Les discussions autour du CBA démarrent bientôt : ça leur laisse deux ans pour éviter un lockout
Le 23 oct. 2015 à 21:10 par Benoît Carlier
Les souvenirs du lockout de 2011 sont encore douloureux et personne ne tient à voir le scénario se répéter dans deux ans. Du coup, Adam Silver et la directrice générale du syndicat des joueurs, Michele Roberts, ont pris les devants et devraient commencer à discuter dès le mois de novembre. Il n’est jamais trop tôt pour parler business.
Même s’il faut avouer que retrouver la NBA au pied du sapin le 25 décembre 2011 avait rempli notre coeur de joie, il ne faut pas oublier l’interruption de six mois qui avait précédé ce petit plaisir, ni les semaines de discussions interminables et contre-productives entre les propriétaires de la ligue d’un côté et les joueurs de l’autre. Pour ne pas revivre la même situation quand l’actuel CBA (Collective Bargaining Agreement) arrivera à expiration en 2017, Michele Roberts et le commissionnaire de la NBA ont prévu d’entamer les négociations à partir du mois de novembre de cette année avec en jeu notamment le partage de 24 milliards de dollars de droits télé.
« Nous sommes sur le point de lancer des discussions de fond à propos du CBA. Espérons que la bonne foi dont nous faisons preuve aujourd’hui continuera. Je ne peux pas me plaindre pour le moment, Silver a l’air d’être quelqu’un de sérieux et sincère. »
Un nouveau lockout serait évidemment préjudiciable pour les deux camps qui ont tout intérêt à s’entendre s’ils ne veulent pas entacher une nouvelle fois l’image de la Grande Ligue en privant les fans de spectacle pour discuter de sommes d’argent qui semblent irréelles pour nous autres simples mortels.
« [Silver] a déjà précisé qu’il voulait éviter une période d’arrêt ce a quoi j’ai répondu que nous aussi. Nous avons déjà ça en commun. Je n’étais pas là mais j’ai pu lire et entendre que durant les dernières négociations, les propriétaires avaient été clairs sur le fait qu’il y allait avoir une réduction conséquente des Revenus liés au Basket. J’imagine qu’ils étaient sérieux parce qu’ils ont carrément fermé la porte aux joueurs avant d’obtenir ce qu’ils voulaient. Nous allons commencer ces négociations différemment. »
On repart donc pour un tour mais avec des bases beaucoup plus saines pour commencer à discuter. Les deux camps semblent bien intentionnés mais il faudra que ces impressions se confirment par des actes. Et avant le début de la saison 2017-2018 si possible.
« Je n’ai pas reçu d’ultimatum de la part des propriétaires, pas plus que nous ne leur en avons donné. Ce n’est pas notre manière de voir les choses aujourd’hui et ça me donne l’espoir de penser que personne ne nous dise un jour ‘Nous demandons ça ou nous quittons les négociations’, ou ‘J’ai besoin de ceci ou nous vous laissons dehors.’ Nous commençons les négociations dans un cadre relativement serein. »
Mais ne vous attendez quand même pas à une partie de plaisir entre deux camps totalement désintéressés. Adam Silver a déjà avancé quelques pions en faisant savoir cet été que certaines franchises n’étaient pas en bonne santé économique et continuaient à perdre de l’argent.
« J’imagine que cette information lui a été donnée par les propriétaires. Je ne pense pas qu’il l’invente. C’est l’information qu’on lui donne. Je ne sais pas s’il y croit, je pense que oui puisqu’il l’a dit, mais ce n’est pas mon cas. Je ne veux pas dire que les gens mentent. Il est possible que ces franchises n’aient pas eu de résultats positifs. Mais de là à dire que la valeur de leur franchise a chuté, c’est totalement différent. Sérieusement, la popularité et les revenus sont en train d’exploser en ce moment ! »
On ne devrait donc pas voir Tony, Nico et les autres traverser l’Atlantique en 2017 pour garder le rythme en faisant le bonheur des équipes du Vieux Continent. Mais restez sur vos gardes. L’argent a le don de faire tourner les têtes et il est toujours plus facile de promettre des choses deux ans en avance que lorsqu’on se retrouve avec le stylo entre les doigts. Patience…
Source : Real GM
Source image : Bob Donnan-USA TODAY Sports et Sport Illustrated