Le classement TrashTalk des ailiers 2015 : Kawhi Leonard, 4ème position !

Le 23 août 2015 à 18:45 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs ailiers en activité. On enchaîne en 4ème position, avec l’extincteur des Spurs.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite l’étouffant  Kawhi Leonard !

Bilan collectif : 7/10

Probablement le profil parfait pour résumer la saison des Spurs. Traînant des pieds en début de régulière, peu inspiré pendant le Rodeo road trip, Kawhi a passé la vitesse supérieure après le break du All-Star Weekend et a commencé à faire flipper pas mal de monde. Il faut dire que le bonhomme et son équipe dormaient depuis quelques mois, donc on a forcément démarré les discussions concernant un potentiel doublé à San Antonio. Le problème, c’est que la machine a encore fait chaud-froid-chaud-froid au premier tour des Playoffs, et cela n’a pas du tout marché contre des Clippers inspirés et surtout déterminés. Au final, le champion en titre se fait sortir et le gros Game 7 de Kawhi tant attendu n’aura pas lieu. Vacances, puis de retour au boulot.

Statistiques individuelles : 7/10

Qui dit système Popovich dit répartition des munitions, et qui dit répartition des munitions dit statistiques moyennes en comparaison avec la concurrence à son poste. Chez Leonard, on est loin des folies numériques proposées par certains, que ce soit au niveau des points marqués (16.5 en moyenne), des rebonds (7.2 prises) et des passes décisives (2.5 la soirée). Les interceptions restent sublimes à voir et à compter puisqu’il domine la NBA dans ce domaine (2.3 vols), mais il suffit de compter le nombre de matches où Kiwi a planté plus de 30 points pour faire chuter la note ci-dessus. On notera quand même que l’arrivée de LaMarcus Aldridge sera intéressante à suivre, car le numéro 2 veut continuer à progresser et LMA n’est pas venu à San Antonio pour trier les lentilles.

Arsenal offensif : 7/10

Les progrès se ressentent, mois après mois. En feu lors des Finales de 2014, Kawhi a continué à bosser sur son jeu offensif pour devenir un joueur complet, plutôt qu’une simple sangsue capable de marquer avec chance. Désormais, monsieur peut jouer au poste et tirer en se retournant des deux côtés, il peut également dribbler avec plus d’aisance et finir dans les airs comme avec la planche. Cependant, la fluidité de ses gestes et surtout sa régularité dans le scoring laissent quelques doutes sur son bagage offensif, des nuages qu’il faudra transformer en soleil dès la saison prochaine. Techniquement et physiquement, il peut rejoindre le club des 20 et toquer à la porte du podium. Mais pour le moment ? C’est encore trop vert.

Arsenal défensif : 10/10

On rumine encore du côté de Golden State quand on se souvient de la saison proposée par Draymond Green, mais lorsque Kawhi a activé le mode Playoffs en fin de saison, les attaquants adverses se sont littéralement fait dessus. Aujourd’hui, n’importe quel ballon qui se trouve dans un rayon de 2 mètres sera probablement volé par le garçon, lui qui adore effrayer les enfants comme les adultes avec ses paluches monstrueuses. Beaucoup trop discipliné pour son âge, effectuant les rotations idéales et pouvant défendre en presse tout-terrain, Leonard est la référence défensive sur les ailes aujourd’hui et ce quelle que soit l’équipe qu’on supporte. Un corps presque parfait pour défendre plusieurs positions, une régularité folle dans ce domaine et un titre de Défenseur de l’Année pour couronner le tout : une machine.

Mental : 7/10

Encore trop jeune pour montrer des aptitudes solides dans ce domaine et surtout membre d’une franchise en transition générationnelle, Kawhi est souvent coincé avec le cul entre deux chaises. L’envie et la capacité à pouvoir dominer individuellement d’un côté, mais le respect d’un système et d’une hiérarchie de l’autre. Du coup, quand le garçon s’énerve il vaut mieux ne pas rester dans le coin car si aucun mot ne sortira de sa bouche son basket passera en mode beast, mais l’interrupteur semble n’en faire qu’à sa tête puisqu’on a peu l’occasion de le voir s’illustrer tout seul comme un grand. Exemple le plus flagrant lors des derniers Playoffs, où il terrorisera les Clippers au Game 3 avant de rater son Game 7 alors que tout le monde l’attendait. Le potentiel est énorme, les fondations sont là : y’a plus qu’à.

Points TrashTalk : 6/10

Certains seraient capables de lui mettre zéro quand on sait que le nombre d’émotions montrées par le garçon par saison se comptent sur les doigts d’une main, mais on ne peut effacer de nos mémoires ce take over énorme des Finales 2014 où il rentrera littéralement dans le lard de LeBron pour remporter son premier titre avec le trophée de MVP en bonus. Depuis, chaque duel avec le cyborg de Cleveland est un petit régal d’intensité, puisqu’on peut voir un Kawhi possédé et prêt à mourir sur le parquet afin de repartir avec la victoire. On a donc coupé la poire en deux et résumé la chose ainsi : Leonard, c’est le genre de mec qui ne dira pas un mot à table à côté du Sheed, mais à un moment précis il prendra la parole et ce sera le silence complet autour. Kiwi quoi.

Moyenne totale : 7.33/10

On connait depuis longtemps les capacités défensives de Kawhi Leonard, mais on a vu une certaine progression offensive et on demande confirmation sur la saison suivante. Elle sera justement intrigante par la simple arrivée de LaMarcus Aldridge dans l’étable, mais le numéro 2 des Spurs sait qu’il a l’adoubement de son coach et des anciens prêts à quitter le navire : l’avenir de San Antonio, c’est bien lui. Il faudra donc suivre son évolution et voir s’il validera bien chaque étape une par une, à commencer par celle d’être plus régulier et de s’énerver plus fréquemment sur le terrain. Que ce soit dans son approche ou ses capacités techniques comme athlétiques, Kawhi a de quoi tenir le regard avec les trois copains classés devant lui. Mais pour le moment ? Silence et travail, comme d’habitude avec lui.

5ème position : Carmelo Anthony

Source image : Bleacher Report


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