Preview des Finales : la bataille du public, peut-on réellement faire mieux qu’à l’Oracle Arena ?
Le 01 juin 2015 à 13:02 par Bastien Fontanieu
On a bien profité de la Floride et du Texas ces dernières années, donc ce changement de décor va nous faire le plus grand bien : Ohio et Californie, deux styles très opposés mais des publics souvent enflammés !
Les forces de chaque côté
Golden State : N’importe quel fan de NBA qui regarde au moins une ou deux rencontres par an doit savoir où se trouve le meilleur public actuellement. Et sauf si on nous propose un dossier de folie sur une autre franchise, personne n’arrive à la gorge des Warriors qui possèdent un véritable chaudron à Oakland. La fameuse Oracle Arena était déjà particulièrement redoutée depuis des années alors que les résultats collectifs n’étaient pas top, mais depuis l’arrivée des ‘Splash Brothers’ et par la suite de Steve Kerr, le niveau est devenu insoutenable. C’est simple, on ne compte plus les entraîneurs comme Monty Williams au premier tour qui remettent en question la légalité du niveau sonore dans ce stade. Trop bruyants, trop intenses et réguliers, les supporters des Dubs sont de grands malades dont la salle de traitement se situe au centre de l’Oracle. Capacité : 19.596 gorges.
Cleveland : Particulièrement sous-estimée, notamment quand on suit les propos d’acteurs comme Joakim Noah qui descendent la ville de Cleveland à bout portant, la fanbase des Cavs est pourtant capable d’être extrêmement bruyante quand il le faut. Avec Fred McLeod et Austin Carr aux micros, la belle Quicken Loans Arena peut vite faire trembler les murs, surtout quand Kyrie enchaîne les bombes ou LeBron tape une action dont lui seul a le secret. On l’a vue plutôt calme ces dernières années en l’absence du King, mais dans les grosses soirées on peut très facilement avoir des frissons : le contre de J.J Hickson sur Blake Griffin ou le festival de Kyrie Irving face aux Blazers vous serviront pour votre prochaine visite sur YouTube. Capacité : 20.562 larynx.
Que peut-on retenir de leur dernière Finale ?
Pour les Warriors, ça va être un peu compliqué sachant que c’était en 1975. Cependant, on se souvient de l’épopée ‘We Believe’ en 2007 et cela pourra rassurer certains fans de la franchise qui pourraient penser que l’Oracle sera tiède pendant les Finales. Plus l’adversaire est gros, plus ça gueule. Il suffisait de le voir face aux Grizzlies, seule équipe qui a été capable de l’emporter là-bas pendant ces Playoffs, pratiquant un jeu assez chiant et ne proposant malheureusement pas de véritable star. Le mix parfait pour réussir un tel exploit, sachant qu’il n’y a que 3 équipes qui sont parvenus à quitter la Californie avec un sourire depuis octobre : Spurs (out), Bulls (out) et Grizzlies (out). La mission sera donc extrêmement compliquée pour LeBron et ses sbires, même si ce dernier nous a offert un de ses plus beaux tirs en carrière pour crucifier Andre Iguodala il y a un an.
Côté Cavs, on aimerait bien remporter au moins un match, un seul, car la dernière participation date de 2007 et les Spurs avaient nettoyé le caleçon de Mike Brown : un bon 4-0 des familles sans laisser une seconde de respiration à Varejao et compagnie, l’opération devra donc avoir lieu lors des Games 3 et/ou 4 puisqu’ils se joueront à la Quicken Loans. Les Bulls ont réussi leur petite mission sur leur série face aux Cavs en l’emportant dès le Game 1 dans l’Ohio, mais ni Boston ni Atlanta n’ont pu se faire un kiff en déplacement. On fera attention à l’arrivée des Dubs dans le coin car ces soldats ont l’air de jouer encore plus sérieux à l’extérieur qu’à domicile, ce que Pelicans, Grizzlies et Rockets peuvent tous confirmer. Cependant, on a confiance en Kevin Love et les 20.000 autres copains qui tourneront leurs serviettes : quel que soit le bilan de la série au moment d’aller dans l’Ohio, l’ambiance sera énorme.
Les rencontres en saison : qui a dominé ?
Quelques chiffres pour se donner une petite idée. Les 2 équipes se sont rencontrées 2 fois, chacun l’a emporté à domicile. Les Warriors ont offert le meilleur bilan de la NBA à domicile et à l’extérieur, autant c’était serré avec la concurrence en déplacement autant il n’y aura pas eu de discussion pour les matches à la maison : 39 victoires pour 2 défaites, on n’est pas passé loin du perfect. Les Cavs ont quand même assuré un joli 31-10 devant leurs fans, sachant que depuis les quinze jours de repos de LeBron à Noël et en ajoutant les Playoffs on est sur du 26-6.
D’ailleurs, James n’était pas là pour le déplacement des siens à Golden State. Un match dominé par les Warriors et qui marquait les débuts du duo Shumpert-Smith à Cleveland puisque ce n’était que le second match des deux hommes sous leurs nouvelles couleurs : démo des Dubs à la maison. Par contre, le second opus aura été clairement dirigé par LeBron, 42 points dans la défense adverse et un vrai coup de poing sur la table en antenne nationale. Les ‘Splash Brothers’ rentrent 10 tirs sur 30 et perdent 7 ballons, pas vraiment le genre de recette avec laquelle tu t’imposes dans la Q.
Un véritable vainqueur sur ce duel ?
C’est une vraie question, ou juste pour faire semblant ? Les Warriors ont l’avantage du terrain, le meilleur bilan à domicile de la Ligue, des possédés qui dorment probablement déjà devant le stade et attendent les Finales à Oakland depuis 40 ans. Ce n’est vraiment pas une façon de rabaisser le public de Cleveland, qui a montré une belle capacité à s’enflammer quand l’équipe enchaîne plusieurs possessions solides, mais on ne mélange pas les torchons et les serviettes : GS va faire péter le matos des commentateurs sur place, remporter un simple match là-bas serait un exploit indescriptible pour LeBron et ses potes.
Et vous, dans quelle fanbase vous situerez-vous ?
Source image : Montage