Vrai temps de jeu, vraie ligne : Nicolas Batum offre un petit 18-10-6 en 33 minutes à Detroit

Le 22 oct. 2015 à 05:23 par Bastien Fontanieu

C’était un test, un petit test, pour vérifier si le concept évoqué par Steve Clifford cet été avait du sens. Orphelins de Kemba Walker, les Hornets ont beaucoup donné la balle au frenchie et ce dernier a géré sa rencontre comme il fallait.

Avec 33 minutes passées sur le parquet des Pistons, Nico était probablement le joueur le plus fatigué de son équipe hier soir puisqu’il a obtenu le temps de jeu le plus important du côté de Charlotte. Il faut dire qu’avec un Kemba touché au talon et forcé à devoir regarder ses copains en costard, les copains d’Al Jefferson avaient besoin d’un autre type de créateur que le meneur aux chevilles de titane. Dans le cinq, Jeremy Lin prenait la place de son collègue afin de dynamiter la défense de Stan Van Gundy, mais l’ex-légende des Knicks est davantage connu pour être un finisseur plutôt qu’un pur créateur, sa détermination principale étant de forcer la pénétration derrière un écran afin d’obtenir deux lancers ou provoquer un rebond offensif. Comme nous le savons tous depuis quelques années maintenant, Nicolas est loin de ce profil là, préférant patienter et lire toutes les lignes de passes pour trouver le bon partenaire démarqué. Et puisque Walker devait laisser sa place hier soir, les séquences en création étaient plus nombreuses pour le Français.

Que ce soit en contre-attaque ou sur demi-terrain, Batum semblait à l’aise et surtout en bonne connaissance des forces et des faiblesses de ses coéquipiers. On a notamment vu plusieurs actions durant lesquels l’ailier tentait de mettre des snipers dans les meilleurs conditions possible, que ce soit Spencer Hawes ou Troy Daniels pour ne citer qu’eux. Pas des All-Stars quatre étoiles qui vendent du maillot par lots de 2000, mais pouvoir jouer avec un coéquipier qui pense en premier à faire tourner le cuir est un régal pour ces gars-là, qui ont pu obtenir des ballons en rythme suivis d’écrans solides posés par le frenchie. Catch-and-shoot, ficelle. Pull-up, ficelle. Un high-five par-ci un Good pass Nic’ par-là, le rôle de Batum dans son équipe a bien été enregistré par ses coéquipiers qui cherchent constamment à lui filer la gonfle car ils savent qu’ils pourront la récupérer dans les meilleures conditions par la suite. Bien évidemment, il s’agissait d’un match de pré-saison et sans Walker ce mercredi, donc un cas isolé sur lequel on ne peut se baser. Mais lors des futures séquences des Hornets durant lesquelles le meneur se reposera, on retrouvera forcément un mélange entre Nicolas et Jeremy Lin balle en main, de quoi offrir de belles opportunités à l’ailier.

18 points, 10 rebonds, 6 passes, 5/14 au tir (plus grand nombre de tentatives) dont 3/6 du parking, le timide Nico de Portland semble doucement se muer en leader responsabilisé du côté de Charlotte, une transformation qu’on valide tous les jours et qu’on veut voir se confirmer toute l’année.

Source image : NBA League Pass