Le classement TrashTalk des meneurs 2015 : Kyrie Irving, 5ème position !

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs meneurs en activité. On commence avec le 5ème : Kyrie Irving aka “Uncle Drew”.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le surdoué, Kyrie Irving !

Bilan collectif : 9/10

Après deux premiers mois de saison régulière un peu poussifs, les Cavs sont montés très sérieusement en régime pour enfiler un bon paquet de victoires – autour d’un triplette LeBron, Kyrie, K-Love de haut niveau – et ont fini avec 53 victoires à la deuxième place de l’Est. En Playoffs, malgré la blessure dès le premier tour de Kevin Love et les multiples bobos subis par Irving – qui n’ira d’ailleurs pas au bout de la campagne laissant sa place à Matthew Dellavedova – Cleveland a su se hisser jusqu’en finales NBA et a même fait un peu douter les insolents Warriors grâce à un LeBron James stratosphérique. De très loin la meilleure saison en terme d’équipe qu’ait connu Kyrie Irving, lui qui n’avait encore jamais mis un pied en post-season.

Statistiques individuelles : 8/10

21,7 points à 46,8% au tir dont 39% depuis le centre ville, 5,1 passes décisives, 3,2 rebonds et 1,5 interception. Voilà une ligne de stats très sérieuse qui met parfaitement en valeur les immenses qualités de scoreur de Kyrie Irving. Bien sûr, sa moyenne de caviars délivrés a un peu baissé par rapport à la saison précédente mais, à sa décharge, il évolue désormais aux côtés du “King”. Il n’a donc pas la balle en main à chaque possession et se retrouve plus souvent dans la position du receveur que du passeur. Au rebond, Irving est honnête sans être dingue. Il utilise parfaitement son très bon sens du jeu pour couper les lignes de passes et réaliser bon nombre d’interceptions sans être non plus un immense voleur de ballon.

Arsenal offensif : 9/10

Dès lors qu’il s’agit de faire trembler les filets du panier adverse, Kyrie Irving est un des meilleurs joueurs NBA. Déjà son handle de folie lui permet d’éliminer n’importe quel défenseur et même s’il n’est pas du tout le plus athlétique des meneurs de la ligue, il trouve toujours un moyen de slalomer jusqu’au cercle et de finir dans toutes les positions possibles et imaginables, parfois même malgré de très bonnes aides défensives d’intérieurs qui espèrent le contrer (les rêveurs). Ensuite, si l’accès au cercle est vraiment bouché, il peut dégainer et faire mouche à longue distance. Il est très difficile d’empêcher Kyrie Irving de marquer et s’il distribuait un peu plus de passes décisives, cette note pourrait monter jusqu’à 10…

Arsenal défensif : 6/10

C’est là que le bât blesse pour le meneur des Cavs. Il n’est vraiment pas à la hauteur de son talent offensif en défense. Il en est très loin. Il est plutôt à un niveau qui se situe entre le tréteau et le plot quand il s’agit de tenir le terrain et d’empêcher l’adversaire de marquer. Quand on voit comment Stephen Curry a su progresser pour devenir honnête dans ce domaine – les deux joueurs ont des physiques similaires – on se dit que “Tonton Drew” pourrait vraiment faire mieux que ce qu’il propose depuis qu’il est en NBA. Souvent en retard sur les rotations, peu pressant sur le porteur de balle et quasiment inexistant s’il se fait poster, Irving a du boulot devant lui s’il veut que sa défense ne soit pas toujours son gros point faible voire carrément celui de son équipe.

Mental : 8/10

En Playoffs, alors que presque tout son corps le faisait souffrir (genou, poignet, épaule…), Kyrie Irving a serré les dents et a joué. Il a donné sans compter afin d’aider les Cavaliers à avancer et à continuer de rêver d’un titre. Même “à l’agonie”, Kyrie voulait rentrer sur le terrain pour jouer ce qui est un signe clair de la ténacité dont peut faire preuve le jeune meneur. En plus, il n’est pas non plus du genre à trembler lorsqu’il s’agit d’envoyer du point en masse aussi bien dans le dernier quart d’un gros match que dans une prolongation. Demandez-donc aux Spurs ! A seulement 23 ans, Kyrie Irving est déjà très clutch et possède un véritable instinct de tueur.

Points TrashTalk : 8/10

Balle en main, Irving n’a peur de personne et sait très bien le faire savoir en humiliant tout défenseur qui se croirait plus fort qu’il ne l’est et qui oserait penser qu’il peut le contenir. Et oui, “Uncle Drew” ne sévit pas que dans des publicités pour une boisson gazeuse de couleur foncée. Il peut surgir à tout moment sur un parquet NBA et s’en prendre à l’amour propre de quiconque se met sur son chemin. N’est-ce pas Brandon Knight ? Ce bon Kyrie n’a pas besoin de parler pour rentrer dans la tête d’un joueur adverse, il utilise cette arme létale – pour les chevilles et pour l’orgueil – qu’est le crossover.

Moyenne : 8/10

Le niveau des meneurs est tellement élevé en NBA actuellement que le 5ème de ce Top 5 est déjà à 8 de moyenne ! Il ne manque pas grand chose à Kyrie Irving pour grimper au classement. Un peu plus de passes décisives et pas mal de défense pourraient peut-être faire de lui un top 3 dans les années à venir. Mais il s’agit bien de spéculation car rien n’est sûr tant la concurrence est rude et à peine plus âgée que le meneur des Cavs. Toujours est-il qu’il reste un poste 1 à la technique classieuse et au talent offensif absolument fabuleux qui peut faire se lever une salle entière sur un dribble, un drive ou une finition plus qu’improbable. Un artiste quoi…

Source image : AP