Nikoloz Tskitishvili veut retourner en NBA : le syndicat des joueurs de Scrabble est en larmes

Le 17 août 2015 à 09:53 par Bastien Fontanieu

C’est peu dire si on en a connu, de noms insupportables à prononcer et à écrire dans l’histoire de la NBA. Seulement, peu de monde peut contester celui du Géorgien, qui aimerait justement retenter sa chance chez l’Oncle Sam.

Les souvenirs refont surface, avec la douce odeur du début des années 2000. Nous sommes en 2002 et Dirk Nowitzki commence à gentiment taquiner les ficelles avec son coup de poignet impeccable. Du coup, plus les mois passent et plus les franchises veulent tenter un coup de poker à la Draft, en allant chercher du matos rare mais prometteur à l’autre bout du monde. 2002, ce n’est pas l’Odyssée de l’espace mais bien celui des spécimens concernant les rookies les plus attendus de cette cuvée. Tout en haut se place un certain Yao Ming, chinois inconnu de presque 230 centimètres et qui possède des doigts de fée, puis un peu plus bas se trouve Nikoloz, sorte d’Andrea Bargnani avant l’heure mais avec les qualités athlétiques d’Hedo Turkoglu en 2015.

Malheureusement trop souvent blessé, pas assez fort pour tenir le regard avec les marsupiaux de la NBA, le Géorgien galère et devient du coup un fiasco pour les Nuggets qui prennent également Nene cette année-là : 3 points de moyenne à 30% en 3 saisons, bonjour le bust. Nikoloz passera ensuite par Golden State, Minnesota et Phoenix, mais sera surtout forcé à retourner sur le Vieux Continent car incapable de rattraper le niveau en NBA. C’est donc aujourd’hui, en 2015, que le bonhomme a refait son apparition dans la région du Colorado, afin de parler d’un potentiel comeback avec les Nuggets dont il garde le numéro dans sa poche arrière. Un entretien récent auprès du Denver Post a exposé la démarche du vétéran, aujourd’hui âgé de 32 ans et déterminé à réécrire ce livre qu’il a délaissé depuis 2006.

Je viens d’avoir 32 ans, mais je suis meilleur, bien meilleur à cet âge-là. J’ai pris du muscle, mais aussi confiance en moi, je vois mieux le jeu… Je suis 100 fois meilleur que le joueur d’il y a quelques années. C’est juste compliqué pour les équipes de comprendre cela car elles regardent les chiffres en premier, notamment l’âge. Si vous me demandez honnêtement mon avis, je suis probablement meilleur et en meilleur forme que jamais auparavant. […] Lorsque j’ai été drafté en 5ème position, je n’aurais vraiment pas dû accepter l’offre. J’aurais dû rester en Europe et bosser sur mon jeu. Mais vous ne pouvez pas dire non à une telle situation, si ça se trouve vous n’irez jamais en NBA par la suite. J’avais peur de l’avenir, c’était selon moi ma seule chance de jouer en NBA car c’était garanti, il fallait que je la saisisse.”

Nombreux furent ces joueurs internationaux qui obtinrent des garanties NBA à un très jeune âge, mais qui ne réussirent pas à passer le cap une fois arrivé chez l’Oncle Sam. On pense notamment à Darko Milicic, Rafael Araujo ou Yi Jianlian, tous présentés comme des futurs cracks de la Ligue mais malheureusement priés de bien vouloir bosser ailleurs qu’aux côtés de Kobe et compagnie. Concernant Tskitishvili, à vos souhaits, c’est au Liban que l’intéressé évoluait l’an passé, un championnat qui nous rappelle un certain Hassan Whiteside puisque le géant était passé par cette région ces dernières années. Même si on a du mal à imaginer le Géorgien suivre la même histoire que le pivot du Heat, rien que par leur différence d’âge, ce serait une belle histoire que de voir Denver redonner une chance à son ancien rookie. En pleine reconstruction et avec peu d’objectifs majeurs en tête, la bande à Lauvergne nettoierait ainsi une cicatrice qui n’a jamais pu se refermer d’elle-même.

Reste à savoir si le management des Nuggets tendra la main au sniper. Quelle que soit leur future décision, on gardera le sourire car ce nom de famille restera tout de même gravé à jamais dans l’histoire de la NBA.

Source : Denver Post

Source image : DongTW


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