Marcus Morris régale à Détroit : finalement, c’est pas mal de quitter le berceau à 26 ans

Le 01 nov. 2015 à 12:44 par Bastien Fontanieu

Il avait le cordon ombilical encore bien attaché à son frère cet été, mais son intégration dans le Michigan semble se passer à merveille : Marcus sans Markieff, c’est le kif pour Van Gus.

Stan s’exprimait justement –comme nous– après la victoire des siens, la troisième en autant de rencontres, face aux Bulls ce vendredi. Une nouvelle équipe tombant dans le piège des Pistons, après les Hawks et le Jazz lors de cette première semaine de compétition, et un coach qui se réjouissait publiquement devant son coup de poker. Et quel coup ! Récupéré cet été contre… rien du tout (Phoenix souhaitait créer de la place pour recruter LaMarcus Aldridge Mirza Teletovic), Marcus avait très mal pris le transfert réalisé par les Suns, notamment car celui-ci annonçait la fin de son duo avec Markieff, frère de sang et de coeur. Une séparation délicate connaissant le lien qui unissait les deux hommes, mais un mal pour un bien puisque si les conversations sur la terrasse se sont transformées en sessions sur Skype, le niveau de jeu du numéro 13 a décollé chez les Pistons. On a donc retrouvé un SVG tout sourire, claquant des doigts tout en rappelant à chacun que son choix était en train de se confirmer dans son vestiaire…

Je l’ai dit quand nous avons ramené Marcus ici. Nous pensions que c’était un de ces nombreux joueurs qui ont besoin d’une vraie opportunité pour réussir. Il y en a un paquet comme lui dans cette Ligue, si vous les mettez dans le bon système au bon endroit et au bon moment, ils peuvent vraiment cartonner. […] Cela ne fait que trois matchs que l’on joue certes, mais actuellement il cartonne.

Carton, carton, carton : près de 19 points et 8 rebonds à 47% au tir, sans se prendre la tête et en profitant des espaces crées par Drummond ou Ilyasova, c’est clair que le gentil Marcus cartonne ! Il faudra maintenant confirmer ce type de performance face à du bon gros malabar à l’aile, car avec tout le respect qu’on a pour Kyle Korver, Gordon Hayward et Tony Snell, ce n’est pas face à du All-Star calibré que la recrue des Pistons a effectué ses performances. On a tout de même vu un peu de Jimmy Butler sur lui, mais on a surtout apprécié le jeu au mid-post du garçon qui comme son frère est assez à l’aise balle en main pour créer son propre tir. Le genre d’arme que les Pistons n’ont pas eu depuis belles lurettes, sachant que Greg Monroe était davantage un boom-boom-hook qu’un jab-jab-shoot au poste d’ailier-fort, et un rôle qui convient surtout à la philosophie Van Gundy ainsi qu’à la NBA moderne. On surveillera donc son mois de novembre de très près, sachant que les retrouvailles avec Markieff se feront prochainement puisque tout le monde sortira la nappe et les couverts le 6 novembre dans l’Arizona !

Un match immanquable si vous aimez les films bourrés d’émotions et d’embrassades chaleureuses, on se demande justement quelle équipe repartira vainqueur et si les deux frères défendront l’un sur l’autre dès le début de la rencontre… Ici, on vote pour, direct !

Source : Free Press

Source image : Todaysfastbreak