Pero Antic retourne en Europe : jour de deuil pour les fans de tirs spécial Paris Plage…
Le 30 juin 2015 à 09:32 par Bastien Fontanieu
Un homme, un athlète, mais bien plus encore : un mythe, voilà ce que les Hawks et la NBA vont perdre la saison prochaine suite au futur départ de Pero Antic. Le vétéran a décidé de retourner un peu sur le Vieux Continent…
Et c’était plus ou moins assumé au sein de l’immense fanbase que la franchise d’Atlanta possède, après avoir vu le barbu totalement sortir des plans de son coach, Mike Budenholzer. Extrêmement efficace pour écarter les intérieurs adverses et leur faire prendre des fautes stupides grâce à des feintes de tir datant du 19ème siècle, le bûcheron macédonien avait malheureusement dû voir ses copains jouer à sa place pendant les Playoffs, son temps de jeu passant de 16 à 13 puis 7 minutes sur les parquets au fur et à mesure que les Hawks avançaient au printemps. Une situation qui peut être compréhensible lorsqu’on est un rookie et qu’on souhaite se faire une place dans la Ligue, sauf que Pero a 32 ans, qu’il a un wagon de basket en carrière, qu’il a déjà tué des loups entre son pouce et son index et qu’il a autre chose à foutre que de suer à l’entraînement pour applaudir un pick-and-pop Bazemore-Muscala. Ainsi, c’est avec tristesse que la franchise d’Atlanta devra dire au revoir à un homme qui n’a certes pas marqué la ville par ses statistiques, mais était le président du Syndicat MC Jean Gab’1, rassemblant les joueurs qui prennent toute sorte de tirs absurdes en plein money time : ces fameuses tentatives Paris Plage…
Au total ? 708 points, 398 rebonds et 1 carrière mise à mort (coucou Roy Hibbert) en deux saisons, difficile d’imaginer son numéro 6 être retiré mais nul ne doute que Julius Erving et LeBron James penseront à lui en saluant son départ. L’an passé, Antic avait notamment bénéficié de la blessure longue-durée d’Al Horford pour se faire une belle saison rookie, ponctuée par cette série de Playoffs épique face aux Pacers. Le pauvre Hibbert ne s’en remettra plus à force de devoir sortir sur le sniper, et c’est surtout David West qui rencontrera le premier homme de l’histoire prêt à en venir aux mains avec lui, comme s’il s’agissait d’une simple pause clope. Généralement discret et toujours prêt à apprendre des mots de chez lui à ses coéquipiers, Pero rentrera au bercail pour retrouver du temps de jeu et un peu de compétition, dans une Ligue qui le vénérera autant que nous. Son deal avec Fenerbahce sera officiel d’ici quelques jours mais le joueur et sa franchise NBA se sont enlacés chaudement pour la dernière fois ce weekend. Le club de Turquie sera heureux d’accueillir le vétéran, notamment après avoir perdu Bjelica et tenté de sauver les meubles avec Sloukas.
La NBA ne sera plus jamais comme avant. Il y avait celle qu’on connaissait en sa présence, et celle qu’on devra retrouver sans lui : goodbye my lover, goodbye my friend…
Source : EuroHoops
Source image : BallisLife
