Stan Van Gundy se moque du “Hack-A-Drummond” : on en reparlera dans quelques semaines…

Le 18 août 2015 à 09:54 par Nicolas Meichel

Si DeAndre Jordan a clairement élevé la stratégie du “Hack-a-Shaq” au rang d’art, Andre Drummond possède également un vrai talent quand il s’agit d’envoyer des briques depuis la ligne des lancers-francs. Du coup, il pourrait bien être la cible de nombreuses fautes adverses l’année prochaine. Mais visiblement, son coach Stan Van Gundy n’est pas inquiet…

Déjà très à la mode à Los Angeles et Houston, la stratégie du “Hack-a-Jordan” pourrait bien faire son apparition du côté de Detroit dans quelques semaines, où une cible de choix réside en la personne d’Andre Drummond. Comme DeAndre, le pivot des Pistons est en galère dès qu’il s’agit de rentrer un panier depuis la ligne des lancers-francs. Vous voulez les chiffres ? Les voici. La saison dernière, Drummond n’a converti que 38,9 % de ses tentatives dans cet exercice, soit un pourcentage encore plus catastrophique que celui de Jordan, qui était lui à 39,7 %. Sur ses trois premières saisons dans la Ligue, il n’a d’ailleurs jamais fait mieux que 41,8 %. Bref, vous l’aurez compris, on a là un autre très bon spécialiste du jet de briques à cinq mètres. Pourtant, Drummond n’a pas souvent été exposé à cette stratégie depuis le début de sa carrière, mais cela pourrait rapidement changer s’il continue de progresser en attaque et si les Pistons deviennent plus performants. Interrogé par Zach Lowe de Grantland sur ce sujet, le coach de Detroit Stan Van Gundy a assuré que cette hypothèse ne l’empêchait pas de dormir. Pour lui, la technique du “Hack-a-Jordan” n’est pas si efficace qu’elle puisse paraître :

Certaines équipes l’ont employée contre nous. Honnêtement, si nous progressons nous la verrons en plus grande quantité. J’ai coaché Dwight Howard et également Shaq dans le passé donc je suis déjà passé par là. En termes de victoires et de défaites, cette stratégie n’est pas si efficace. Cela peut l’être pour une possession ou deux.

Cependant, même s’il n’est donc pas inquiet outre mesure par rapport à ça, notre ami Stan souhaite tout de même voir son pivot progresser dans ce secteur. C’est pourquoi un spécialiste du shoot du nom de Dave Hopla a intégré le staff des Pistons cet été. L’objectif de Van Gundy ? Amener Andre au dessus des 50 % :

Je ne pense pas que ça soit sans espoir. J’espère que cette année nous pourrons le faire monter au-dessus des 50% et ensuite commencer à le pousser jusqu’aux 60 %. Si vous arrivez à le faire franchir les 50 %, la stratégie n’est plus efficace. S’il atteint les 52 %, vous avez une possession de qualité.

En d’autres termes, cela ne deviendra plus rentable de faire faute si le pivot inscrit plus de la moitié de ses lancers-francs, étant donné qu’une équipe NBA score en moyenne 1,025 points par possession selon Kurt Helin de Pro Basketball Talk. Par contre, cela risque de durer un bon bout de temps avant que Drummond arrive jusqu’au palier espéré, et il ne serait pas étonnant de voir Stan Van Gundy s’arracher l’ensemble de ses cheveux dans quelques semaines quand il verra son pivot vendanger sur la ligne match après match. Qu’il le veuille ou non, cette stratégie peut clairement coûter des victoires à son équipe, même si ce n’est qu’indirectement. Il n’a qu’à poser la question à Doc Rivers, très bien placé pour le savoir, lui qui était souvent obligé de sortir DeAndre Jordan (et donc sa présence défensive) du match la saison dernière afin d’éviter que l’équipe adverse puisse l’envoyer à l’abattoir. Bref, le coach des Pistons semble un peu sous-estimer l’impact négatif que peut avoir cette stratégie sur son équipe, et ce malgré son expérience avec Shaquille O’Neal à Miami et Dwight Howard à Orlando.

Très bon avec Team USA dernièrement à Las Vegas, Andre Drummond est sur le point de passer la vitesse supérieure. Mais il devra clairement progresser aux lancers-francs s’il ne veut pas subir le même traitement que DeAndre Jordan. 

Source : Grantland

Source image : detroit.cbslocal.com