Qui est votre Rookie de l’Année ? Entre Andrew Wiggins et Nerlens Noel, la guerre sera tendue !

Le 18 avr. 2015 à 12:12 par Bastien Fontanieu

Ambiance tétines, bavoirs et trottinette ! Aujourd’hui, c’est la course aux rookies qui sera scrutée de très près, notamment le beau Andrew Wiggins qui tente de freiner les hardeurs de ses petits copains de classe : zoom sur 5 petits voyant les choses en grand.

Andrew Wiggins (Timberwolves)

Image du Blog jade01.centerblog.net

C’est bien lui, le phénomène d’abord acclamé sur YouTube, qui mène cette course avec deux mains sur le volant. Propulsé dans le siège de leader statistique à Minnesota suite aux blessures de Ricky Rubio, Kevin Martin et Niko Pekovic, le marsupial devait faire ses débuts aux côtés de LeBron mais a finalement été échangé contre Kevin Love pour rejoindre Flip Saunders.Vilain bad trip, mais difficile de croire que les Wolves regrettent leur choix quand on voit le potentiel montré par l’ailier canadien cette année, un combo offensif et défensif rare qui présente en plus une attitude exemplaire sur comme en dehors des terrains. C’est assez simple, si les Wolves n’ont pas le bilan nécessaire pour faire de sa consécration une évidence, le niveau de jeu est quant à lui un débat clos. Comme lors du All-Star Weekend où il repartit avec le titre de MVP de la rencontre chez les ados, Andrew montre qu’il peut déjà fermer de nombreuses bouches à son poste, surtout en attaque qui était un sujet pointilleux il y a encore un an. Les louanges se sont accumulées toute la saison, on attend simplement que les votants n’abusent pas sur le caractère ‘collectif’ d’un trophée qui reste surtout individuel.

Statistiques 2015 : 16.9 points, 4.6 rebonds et 2.1 passes à 44% au tir (leader au scoring).

Points forts du dossier : domination individuelle, domination statistique, hype de la Draft confirmée, trophée qui a tendance à récompenser les meilleurs attaquants, rôle de leader chez les Wolves, choix ‘sexy’.

Points faibles du dossier : bilan des Wolves en comparaison avec les autres, saison discrète par moments, possible amnésie des votants.

Elfrid Payton (Magic)

Pourtant choisi derrière Dante Exum et Marcus Smart, c’est bien le meneur du Magic qui a réalisé la plus belle saison à la mène chez les nourrissons, devenant une valeur sûre à son poste malgré les doutes du début de campagne. En effet, d’abord utilisé comme un balai par Jacque Vaughn, c’est-à-dire une fois par semaine et pour nettoyer les coins, le dragster faisait la tête et confirmait les craintes de certains : tir extérieur affreux, lancers honteux, peut-être le Rondo du pauvre. Puis la révolution à Orlando, le roi est pendu, le coach est viré et c’est un effet magique qui affecte le rookie puisqu’il passera la vitesse supérieure : 11 points, 5 rebonds et 8 passes de moyenne depuis le All-Star Game et surtout deux triple-doubles consécutifs qui lui permettront de se faire un vrai nom ! Les regards se tournent, les sourires s’agrandissent et la hype commence. Depuis, on ne parle que de lui en Floride et sa coupe de cheveux n’est devenue qu’un sujet secondaire.

Statistiques 2015 : 8.9 points, 4.3 rebonds et 6.5 passes à 43% au tir (2 triple-doubles).

Points forts du dossier : leader de sa classe à son poste cette saison, très grosse fin de saison, beaux progrès au fur et à mesure, deux triple-doubles, bilan d’Orlando un peu meilleur que la concurrence.

Points faibles du dossier : début de saison difficile, pas de rookies récompensés aussi faibles en scoring.

Nikola Mirotic (Bulls)

Ce drapeau vous donne des frissons, n’est-ce pas ? En même temps, la France va devoir se coltiner un nouveau copain des plus saignants sur les prochaines compétitions, quand on voit le niveau de jeu proposé par Mirotic avec les Bulls. On le suivait depuis déjà bien longtemps grâce à sa domination sur le vieux continent, mais force est de constater que l’adaptation au jeu américain s’est faite en douceur, le sniper devenant une des darlings les plus respectées cette saison. Bien qu’il soit également présent dans la course au titre de Meilleur 6ème Homme, c’est dans la catégorie des dents de lait que l’intéressé a été soutenu tout au long de la saison, lui qui a probablement été le joueur le plus régulier des Bulls avec Pau Gasol (ah, ces Espagnols…). Trop intelligent, trop technique, déjà capable d’humilier des vétérans sur simple lecture de jeu ou taper sur ses pecs après un gros tir, ‘Threekola’ a le bilan des Bulls dans son dossier et tient un tête-à-tête avec Wiggins depuis le début de saison. Ce sera probablement court pour lui mais le podium devrait lui ouvrir ses portes, rien que pour sa régularité.

Statistiques 2015 : 10.2 points, 4.2 rebonds et 1.2 passes à 41% au tir (32% de loin).

Points forts du dossier : probablement le plus régulier cette saison, le plus important pour une équipe de Playoffs, le plus solide offensivement avec Andrew, bonus personnel car bon trashtalker, seul membre du Top 5 en Playoffs.

Points faibles du dossier : faible domination statistique, hype de Wiggins trop dure à surmonter, pas titulaire dans son équipe.

Nerlens Noel (Sixers)

En voilà un qui était attendu et qui s’est offert une seconde partie de saison phénoménale. Nerlens devait bien évidemment s’adapter au rythme des grands lors de ses premiers mois professionnels, mais une fois la bête lâchée bonjour les dégâts : 13 points, 10 rebonds, 2 interceptions et 2 contres de moyenne depuis le break ! Une folie qui a notamment permis au pivot de se faire un petit push médiatique sur la toute fin de saison, les Sixers distançant notamment les Wolves dans le fond du puits de la NBA. Extrêmement efficace en défense pour son jeune âge et s’étant offert le scalp de certaines stars comme James Harden, le jeune Noel devra prendre un peu de muscles et compter sur un nouveau partenaire de poids dans la raquette en Joel Embiid la saison prochaine. Quoi qu’il en soit, celle terminée il y a quelques jours fût un succès : le bonhomme mérite de nombreuses voies pour le titre de Rookie de l’Année, peut-être pas suffisamment à cause de son faible apport offensif mais au moins ce qu’il faut pour imposer à Sam Hinkie de ne pas l’échanger.

Statistiques 2015 : 9..9 points, 8.1 rebonds et 1.8 passes (1.9 contres par match).

Points forts du dossier : fin de saison quatre étoiles, bilan des Sixers meilleur que celui des Wolves, vraie identité créée défensivement, impact énorme sur le jeu lorsqu’il est sur le terrain.

Points faibles du dossier : impact offensif trop faible, début de saison difficile, hype un peu tardive.

Jordan Clarkson (Lakers)

Le sosie officiel de Bruno Mars ne devait pas représenter le meilleur rookie des Lakers cette saison. Loin de là même, puisque Julius Randle vendait du rêve pendant tout l’été et qu’il devait rapidement devenir la nouvelle tête de file de Californie. Cependant, une vilaine blessure l’empêcha de jouer, forçant les Lakers à devoir tirer la gueule jusqu’au 16 avril. Le genre de saison où tout peut arriver, comme un record de Kobe, une Cadillac pour Swaggy et un banc tout frais pour Jeremy ! Le grand Lin, que beaucoup de monde attendait dans la cité des anges, n’a pas vraiment convaincu Byron Scott en starter et c’est du coup Clarkson qui a eu droit aux rennes de la franchise. Le genre de challenge que le garçon a relevé sans hésiter, proposant plusieurs parties intéressantes pour ne finalement plus quitter le 5 majeur : lorsqu’il est titulaire, Jordan claque 16 points, 4 rebonds et 5 passes de moyenne ! Un beau niveau qui n’a pas échappé au ‘Mamba’, lui filant de nombreux conseils pour progresser au quotidien. Même s’il ne faudra pas non plus compter sur lui pour devenir la nouvelle Rolls Royce des meneurs à L.A, voilà le petit gobelet de lait qu’il fallait pour faire passer la soupe aux enfants.

Statistiques 2015 : 11.9 points, 3.2 rebonds et 3.5 passes à 45% au tir.

Points forts du dossier : domination statistique lorsqu’il est titulaire, belle deuxième partie de saison, beau push médiatique grâce à Los Angeles, polyvalent.

Points faibles du dossier : première partie de saison fantomatique, difficile de récompenser un joueur du second tour, bilan des Lakers, dossier pas véritablement sérieux.

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Bien évidemment, il existe des mentions honorables cette saison ! Les voici : Marcus Smart, Bojan Bogdanovic, Jusuf Nurkic, Nik Stauskas, Rodney Hood, Dante Exum, Mitch McGary et le pauvre Jabari Parker !

Alors, pour qui voterez-vous cette saison ? Plutôt d’humeur canadienne, philadelphienne, californienne, espagnole ou floridienne ? Fortes chances pour que Wiggins l’emporte, mais attention aux résultats proposés l’an prochain par cette classe ultra-médiatisée !

Source image : montage


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