Houston, on n’a aucun problème : 19 points de retard, 15 minutes à jouer, comeback de l’année !

Le 15 mai 2015 à 10:32 par Bastien Fontanieu

Les mots restent difficiles à choisir concernant cet invraisemblable Game 6, un match qui semblait déjà signé et enregistré par les Clippers mais qui finira dans le camp des Rockets : retour sur un comeback au scénario hallucinant.

Pendant près de 35 minutes, les soldats texans ne sont pas les plus impressionnants. Pertes de balle à la con, enjambées coast-to-coast pour tenter l’exploit, les fautes techniques s’enchaînent et on réfléchit déjà aux potentielles destinations de vacances pour James Harden et compagnie. Le barbu, ça tombe bien, nous sort un match plus que moyen (5/20 au tir) et n’a pas l’air de vouloir tâter du Warrior fin-mai. C’est à ce moment précis de la rencontre, en fin de troisième quart, que le coup de poker le plus improbable de l’année prend place, tout droit venu du crâne de Kevin McHale. Tel Jeanne d’Arc et son histoire légendaire, l’entraîneur des Rockets entend des voix venues de l’au-delà, lui imposant de planter sa star sur le banc. Blessé ? Drapeau blanc ? Les questions se multiplient et les rires également. On imagine vraiment bien Houston revenir de 12 points dans le dernier quart, avec Corey Brewer en chef de meute et Josh Smith en sniper.

Hum. Check please.

Non seulement les deux joueurs offriront un dernier quart fantastique d’abnégation et de concentration, mais tout ce qu’ils toucheront se transformera en or. Pendant que Dwight retrouve sa forme défensive de 2009 et empêche tout ballon de rentrer dans le panier, Harden est sur le banc et propose la même tête que nous sur le canapé : what the fuck is going on ? L’écart se réduit, le score s’équilibre, Doc Rivers ne contrôle plus son match et le Staples Center se transforme en église. Plus rien n’arrête Houston, plus rien ne rentre pour Los Angeles (14 tirs manqués… de suite). Score du dernier quart, 40 à 15. Quarante à quinze ! Un comeback impensable, dans un capharnaüm total, ponctué par quelques héros inattendus. McHale et son coaching champagne, Josh et ses flèches à distance, Brewer et sa détermination enivrante, Terry et sa défense sur CP3. Comme dans un film, comme dans un rêve, comme dans ces matches fous que seule la NBA peut nous proposer au mois de mai.

Game 7 ce dimanche, et comme dirait Titi… Je crois qu’après avoir vu ça…

Source image : Twitter


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