Le classement TrashTalk des ailiers 2015 : Paul George, 3ème position !

Le 23 août 2015 à 19:20 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la NBA, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs ailiers en activité. On enchaîne en 3ème position, avec la pépite des Pacers.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le longiligne Paul George !

Bilan collectif : 6/10

Comment noter un joueur qui n’a pratiquement pas pu courir de la saison ? En le taclant sur l’individuel, plutôt que sur le collectif. Loin des parquets pendant la majeure partie de la dernière campagne suite à sa terrible blessure il y a près d’un an, Paul a dû regarder ses Pacers traîner leur carcasse dans la Conférence Est, enfonçant les ongles dans le Top 8 en espérant que la position tienne jusqu’en avril. Malheureusement pour Frank Vogel, sa bande n’a pas pu garder le rythme et c’est donc au terrible 9ème spot que la saison d’Indiana s’est terminée. Donc comme pour un grand garçon du Thunder qu’on ne citera pas, la note collective est obligatoirement bloquée sur 6.

Statistiques individuelles : 3/10

Difficile d’en vouloir à PG quand on se souvient de ce match d’exhibition proposé par Team USA et le trauma qui en découlera, mais on ne peut donner plus à Paul qui devra nous offrir une vraie bonne saison complète s’il souhaite tripler sa note. Sur les 6 matches joués l’an dernier, on a quand même eu droit au tarif habituel si on rapportait le tout sur 36 minutes, cette aisance au scoring (21 points de moyenne) alliée à sa forte présence au rebond (8.7 prises) sans oublier les lignes de passes lues avec rigueur (2 interceptions de moyenne). Il sera cependant intéressant de voir jusqu’à quels sommets George pourra monter cette année, lui qui est passé de 12 à 17 puis à 22 points de moyenne par saison et qui est désormais orphelin des deux tours à l’intérieur. Un franchise player en mission et qui veut fermer des bouches : ça va faire mal.

Arsenal offensif : 9/10

Une note aussi élevée pour un joueur qui n’a jamais offert de saison à plus de 22 points par soirée ? Osé pour certains, assez logique pour d’autres. Car depuis des années, PG a évolué dans un système particulièrement lent, et qui mettait davantage la balle dans la raquette plutôt que dans ses mains. Alors qu’aujourd’hui ? Plus de West, de Roy Hibbert ou même de Lance Stephenson, donnez-moi la gonfle et laissez-moi dominer sur mon aile. Trop adroit à l’extérieur (36% en carrière), capable de jouer au poste et possédant une bonne variété de dribbles, George est un félin qui devrait taquiner les 25 points de moyenne sans trop de problème cette saison, rejoignant ainsi l’élite actuelle du scoring. On n’a pas mentionné ses rebonds offensifs et ses finitions aériennes, monsieur peut scorer d’à-peu-près partout.

Arsenal défensif : 9/10

Des deux côtés du terrain, quel ailier semble capable de dominer autant que LeBron aujourd’hui ? La réponse semble se trouver dans l’Indiana, surtout quand on voit ce dont est capable le numéro 13 dans sa propre moitié. Utilisé comme cadenas uniquement à ses débuts, Paul a développé son jeu offensif par la suite mais ses fondamentaux et sa discipline défensive devraient être enseignés dans toutes les écoles. On est bas sur les jambes, on lit bien les lignes de passes, on réalise les bonnes rotations et on n’hésite pas à monter au contre : PG s’est très rapidement inscrit sur le haut de la liste en ce qui concerne les meilleurs défenseurs de la Ligue, et cela devrait une nouvelle fois se vérifier dans quelques mois. Un des rares animaux capables d’emmerder le cyborg de Cleveland.

Mental : 9/10

De la même façon qu’un Chris Bosh, dont on parlait dans le classement des ailier-forts, George est le franchise player dont de nombreux propriétaires rêves, car ce dernier coche toutes les cases souhaitées dans la tête. Clutch en fin de rencontre, bon basketteur bourré de fondamentaux et excellent coéquipier, tout ça c’est validé depuis bien longtemps. Mais ce qui est justement à voir, et qui sera extrêmement intéressant à suivre, c’est ce comeback suivant l’explosion de sa jambe en août 2014. Psychologiquement, il va falloir un blindage particulier pour éviter de tomber dans le même moule qu’un Derrick Rose par exemple, même si de nombreux critères sont à prendre en compte. Pour le moment, tout semble aller et Paul garde sa tête sur ses épaules : un good guy avec une vraie belle vision du basket, tout simplement.

Points TrashTalk : 8/10

Très bien éduqué et membre de la confrérie des gentlemen, George est plutôt du genre à attendre que tout le monde soit assis avant de retirer sa chaise autour de la table de Papa Payton. Cependant, le garçon n’est pas un mur contre lequel on peut envoyer des missiles sans se soucier de quelconques représailles : Paul a du caractère, pourra vous défier du regard et ira volontiers vous installer sur un poster si l’envie le démange. Ses duels contre LeBron et son simple dunk sur Chris Andersen suffisent à lui donner une belle note, ce à quoi nous ajouterons le changement de numéro le plus classe de ces dernières années. De 24 à 13, pour que son surnom devienne PG13, on est sur un bon niveau de blabla par ici.

Moyenne totale : 7.33/10

La mission du jour était de noter un bonhomme qui n’a pratiquement pas joué la saison passée, mais au-delà des notes un constat devait être maintenu afin de garder un minimum de cohérence dans la hiérarchie des ailiers : Paul George était, est et reste encore un All-Star indiscutable, dont le nom circulait autour des MVP il y a deux ans. Sa blessure ne doit pas le faire quitter le podium, et même s’il sera incroyablement difficile de bousculer les deux premiers devant lui, une autre mission encore plus chaude l’attend. Revenir à fond, en forme, réinstaller Indiana dans les hauteurs de l’Est et prouver qu’on peut revenir d’un véritable traumatisme en étant encore plus fort qu’avant. S’il y en a bien un qui a tout ce qu’il faut dans sa tête pour y arriver, c’est lui.

5ème position : Carmelo Anthony

4ème position : Kawhi Leonard

Source image : blackflagradio.com


Tags : Paul George
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