Le classement TrashTalk des meneurs 2015 : Chris Paul, 3ème position !

Le 25 août 2015 à 20:25 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs meneurs en activité. On arrive au podium, avec celui qu’on surnomme CP3.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite l’ordinateur Chris Paul !

Bilan collectif : 8/10

La route était pourtant magnifiquement tracée, avec un vent dans la bonne direction et des fleurs jonchant les deux côtés, comme pour annoncer l’envol -enfin!- des Clippers au printemps. Le champion en titre envoyé en vacances, c’était déjà très fort. Compter sur Blake Griffin pendant la blessure de Paul afin de mener 3 à 1 dans la série de demi à l’Ouest face à Houston, encore mieux. Mais la suite hélas, on la connaît tous très bien. Trop bien même. Chris et ses copains s’effondrent, tout le monde se regarde sans savoir vraiment quoi faire, les Rockets reprennent confiance et finiront miraculeusement par remporter la série à domicile. Encore une énorme régulière pour CP (56 victoires), encore de beaux espoirs après le premier tour, encore une désillusion. Mauvais comique de répétition.

Statistiques individuelles : 9/10

Bientôt 10 ans que Chris Paul est arrivé en NBA, et le standard d’excellence statistique n’a toujours pas bougé d’un poil. Stephen Curry est peut-être insolent à distance, Russell Westbrook est peut-être insolent avec la définition du terme polyvalent, mais personne -et Dieu sait si ce terme est compliqué à utiliser- ne peut remettre en cause la propreté de CP3 sur ses feuilles de match, soir après soir, année après année. Encore une régulière terminée à plus de 19 points et 10 passes de moyenne, en chipant 2 ballons par soir et en perdant autant de gonfle à la mène, alors que le type est harcelé H24. Ajoutons ces sublimes 48.5% de réussite générale au tir, 39.8% du parking et 90% aux lancers : vous obtenez ce qu’on appelle la crème des meneurs. Un ordinateur ambulant.

Arsenal offensif : 9/10

Comme on vient de voir ci-dessus, les pourcentages de Chris ont atteint des niveaux remarquables, à tel point que monsieur a frôlé le club des 50-40-90. Désormais entouré de l’équipe idéale après avoir déjà possédé une belle écurie ces dernières années, Paul devrait atteindre un niveau d’irritation sans précédent cette saison, lui qui pose déjà problème à de nombreux meneurs. Rapide en contre-attaque, costaud pour jouer un peu au poste, acrobatique sur ses finitions et régulier du parking : monsieur est du genre parfait, sans la détente d’un marsupial. Le pire restant certainement sa vision du jeu, on ne sait plus si on va se prendre 25 points ou 15 passes, c’est le démon qui commande. Le genre de joueur qui rend tout le monde meilleur autour de lui en attaque, tout simplement.

Arsenal défensif : 8/10

Oui, la présence récurrente de Chris Paul dans le meilleur cinq défensif de la Ligue donne droit à des crampes abdominales dans une bonne partie de la communauté basket. Non, cela ne veut pas dire que l’intéressé est une buse dans sa propre moitié de terrain. Toujours aussi infernal sur ses lignes de passes, son agressivité sur porteur et sa capacité à amadouer les arbitres, Paul est un défenseur intelligent qui a même prouvé pouvoir défendre sur les plus grands, par séquences. On aimerait simplement réduire les tentatives d’interceptions au feeling qui créent des décalages énormes pour ses pauvres copains, et le voir faire des Clippers une muraille humaine plutôt qu’une Foire du Trône en défense. Il peut le faire, oui, mais il en fait qu’à sa tête, également.

Mental : 9/10

On aura probablement encore droit à des brouettes de montages sur certains de ses loupés dans le money time, mais CP3 reste un tueur dont la vision du jeu n’a quasiment pas d’équivalent à son poste. Souvent comparé aux plus grands pour sa capacité à lire chaque possession à la perfection, le produit formé à Wake Forest est surtout un compétiteur féroce, mentionné aux côtés d’un certain Isiah Thomas pour vous donner la catégorie du bonhomme. Sur un terrain, dans le jardin ou à la piscine, Paul jouera chaque match comme si sa vie en dépendait et prendra tout le monde par la main afin de trouver la sortie du labyrinthe que représente un match serré. Le leader presque parfait, même si on nous signale dans l’oreillette qu’il peut également pourrir ses copains et craquer quand tout le monde le regarde.

Points TrashTalk : 8/10

Gentil garçon au sourire d’ange, Chris est surtout un pitbull qui peut carrément vous attaquer à la gorge si vous osez aller trop loin. Sa petite taille ne l’empêche pas d’aller faire chier du grand, comme on a pu le voir par le passé avec DeMarcus Cousins, Pau Gasol ou même Kobe. On a cependant davantage l’impression que le leader émotionnel des Clippers est son entraîneur, le Doc ayant une très grande gueule capable de sortir les plus beaux discours de motivation comme les plus grosses conneries imaginables. On donne donc 8 à CP3, car le numéro 3 sait bomber le torse lorsque la pression monte et faire exploser le Staples Center sur deux ou trois actions bien humiliantes.

Moyenne totale : 8.5/10

Comme d’habitude, comme d’habitude. Comme d’habitude, le meneur des Clippers est salué par ses fans comme ceux des autres franchises pour sa domination statistique comme technique, mais est-il vraiment respecté au panthéon des meneurs ? Un seul objet pourrait définitivement mettre un terme au débat et ainsi l’installer en haut du podium, plutôt que de traîner entre les places 2 et 4 pendant que d’autres meneurs s’éclatent en juin. Oui, Chris Paul est à une bague de mettre la cerise sur une carrière jusqu’ici exceptionnelle, du moins individuellement parlant. Il a l’équipe, il a la ville et tout le reste, sauf cette capacité à dominer jusqu’à la Fête de la Musique plutôt que Pâques. On va donc lui sonner les cloches et espérer le voir dire que c’est pour clairement cette année.

5ème position : Kyrie Irving

4ème position : John Wall

Source image : FanSided.com


Tags : Chris Paul