Tu t’es vu quand t’as pas bu ? J.R. Smith explique son bon niveau à Cleveland par la fin de sa vie nocturne
Le 29 janv. 2015 à 14:00 par David Carroz
Depuis son arrivée dans l’Ohio, J.R. retrouve de l’impact sur le parquet. Un nouveau départ pour le joueur de 29 ans, qui peinait à jouer au niveau qui avait fait de lui le meilleur 6ème homme de la ligue en 2012-13. Pour expliquer ce regain de forme, notre cher “Gérard” nous donne une excellente justification.
18,1 points et 5,3 rebonds, avec une adresse extérieure de 35,6% sans débuter un seul match. Voilà les stats que l’énergumène avait sorties pour être élu meilleur remplaçant. L’année suivante, il se retrouvait 37 fois dans le 5 de départ, mais avec un apport moindre (14,5 points) malgré une meilleure adresse à 3 points (39,4%). Si bien que depuis l’arrivée de Phil Jackson, on se demandait ce qu’allait devenir J.R. Smith. De nouveau dans un rôle de 6ème homme, son temps de jeu baissait et ses chiffres aussi, puisqu’il ne scorait plus que 10,3 points par match.
Direction alors Cleveland pour se relancer, quand les Knicks se débarrassent de lui. Ce qui lui réussit plutôt bien pour l’instant. Titulaire depuis son arrivée dans l’Ohio (11 fois sur 12), Smith apporte 14 points à 36,1% de loin. La raison d’une telle résurrection ? La fin de sa vie nocturne intense.
Je pense que c’est la meilleure situation pour moi, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire que de jouer au basket ici. Rien à s’attendre à part le basket. Il n’y a rien, pas de boites, pas de soirées. Je ne fais que jouer aux jeux vidéos et au basket. Donc c’est très bien, parce que je retourne d’où je viens. Quand j’étais plus jeune, je n’étais pas autorisé à sortir. J’ai manqué mon bal de promotion au lycée car j’étais parti faire un tournoi AAU, des trucs dans le genre Et puis je me suis retrouvé dans une situation où assez jeune, j’étais plus du genre, ok, allons voir un peu la vie, au lieu de continuer pareil.Donc maintenant, j’ai la chance de retrouver mes racines.
Ça a toujours été mieux pour moi de rester dans les gymnases. Quand on remplace ces moments par de l’extra-sportif, alors on s’écarte de ce qui nous fait, ou de ce qu’on a obtenu. Ça me tire vers le bas dans un sens, car je ne me reposais pas assez, je ne faisais pas ce que je suis censé faire, des choses que j’étais habitué à faire. Donc quand vous commencez à rater ces shoots que vous êtes censés mettre, en particulier ceux libres, c’était du genre, ok, qu’est ce qu’il se passe, qu’est ce qu’il se passe ? Au lieu de regarder ce qu’il en est, vous retourner à cela encore plus, au lieu de revenir aux bases. Je crois que c’est la meilleure chose en étant là. – J.R. Smith dans une interview accordée à David Aldridge.
La tease et le sport de haut niveau ne feraient pas bon ménage ? Première nouvelle. Maintenant, si Cleveland n’est pas New York, J.R. Smith n’a pas non plus atterri à Boulazac, et les tentations existeront forcément, même si Rihanna fricote en ce moment avec Léo Di Caprio, loin de l’Ohio de “Gérard”. N’oublions pas non plus que ses débuts new-yorkais n’étaient pas moches non plus et qu’il est parti en vrille par la suite. On verra donc dans un an ou deux si l’histoire se répète.
En attendant, le fait de jouer avec un franchise player plus altruiste que Carmelo Anthony et entouré de joueurs plus doués que Quincy Acy ou Shane Larkin sont aussi des raisons potentielles pour expliquer la bonne passe de J.R. Smith. Plus libre et mieux servi, il peut se contenter de shooter de loin en étant libre la plupart du temps. Une petite mousse pour fêter ça ?
Source texte : NBC Sports
Source image : www.rantsports.com/