Le classement TrashTalk des meneurs 2015 : Russell Westbrook, 2ème position !

Le 25 août 2015 à 21:14 par Leo

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs meneurs de jeu en activité. On enchaîne en 2ème position, avec l’autre allumé du bocal de l’Oklahoma.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le meneur fou du Thunder, à savoir Russell Westbrook !

Bilan collectif : 6/10

Pas gâté là-dessus notre ami Russell cette saison. Avec l’absence prolongée de son comparse Kevin Durant qui n’en finit pas de soigner une blessure au pied, Westbrook s’est démené, a versé sang et eau pour tenter de hisser, quasi en solitaire, son équipe en Playoffs. A coups de performances retentissantes et de triples-doubles d’un autre âge, l’ancien luron de UCLA a donné tout ce qu’il avait en magasin mais cela s’est avéré insuffisant au sein d’une Conférence Ouest toujours plus redoutable. Ex aequo avec les Pelicans d’Anthony Davis au bilan comptable (45 victoires pour 37 défaites), la qualification d’un RW stratosphérique cette année et des ses potes du Thunder ne s’est pourtant jouée qu’à un fil, qu’à un game-winner mono-sourcillé de la star en devenir citée plus haut. Quelle ironique déception pour ce joueur si décrié qui, on va le voir, a réalisé bon nombre de miracles hallucinants dans ce qui restera comme la plus belle saison de sa carrière sur le plan personnel.

Statistiques individuelles : 10/10

28,1 points, 8,6 passes décisives, 7,3 rebonds par soir, le tout à 42,6 % au shoot : venez le chercher ! Bien évidemment, Russell fut sacré All-Star pour la quatrième reprise de sa jeune épopée NBA et, assurément, il a beaucoup tenté, artillé, pris des initiatives (23 tirs décochés et 4,4 pertes de balle de moyenne…). Allez on va le dire : il a énormément croqué, mais dans le bon sens du terme. En d’autres mots, sa saison résume à elle seule l’expression répétée à longueur de journée à des ados capricieux en pleine crise de personnalité, autrement dit “prendre ses responsabilités”. Comme personne depuis un bail, il a mis tel Atlas sa franchise sur son dos et n’a cessé d’agresser ses contemporains dans l’unique but de survire et de détruire manu militari tout ce qui se trouvait sur son chemin. Néanmoins, malgré toute sa bonne volonté, la victoire lui a posé pas mal de lapins car trop esseulé ou trop obnubilé par cette épreuve à surmonter dont il en a fait une affaire purement personnelle. Et le réaliser de cette manière ne peut que forcer notre respect le plus sincère à son égard. Ou, du moins, le devrait…

Arsenal offensif : 10/10

Qu’on s’le dise, Russell Westbrook n’est pas un humain ordinaire, c’est une bête sauvage aux qualités physiques exceptionnelles, le plus gâté par Mère Nature à son poste. Du coup, ces prédispositions lui facilitent vraiment le boulot dès qu’il s’agit de driver et d’aller claquer un tomar de malade sur le pif du pivot d’en face (coucou Asik & Drummond !). Ne reculant devant rien, il sait allier vitesse et changements de rythme à la frontière du réel, du possiblement réalisable. Alors que les meneurs de sa génération font davantage preuve de subtilités dans leur jeu, Russell, lui, affectionne un tout autre type d’esthétisme, basé sur la puissance et la recherche du contact ; provoquer la faute, tomber, exulter la bouche grande ouverte, les and ones, il adore ça ! De plus, il est doté d’un tir à mi-distance létal qui chamboule nuit après nuit l’alignement des défenseurs adverses, ceux-ci cherchant couramment la bonne distance pour pouvoir contenir ses assauts de la meilleure des façons. L’ajout d’un crossover limpide et d’un tir du parking plus fiable le rendraient totalement injouable en homme à homme à tous les niveaux…

Arsenal défensif : 9/10

S’avérant très utiles en attaque, ses atouts physiques très au-dessus de la moyenne le mettent en lumière également dans le secteur défensif. Avec 2,1 interceptions par match en 2014/2015 (son meilleur total en carrière), le Californien de 26 balais ne se fait pas balader aussi facilement. Si bien souvent on le pense nonchalant sur ses prises de position en tête de raquette, il n’hésite pas à durcir les débats quand la physionomie du combat le demande. C’est vrai qu’il pourrait faire plus du fait de son potentiel de cyborg increvable mais sa hargne suffit pour le moment à combler ses quelques errements dans ce compartiment du jeu.

Mental : 10/10

“Détruire” : il a toujours ce mot-là à la bouche, un mot qu’il murmure sans cesse et qui le force à se dépasser à chaque nouveau défi. A la différence de son frère d’armes floqué du numéro 35, Westbrook n’est pas le genre de type froussard à l’idée de regarder l’un de ses camarades réussir deux lancers ultra importants dans le clutch ni de baisser les bras quand tout semble perdu. Il se nourrit de situations de ce genre, voire se sublime de plus belle lorsqu’il se sait en mauvaise posture. Très loin de se laisser abattre, il s’impose comme un guerrier impassible qui applique une seule et même loi, parfois au plus grand désarroi de son entraîneur et de ses fans surpris par tant d’audace de sa part : la sienne. Il est comme ça le Russell, il suit son idée et douter ne fait pas partie de sa liste de verbes favoris. Telle est certainement sa plus grande force, un mental d’acier à double tranchant qui le fait vaciller dès que la machine est en surchauffe…

Points TrashTalk : 9/10

Caractériel, il n’est jamais très intelligent de larguer RW dans les orties. Le clasher frontalement peut rapidement devenir dangereux pour vos miches, sauf si vous vous appelez Patrick Beverley et que vous êtes un adepte diplômé de coups portés en-dessous de la ceinture. Rare sont les meneurs qui sont sortis vainqueurs en employant cette tactique si chère à nos yeux sur l’ami Westbrook. Quand il décide de partir au charbon, l’animal caché en lui prend automatiquement le meilleur sur sa raison. Il n’aura alors qu’une seule obstination à assouvir : vous faire payer votre affront par tous les moyens. D’ailleurs, ce ne sont pas les armes à disposition qui lui manquent, surtout cette saison où il a été aux commandes, où il a pris un malin plaisir à varier les délices. Postérisation ? Trashtalking ? Double-pump + and one dans la tronche ? Russell est votre homme, le gars sûr pour rayer de la carte une franchise mal renseignée sur son lieu de travail.

Moyenne totale : 9/10

Pour résumer, Russell Westbrook fait désormais partie intégrante du gratin des meilleurs meneurs de la Ligue. Si certains émettent toujours des réserves quant à sa capacité à aller chercher une bague de champion un jour, l’intéressé répond et répondra encore par un surplus d’abnégation, de travail acharné et d’insolence pour y parvenir. En 2015, il a montré quels dommages collatéraux il pouvait causer lorsqu’on lui file les clés du camion. Avec un encadrement plus adapté et un meilleur contrôle de ses pulsions destructrices, nul doute qu’il pourra transformer ses rêves les plus tordus en réalité. “Why not” hein, après tout…

3ème position : Chris Paul

4ème position : John Wall

5ème position : Kyrie Irving

Source image : thesportsfanjournal.com


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