Bilan de saison 2015, version Hawks : ne manque plus qu’un vrai leader et tout serait parfait…!
Le 31 mai 2015 à 17:34 par Leo
Eh bien, quel joli parcours que nous ont proposé ces Hawks d’Atlanta solidaires et avenants en cette année 2014/2015 ! Ne se laissant pas affecter par les propos nauséabonds de leur ex-General Manager Danny Ferry avant même le début des hostilités, les poulains d’un Mike Budenholzer couronné “Coach Of the Year” ont plus que rempli leurs objectifs de départ suite à leur élimination au premier tour face aux Pacers la saison précédente. Retour sur un exercice efficacement géré qui fait office de radieux présage pour l’avenir…
Ce que TrashTalk avait annoncé :
On leur avait prédestiné un bilan positif de 42 victoires pour 40 défaites (ici), l’ensemble agrémenté par une hypothétique surprise au terme de la saison, surprise qui pouvait clouer le bec des sceptiques les croyant trop justes afin de grimper dans les hauteurs du classement de la Ligue. Faut dire qu’avec un renforcement des forces en puissance dans la Conférence Est l’été dernier, la bataille pour une qualification en Playoffs semblait tout sauf aisée pour cette équipe ambitieuse mais toujours en apprentissage quant à l’excellence à glaner pour jouer fièrement les cadors. Si certains pensaient qu’ils allaient souffrir le martyr dans le but de parvenir à leurs fins cette année, ceux-ci n’ont pas souhaité donner raison à leurs détracteurs : au contraire, ils les ont faits mentir sans interruption !
Ce qui s’est vraiment passé :
En l’occurrence, tout s’est déroulé comme dans un rêve, en se payant même le luxe de sublimer le script scénaristique imposé à la base. Sans la moindre once de doute, les Eperviers sont restés fidèles à leurs principes de partage de la balle, d’entraide, de solidarité et de rigueur collective du premier au dernier match de la saison. L’affaire Ferry aurait pu entacher la confiance des joueurs à défendre les couleurs d’une franchise encore peu attrayante et qui peinait à rayonner sur la grande scène de la NBA. A l’inverse, cet événement externe gênant pour l’image de marque de la cylindrée de Georgie qui a obligé son instigateur déchu à prendre de longues vacances au soleil a uni comme jamais les différents acteurs de ce groupe d’individus, chacun travaillant pour la réussite de son prochain à l’encontre de toute attitude égocentrique. Ainsi, tous leurs espoirs de grandeur se sont cristallisés dans la foi inébranlable cultivée par le capitaine dès lors aux commandes du navire, à savoir Mike Budenholzer. Buvant ses paroles tout au long de cet exercice magnifique pour leurs fans émoustillés par tant de succès, Jeff Teague et ses partenaires de lutte l’ont élevé sur un piédestal, remportant 60 victoires probantes qui ont non seulement permis d’établir un nouveau record historique mais aussi d’offrir le plus beau des cadeaux individuels à leur maître à penser.
Premiers de leur Conférence au terme des 82 affrontements de saison régulière, les Hawks s’amènent donc en Playoffs avec des espérances camouflées plein les mirettes et n’accordent une nouvelle fois aucune espèce d’importance aux scandales extérieurs qui auraient pu les heurter, à la manière des déboires nocturnes de Thabo Sesofolosha par exemple. Les demies comme palier obligatoire ? Une évidence dans leur quête d’évolution. Les Brooklyn Nets terrassés sans trop d’encombres (4-2), viennent alors les Wizards d’un certain Paul Pierce qui vont se montrer coriaces, jusqu’à tester véritablement leur résistance face à la pression la plus vive. Là aussi, les Faucons auront besoin de 6 duels délicats à négocier pour foutre les pensionnaires de la Maison Blanche hors d’état de nuire. Néanmoins, en Finales contre les Cavaliers d’un LeBron James sensationnel, ils n’auront malheureusement pas fait un pli malgré un Game 3 tendu où ils auront réalisé tout leur possible…
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : DeMarre Carroll
En dépit d’une blessure au genou gauche qui a quelque peu terni sa très belle prestation lors de ces Playoffs 2015, DeMarre Carrol ou “The Junkyard Dog” comme on le surnomme désormais s’est imposé comme le meilleur Hawk sur cette post-season. Actif en défense et avenant en attaque, l’enfant de l’Alabama de 28 berges a explosé ses moyennes statistiques pour le bien de son escouade en progrès. Une initiative personnelle qui a d’ailleurs fonctionné au-delà des espérances (14,6 points à 48,6 % au tir, 6,1 rebonds, 2 passes de moyenne en 16 matches de PO). Bien qu’agent-libre d’ici quelques semaines, le bougre tressé a step-up quand il le fallait et avec brio. La question qui demeure en suspens du côté de son clan est celle de sa potentielle fuite d’Atlanta afin de partir chasser l’or dans une autre contrée de la Grande Ligue. A moins que Budenholzer lui déverse deux sacs de sports bourrés de billets verts sur la tronche dès juillet, l’ami Carroll ne devrait plus traîner très longtemps en Georgie, au grand désespoir de ses plus fervents admirateurs comme les rappeurs Youssoupha, Ludacris, T.I. ou encore 2 Chainz.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Paul Millsap
Son irrégularité chronique a une nouvelle fois fait parler d’elle tant dans les journaux que sur les parquets des quatre coins du pays, au point de s’avérer préjudiciable en Playoffs. Une fois n’est pas coutume, “Paulo” n’aura pas pesé autant que ses congénères pouvaient l’espérer cette saison. Lui aussi agent-libre d’ici peu, son parcours a été en dents de scie malgré une saison régulière plutôt correcte durant laquelle il s’était donné des airs de leader par moment, cet homme providentiel qui jaillirait au-dessus du collectif rôdé de l’armada sudiste en plein essor. Or, quand il était nécessaire de se surpasser, Millsap n’a pas répondu convenablement à l’appel et, semblable à l’avenir de Carroll à Atlanta mais dans d’autres mesures, pourrait faire les frais de cette non-ascension personnelle dans la hiérarchie de sa franchise (15,2 points et 8,7 rebonds en Playoffs contre 16,7 unités et 7,8 rebonds en saison regulière). Pour que les Hawks progressent à proprement parler, il faut que leurs cadres haussent leur niveau de jeu dans les périodes clés qui fondent le caractère des teams conquérantes. Les qualités indéniables de l’ancien Mormon du Jazz de 30 piges pourraient toujours être utiles à l’envol des Hawks mais ceux-ci pourraient, plus vite que prévu, privilégier quelqu’un de plus jeune et surtout de plus régulier. Affaire à suivre…
La vidéo de la saison, tournée depuis le parking de la Philips Arena :
Ce qui va bientôt se passer :
Sweepés mais tout sauf ridicules cette saison, ces Hawks plaisants ont su ré-insuffler le goût de la victoire et du beau jeu aux aficionados de l’Etat de Georgie. Fiers d’une lancée historique pour leur franchise depuis la relocalisation de Saint-Louis, ils ont passé un cap vital en un rien de temps jusqu’à se retrouver sans rougir dans le dernier carré de la compétition. Grâce aux vertus prônées par Mike Budenholzer, ils ne cessent de grandir et de naviguer dans la bonne direction. Ne reste plus qu’à dégoter un véritable leader sur le terrain qui serait le prolongement autoritaire de leur coach, à défaut de pouvoir attirer dans leurs filets un franchise player digne de ce nom ou de hisser un des soldats du roster à cette distinction aux lourdes responsabilités. Teague ou encore Horford ont dévoilé des signes propres à l’acceptation de ce titre significatif ; si cette recherche de l’Élu générationnel tant espéré sous le ciel d’Atlanta se révèle infructueuse, Coach Bud aura tout intérêt à filer le trousseau du camtar à un de ces deux-là. Bien qu’ils aient les Spurs de Popovich comme illustre modèle, ces Hawks ne pourront pas déroger à la règle de ces escouades championnes, guidées par un joueur sublimant le collectif tout en ne le froissant pas à cause de quelques pulsions égoïstement néfastes. Le concept du cinq majeur loué en tant qu’être suprême ne durera pas éternellement. Cependant, s’ils poursuivent leurs efforts dans cette bonne dynamique et cette idéologie ô combien bénéfique, l’avenir leur tend les bras. Sans aucun doute à présent…
Source image : Getty Images