Byron Scott crame déjà ses joueurs au camp d’entraînement : la marque d’un coach légendaire

Le 06 oct. 2015 à 09:38 par Bastien Fontanieu

Tous les ans, on se plaint du nombre de blessés recensés chaque semaine et on pointe du doigt les entraîneurs qui ne réfléchissent pas suffisamment sur le long-terme : Byron Scott est bien dans ses baskets, au chaud sur le côté.

Le coach des Lakers a une approche particulière des camps d’entraînement, un peu old-school et surtout à contre-courant avec la pensée générale actuelle. Pour lui, il faut se défoncer en octobre afin d’être en meilleure forme que les autres au mois de février. Une logique tout à fait compréhensible puisque c’est en effet avec un bon travail de préparation qu’un groupe peut se maintenir à un beau niveau de condition physique sur la durée, mais il y a quelques petits détails à prendre en compte dans sa situation et on se demande si Byron en a vraiment conscience. Comme les joueurs qui ont déjà des pépins physiques et sur lesquels il faudrait peut-être moins forcer (D’Angelo Russell, Larry Nance, Anthony Brown, Jabari Brown). Comme les joueurs qui ont connus des récents soucis de santé et pourraient avoir un rythme plus adapté (Kobe Bryant, Roy Hibbert, Julius Randle). Comme cette foutue saison qui devrait durer des mois et lancer des Playoffs sans les Lakers dans les huit, ou bien le fait que la NBA allonge son calendrier ainsi que son All-Star Weekend. Peut-être que tout ça, finalement, ça peut se prendre en compte lorsqu’on gère la prépa de ses joueurs. N’est-ce pas, Brandon Bass ?

Les camps d’entraînement de Byron sont toujours durs, ce sont de vrais défis car il faut beaucoup courir. Que ce soit physiquement comme mentalement, ce sera un challenge, mais c’est plus ou moins un camp d’entraînement à la Byron Scott. J’aurais espéré que ce soit différent, mais cela ne me dérange pas car je sais qu’il souhaite tirer le meilleur de nous. Je me sens en pleine forme, ou du moins je sens que je m’en approche plus rapidement que si j’étais dans un autre camp.”

On imagine assez bien la tête de Kobe, avec près de 20 saisons dans les bottes et après avoir grincé des dents l’an dernier, obligé de se taper des suicides pour avoir la forme sur le long-terme. Le long-terme, genre les Playoffs ? Car à quelques kilomètres de là, chez les Warriors champions en titre, la vision est nettement différente : alors que les Lakers se font deux entraînements par jour depuis 3 jours, les Dubs n’ont pas encore fait deux sessions dans la même journée. Une philosophie du repos assez compréhensible du côté de Luke Walton et Steve Kerr, mais qu’on retrouve aussi dans d’autres franchises. Car le jeu est plus rapide, plus physique, d’une intensité rare et avec des athlètes plus développés que jamais. Du coup, les moindres journées de récupération sont bonnes à prendre, plutôt que de cramer les batteries en ayant un bon bilan en pré-saison. Et les 29%de réussite au tir contre Utah ce dimanche pour le premier match de l’année, il en pense quoi le Byron ?

Je ne crois pas que cela soit lié au fait d’avoir des jambes fatiguées. Je pense simplement qu’on a loupé des tirs ouverts. Vous pouvez toujours dire que c’est à cause de jambe lourdes, mais pour moi c’est chercher des excuses. Je pense que tout ce qu’on est en train de faire va payer sur le long-terme. Toutes ces courses, en décembre et janvier cela va payer.”

Cela va payer, mkay. C’est combien du coup, l’over-under du nombre de matchs joués par Kobe et Hibbert avant qu’il leur arrive un pépin physique ? Merci d’avance, cher Byron.

Source : LA Times

Source image : Grantland


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