Le classement TrashTalk des pivots 2015 : Marc Gasol, 1ère position !

Le 21 août 2015 à 19:06 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs pivots en activité. On termine avec la 1ère position, réservée au plus grand des Grizzlies.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le divin Marc Gasol !

Bilan collectif : 8/10

Encore une saison régulière exemplaire de la part des Grizzlies, mais encore un parcours qui se termine bien plus tôt que prévu en Playoffs. Décidément, le grand Gasol n’a pas de chance lorsqu’il s’agit de participer aux joutes du mois de juin, lui qui a encore une fois montré la voie à ses coéquipiers afin de faire exploser le FedEx Forum mais qui est tombé sur le futur champion de la saison. Pas de bol, comme dirait l’autre. Face aux Warriors, Marco était tout simplement trop impuissant, avec une équipe de Memphis bien trop disciplinée pour tenter de tenir face à la fougue californienne. Cependant, personne ne peut reprocher à l’Espagnol d’avoir tout donné : si les Grizzlies ont fait une aussi belle saison, c’est avant tout grâce à leur tour de contrôle.

Statistiques individuelles : 7/10

Seulement 7, pour un joueur aussi fort ? Notre ami barbu est certes sur le podium des meilleurs scoreurs à son poste en claquant près de 18 unités par soir (17.4), mais quand on voit les animaux avec lesquels il se chamaille dans les autres catégories statistiques on est forcément obligés de réduire sa note. Il suffit de commencer par le domaine du rebond pour priver l’intéressé de paella pendant deux mois, lui qui ne gobe que 7.8 balles par match : on est très loin des baobabs qui descendent rarement sous la barre des 10, mais c’est aussi ce qui se passe quand on joue aux côtés de Zach Randolph. Même affaire dans l’univers des crêpes, 1.62 contre c’est bien mais chez nous on dit ça peut être mieux. Heureusement que les passes sont sublimes, et ce au quotidien (3.8 caviars la nuit).

Arsenal offensif : 8/10

Fans de gros dunks et d’eurosteps à la vitesse de l’éclair, passez votre chemin. Chez les Gasol, tout se joue à environ 25 centimètres du sol grand maximum, mais le bagage technique est tellement varié qu’on voudrait le voir plus souvent balle au poste. C’est justement ce que Dave Joerger a choisi de faire l’an passé, le coach de Memphis rééquilibrant les touches entre Zibo et Marco. Du coup, on a passé la saison entière à essuyer la sueur lorsqu’on voyait le numéro 33 enchaîner les leçons balle en main, que ce soit en caviar pour la paire Courtney Lee – Mike Conley qui cut ligne de fond ou en spin moves plus doux les uns que les autres, quitte à nous faire oublier que la bête dépasse les 120 kilos. Bonus : un tir à mi-distance automatique, quitte à rendre le garçon irritant à souhait. Le tout, avec le sourire.

Arsenal défensif : 9/10

Comme lorsqu’il s’agit de mettre la balle orange dans le panier, Marc est peu friand des hautes altitudes. Ce qu’il aime, ce sont les techniques d’anciens qui vous permettent de dominer sans transpirer, ce qu’il a également appris à perfectionner en défense. Du coup, en plus de son titre de Défenseur de l’Année en 2013, le bonhomme a ajouté deux trois nouveautés qui le rendent tout bonnement insupportable sous les arceaux. On connaissait déjà le petit flop sur le rebond ou le fait de boxer en calant son coude dans les cotes, mais l’intéressé peut désormais mettre une grosse claque sur le cuir si vous la montrez sur pénétration et quelques passages en force seront provoqués à l’occasion. Le genre de coéquipier vers qui on dirige son attaquant en se grattant le dos.

Mental : 8/10

Clutch, oui, le grand Gasol l’est et il rentrera son gros tir sans trop de problèmes s’il le faut. Les Spurs s’en souviennent encore, leur planche aussi. Exemplaire au quotidien, que ce soit au boulot, dans sa communauté ou devant les caméras, ces cases sont également cochées sans y revenir deux fois. Mais où peut donc bien se cacher la faille dans une telle forteresse… De la même manière qu’Al Horford, qu’on traitait dans ce Top 5 à la quatrième position, Marc est ce genre de gentil joueur qui n’osera pas vraiment s’énerver contre ses coéquipiers afin d’obtenir le cuir dans les moments chauds. Un bon perdant certes, mais pas maladif, au point de dérouler une soif de vaincre reconnaissable chez un Russell Westbrook par exemple. On en veut volontiers comme frère, mais peut-être pas en tant que colonel.

Points TrashTalk : 6/10

Peut-être une question de culture, ou simplement d’éducation. La réputation de joueur soft a davantage touché son frère, mais Marc n’est pas le roi du trashtalking sur comme en dehors des terrains. On valide ses passes aveugles, ses leçons au poste, son petit sourire en coin lorsqu’il rentre un tir et qu’il revient en défense en trottinant, mais pourrait-il tenir à table avec les plus grosses têtes de la Ligue ? On l’imagine assez bien lever le doigt pour tenter de prendre la parole, assis bien droit sur sa chaise en proposant à tout le monde un peu de jus d’orange. Sympa pour les goûters d’anniversaire, mais pas forcément ce qu’il y a de mieux pour rentrer dans le crâne de son adversaire. Bonus, tout de même : les coups de p*** dans le dos des arbitres, c’est validé toute l’année.

Moyenne totale : 7.67/10

Voilà une note qui énervera particulièrement DeMarcus Cousins mais qui sera difficilement contestable venant des drogués qui ont suivi la dernière saison NBA. Trop technique et intelligent balle en main, Marc est une référence à son poste et ce des deux côtés du terrain, ce qui permet aux Grizzlies d’être une équipe redoutable année après année. Cette saison, il sera justement attendu au tournant. Nouveau contrat, pas d’équipe nationale et une équipe blindée jusqu’au menton ? S’il y a bien une campagne où le barbu doit justifier sa place de leader, c’est celle à venir dans quelques semaines.

5ème position : DeAndre Jordan

4ème position : Al Horford

3ème position : Dwight Howard

2ème position : DeMarcus Cousins

Source image : SportsWorldReport


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