Jimmy Butler se levait à 5h du mat pour progresser cet été : la définition du bosseur insatisfait
Le 06 oct. 2015 à 10:15 par Bastien Fontanieu
Ce n’est pas parce que Tom Thibodeau est parti que son héritage a disparu pour toujours. Un de ses plus beaux poulains a prolongé la méthode hardcore en se défonçant tout l’été, le beau Jimmy qui vient pourtant d’être nommé Meilleure progression de l’année.
Le constat n’est pas surprenant, loin de là même quand on connaît un peu le garçon. Butler est un putain de bosseur, point barre. Le genre de mec qui définit la méritocratie et qui ne s’arrêtera jamais de suer tant qu’il n’aura pas obtenu ce qu’il veut. Au départ, en 2012, on a droit à un arrière athlétique mais qui sera uniquement cantonné dans un rôle de défenseur agressif. Trois points de moyenne, il passe à 9 la saison suivante et se mange LeBron en défensive individuelle sur toute une série de Playoffs : des sessions à 48 minutes, consécutives, comme pour prouver que sa détermination n’a quasiment pas d’égal. On avait dit 9 points de moyenne ? Il passe à 13 et devient un membre indiscutable du cinq majeur, aux côtés d’un Joakim Noah resplendissant il y a deux ans. Puis vient cet été 2014, celui de l’auto-mutilation pour Jimmy. Trois mois complets enfermés dans un appartement à Houston, en faisant exprès de déconnecter tout ce qui est télévision et internet selon les témoignages de ses proches. Résultat, on atteint les 20 points de moyenne, le All-Star Game et un tout nouveau contrat max. Du coup, on aurait pu appuyer sur pause cette année, n’est-ce pas ? Apparemment non, puisque Doug McDermott a rapporté de nouveaux récits de la planète Butler, après un été à nouveau défoncé.
Je mettais mon alarme tous les jours à 5h15… et lui débarquait dans ma chambre à 5h, prêt à aller bosser. Il était derrière moi et cela m’a beaucoup aidé en terme de confiance. […] Jusqu’ici, c’est le meilleur joueur sur le terrain (au camp d’entraînement). Hier, il défendait d’ailleurs sur moi et c’était extrêmement frustrant car il est partout. Il parle tout le temps, il nous charrie à longueur d’entraînement, c’est comme s’il agissait en tant qu’adversaire. Mais c’est comme ça qu’il est et il a une mentalité vraiment différente cette année, il veut gagner plus que tout. En tout cas, c’est ce qui a semblé évident sur ces premiers jours d’entraînement : il vaut clairement son contrat…”
On l’avait notamment entendu parler de son désir de jouer meneur cette saison, par séquences, non pas pour rentrer dans le ventre de Derrick mais tout simplement par confiance envers ses capacités, lui qui pense pouvoir un jour absolument tout faire sur le terrain, comme les plus grands joueurs de la Ligue. Dribbleur correct et ayant surtout progressé dans sa lecture du jeu, Jimmy pourrait tout à fait envisager quelques piges à la tête du bateau mais ce sera à Fred Hoiberg de prendre cette décision. Le nouveau coach des Bulls a compris que Tom Thibodeau n’avait pas laissé un bordel monstrueux derrière lui, surtout quand on voit la détermination de Butler, qui existait certes bien avant son arrivée en NBA mais qui s’est sublimée sous l’ex-entraîneur de l’Illinois.
Je savais que Jimmy était bon, mais là il est très fort en ce moment. Il est en excellente condition et on voit que le travail estival est déjà en train de payer, c’est probablement le joueur le plus en forme dans toute l’équipe aujourd’hui. Il est absolument partout, offensivement comme défensivement, et il n’y a pas beaucoup de joueurs capables de faire ça aujourd’hui. Il en fait partie.”
Ceux qui ont donc prévu de voir Jimmy Butler stagner peuvent se mettre un doigt dans l’oeil. Nouveau coach ou pas, Derrick ou pas, LeBron ou pas, l’arrière a un seul objectif en tête et c’est de gagner à tout prix : la concurrence est prévenue…
Source : Bleacher Report
Source image : NBA.com