Bilan de saison 2015, version Pacers : trop de galères hardcore pour espérer quelque chose
Le 17 avr. 2015 à 08:18 par Leo
Terminant leur campagne à la neuvième place à l’Est, les Indiana Pacers viennent mourir aux portes des Playoffs après avoir cravaché toute l’année dans le but de rattraper un retard pesant, accumulé avant même que les hostilités ne débutent. Récit d’une saison criblée de pépins physiques qui ont été extrêmement difficiles à surmonter. Hélas…
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Blessure grave de Paul George + départ de Lance Stephenson = 38 victoires pour 44 défaites ? En plein dans le mille ! Tel l’illustre Nostradamus, nous avions lu en eux comme dans un livre ouvert (voir le prono et la preview d’avant-saison de la rédac’ ici) ! Faut dire que rien qu’avec ces deux paramètres préjudiciables, il était devenu difficile, voire plus qu’optimiste de voir les hommes de Frank Vogel, grandement attristés par la perte combinée de leur leader charismatique et d’un playmaker aux initiatives cocasses, ne serait-ce qu’atteindre les Playoffs dans un contexte aussi désastreux, et ce sans même avoir posé un pied sur un parquet. Leur soif caractérisée pour le combat face à l’adversité n’allait bien sûr pas disparaître en un skyhook maladroit de Roy Hibbert mais le contrat à remplir aurait rebuté le plus kamikaze des Ethan Hunt.
Ce qui s’est vraiment passé :
Résultat des courses ? Ça n’a pas loupé… Or, David West et ses comparses n’ont pas démérité, loin s’en faut ! Jusqu’à la dernière soirée de la saison et une ultime défaite face aux Memphis Grizzlies mercredi dernier, ces Fermiers au cœur aussi gros que leur Etat campagnard et verdoyant (cf. le film Hoosiers avec Gene Hackman) ont tout sauf ressemblé à des dindons de la farce auxquels on aurait tranché la caboche. Pugnaces, fiers de faire valoir leur idéologie défensive et avenants dès les prémices de 2015, ceux-là auront bel et bien tout donné même si leurs efforts collectifs, malheureusement pour leurs fans fidèles, ne se sont pas révélés payants au terme de la dernière ligne droite de compétition.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : C.J. MIles
13,5 points pour 26,3 minutes jouées de moyenne : tout bonnement la meilleure saison en carrière pour le natif de Dallas de 27 piges ! Parachuté dans l’Indiana l’été précédent afin de compenser une absence criante sur les lignes arrières de cette franchise orpheline de son PG-13, l’ancien sixième homme du Jazz a joué sa chance à fond en arsouillant à volonté depuis le jardin de sa nouvelle maison, à savoir le corner droit de la Bankers Life Fieldhouse. Prenant confiance au fil des matches, Miles s’est découvert une âme de titulaire en prouvant qu’assumer des responsabilités plus importantes ne l’effrayait pas le moins du monde. La preuve, il s’en est très bien sorti, dépassant sans aucun doute les attentes que son boss, c’est-à-dire Larry Bird, avait placées en lui. Bien ouej, l’ami ! Il faudra néanmoins continuer sur cette voie et confirmer tout ça dans un futur proche.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Roy Hibbert
A la suite d’une saison de All-Star jetée aux oubliettes dès le premier match des Playoffs l’année dernière, le grand dadais Roy Hibbert a remis ça cette année alors qu’on attendait nettement plus de sa part. Avec un David West enfermé à l’infirmerie durant une bonne partie de l’exercice, ses partenaires comptaient plus que jamais sur sa présence intérieure pour tenter de survivre aux attaques multiples de prédateurs qui n’ont eu aucun scrupule à profiter de leur état de faiblesse et d’appuyer où ça fait mal. Dès lors, incapable de panser une plaie qui de toute évidence s’avérait bien trop béante à rafistoler quoi qu’il arrive, Hibbert n’a pas su élever son niveau de jeu et ses moyennes statistiques (10,6 points et 7,1 prises aux rebonds, similaires à celles de 2014) à mesure que la situation des siens, d’ores et déjà mal engagée, devenait critique. Souvenez-vous, il avait pourtant annoncé lors du Media Day de son équipe fin septembre qu’il allait “fermer sa bouche” et “travailler encore plus dur”. Tu parles…
La vidéo de la saison :
Ce qui va bientôt se passer :
Une saison grisâtre qui ne doit surtout pas décourager ces guerriers de Pacers à repartir à la charge dès l’année prochaine. Pour y parvenir, un été bien mérité malgré la non-qualification en Playoffs où repos des organismes et révision de leurs gammes leur permettront à coup sûr de retrouver le sourire après un exercice 2014/2015 qu’aucune franchise n’aurait aimé subir. Quid pour 2016 ? Ils reviendront encore plus forts, c’est une certitude !
Source image : sportspyder