Le classement TrashTalk des pivots 2015 : Al Horford, 4ème position !

Le 21 août 2015 à 17:32 par Bastien Fontanieu

Voici le jeu préféré des fans de basket, chaque mois, chaque semaine et chaque jour de… chaque année ! Il fallait bien que TrashTalk  balance la sauce sur les monstres dominants de la saison passée, ce que nous faisons aujourd’hui en classant les meilleurs pivots en activité. On enchaîne en 4ème position, avec la tour de contrôle des Hawks.

Comme d’habitude, et comme pour chaque hiérarchie qui se retrouve imposée devant les yeux de nos chers lecteurs, des critères bien spécifiques ont été choisis afin de départager les bêtes évoluant dans les peintures actuelles. Au programme, 6 catégories qui permettent d’obtenir une note générale, celle qui crée le classement final poste par poste. Il y a le bilan collectif, qui reprend le parcours de la franchise l’an passé et permet de voir l’impact qu’a eu un joueur sur le résultat du groupe. Il y a également les statistiques individuelles, baisant les pieds des joueurs les plus gourmands et redressant ceux qui seraient timides de la feuille. Puis vient l’arsenal offensif ainsi que celui défensif, deux catégories distinctes qui permettent de voir si un joueur domine réellement sur une partie du terrain ou bien s’il cartonne sur les deux. Enfin, le mental se posera sur le QI basket et le leadership de chacun, sans oublier la capacité à rester focus quand la pression monte et le karma tourne. Petit bonus ? Les points TrashTalk ! Qui pourrait s’asseoir à la table de Gary Payton, qui pourrait tenir le regard avec Rasheed Wallace, un classement TT ne serait pas un vrai classement sans le décompte des fautes techniques et autres barfights.

Et bien évidemment, vos avis sont les bienvenus en cas d’accord ou de désaccord. Vous êtes prêts ?
Tant mieux, car on analyse tout de suite le gentil Al Horford !

Bilan collectif : 9/10

Difficile de pouvoir pointer du doigt le pivot des Hawks sur la dernière campagne, lui qui a offert à sa franchise la meilleure saison de son histoire et grandement contribué à l’écriture d’une feel-good story dont nos amis américains raffolent tant. La fin ne fût malheureusement pas aussi glorieuse qu’espérée quand on se souvient de la domination des Cavs en Finale de Conférence, mais l’impact d’Horford sur son équipe n’est plus à questionner dans les coulisses de la Ligue. En 2013, le bonhomme se blesse et Atlanta rampe jusqu’aux Playoffs avec 38 victoires. En 2014, il est à nouveau au sommet de sa forme et retourne complètement la Conférence Est : 60 victoires, du basket à la Philips Arena fin-mai et un statut de leader dans son vestiaire que personne ne remet en cause aujourd’hui.

Statistiques individuelles : 6/10

L’avantage et à la fois l’inconvénient de jouer pour Mike Budenholzer. Dans un environnement ‘à la Spurs’ où personne ne dépasse la vingtaine de points, le produit formé à Florida n’est pas propriétaire de lignes statistiques affolantes. Quelques grosses performances tout de même ici ou là, mais numériquement on est loin des autres monstres de sa classe : 8ème pivot scoreur (15.2 points), 23ème rebondeur (7.2 prises) et 17ème contreur (1.29 rejets), sa note reflète plutôt bien sa moyenne générale. On apprécie quand même sa vision du jeu (3.2 passes) et son efficacité à mi-distance (53.8%) qui rendent le garçon assez insupportable à défendre, mais dans sa propre équipe il n’écrase pas les autres par ses chiffres. Tant mieux pour jouer au printemps, tant pis pour ce type de classement.

Arsenal offensif : 7/10

Si la ligne de fond gauche d’un parquet devrait être renommée Horford’s Lane, ce n’est pas pour rien. Tout simplement automatique lorsqu’il reçoit la gonfle des mains de Jeff Teague sur pénétration, le grand Al est une arme fatale aussi bien sur pick-and-roll que sur pick-and-pop. Malheureusement, son bagage offensif n’a pas autant grandi qu’espéré après des premières saisons prometteuses, sa routine habituelle étant d’enfoncer son épaule gauche en se dirigeant vers le milieu pour offrir un hook tout en douceur. C’est ce qui explique notamment les galères des Hawks lorsque le score est serré en fin de match, Big Al n’étant pas le genre d’option à qui on file la balles les yeux fermés pour obtenir deux points. Excellent passeur cependant, avec un QI basket remarquable.

Arsenal défensif : 8/10

On parlait justement de la mini-révolution qu’Horford a créée en revenant de sa blessure la saison dernière, c’est en défense que le plus gros impact s’est ressenti. Possédant des fondamentaux exemplaires et acceptant enfin de boxer avec les géants tous les soirs, le pivot a offert à Atlanta une des dix meilleurs défenses de la Ligue et ce n’est certainement pas Jeff Teague qui a mené la charge. Au programme du robot ? Capacité à défendre sur les petits, bloquer les rebonds et venir en aide quand l’alarme sonne. Al étant désormais orphelin de DeMarre Carroll, sa prochaine saison sera regardée à la loupe mais la hiérarchie n’est pas sur le point de changer chez les Hawks : le phare principal et haut-parleur de la défense portera bien le numéro 15.

Mental : 8/10

On va tout de suite commencer par enlever le killer instinct qui n’est pas fou et évident chez le garçon, en plus de sa bravoure sachant qu’on le voit rarement demander la gonfle dans les moments chauds, quand son équipe ne peut plus se reposer uniquement sur des systèmes. Derrière ça ? Ce bon Horford est d’une solidité rare dans sa tête, abordant le boulot avec sérieux tous les soirs et cochant toutes les cases d’un coéquipier idéal. Dès sa saison rookie à Atlanta, il prenait la parole dans le vestiaire alors que des vétérans peuplaient la région, cela n’a pas changé depuis. Quand Big Al parle, on écoute chez les Hawks. Ajoutez à cela un QI basket au-dessus de la moyenne, des petits tirs bien clutch balancés à mi-distance et des interviews généralement impeccables, et vous aurez ce type de note.

Points TrashTalk : 5/10

On est sur du Tim Duncan 2011, et ce n’est malheureusement pas un cru des plus glorieux lorsqu’il s’agit de blabla. Pourtant, à ses débuts, Al n’hésitait pas à aller taquiner du Paul Pierce en Playoffs et à sortir les coudes lorsqu’il le fallait, mais avec l’âge et l’arrivée de Mike Budenholzer on a échangé NWA avec Tchaïkovski et c’est donc un Horford beaucoup plus dans le moule qu’on retrouve aujourd’hui. Sa descente du coude sur Dellavedova lors des derniers Playoffs était une belle façon de vouloir remonter au classement, mais se faire exclure aussi bêtement quand ton équipe perd 2-0 et a plus besoin de toi que jamais : pas le meilleur timing. Résultat, le thug life moment de sa saison a été totalement foiré, les juges ne peuvent revenir sur leur décision.

Moyenne totale : 7.17/10

Une belle 4ème place pour Al Horford qui va du coup devoir construire sur sa superbe dernière saison afin d’emmener Atlanta encore plus loin cette année. Même si on imagine mal les Hawks faire mieux que 60 victoires sur la régulière, le pivot devra montrer son leadership et sa détermination au printemps prochain, car sa franchise ne pourra faire mieux que les Finales de Conférence sans un joueur à qui filer la gonfle et demander deux points. Jeff Teague n’a pas le profil, Millsap semble en retrait et Korver ne peut créer pour lui-même : c’est bien Al qui devra retrousser encore une fois les manches cette saison.

5ème position : DeAndre Jordan

Source image : ProBasketball


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