Bilan de mi-saison, édition Blazers : vrai prétendant ou classement trompeur ?

Le 22 janv. 2015 à 17:27 par Ludovic

La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! On rejoint à présent l’Oregon, ses prairies, son Comic-Con (coucou Robin Lopez) et Nicolas Batum. 

L’état des lieux

Avec 31 victoires et 12 défaites, les Trail Blazers occupent la seconde place de la conférence Ouest derrière les Warriors (34-6), et juste devant les Grizzlies (30-12). Terry Stotts semble avoir appris les leçons du passé, et a amélioré son banc : bienvenue à Steve Blake et Chris Kaman notamment, tandis que d’autres joueurs continuent de belle façon leur apprentissage. Le temps de jeu semble mieux réparti, mais les deux stars continuent de passer du temps sur le parquet : plus de 36 minutes pour Damian Lillard et LaMarcus Aldridge, plus de 33 pour Wesley Matthews. Les Blazers semblent très bons, mais on vous a mis en garde récemment contre un bilan qui pouvait s’avérer être un trompe l’oeil. En effet, si les chiffres ne mentent pas, quel match référence peuvent se targuer d’avoir accomplis les joueurs de l’Oregon ? Difficile de trancher. D’autant plus que l’effectif ne semble pas en grande forme : Robin Lopez, ô combien important pour protéger la raquette, est blessé. Ajoutez à ça un Nicolas Batum très moyen, et vous obtenez 5 défaites sur les 10 derniers matches. Il va falloir se ressaisir, et vite. Si les PlayOffs commençaient aujourd’hui, les Blazers devraient taper les Spurs. Possible, mais on ne parierait pas dessus, malgré toute l’affection qu’on peut porter à cette équipe.

Il a assuré : Damian Lillard

C’est sa troisième saison dans la ligue, et le natif d’Oakland continue de s’améliorer. Sans péter ses standards, c’est vrai, mais graduellement : il est passé de 20,7 points à 42,4% à 22,1 points à 44,3% pour le même temps de jeu, a augmenté ses moyennes de passes décisives (5,6 à 6,2), de rebonds (3,5 à 4,7) et d’interceptions (0,8 à 1,4). Surtout, ses cojones semblent toujours plus énormes, et les responsabilités sont partagées : LaMarcus Aldridge, le “vétéran”, s’occupe des 3 premiers quart-temps, tandis que lui prend les tirs en fin de rencontre. On va finir par croire que jouer avant, ça le fait chier. Avec le recul, les Blazers ont tout de même fait un gros coup, le sélectionnant en 6ème position de la Draft 2012 après Michael Kidd-Gilchrist, Dion Waiters ou encore Thomas Robinson, mais avant Robert Sacre. Nul doute qu’un gros contrat l’attend en fin de saison prochaine, lui qui a récemment sorti sa première paire de sneakers. Bref, tout roule pour Damian, qui peut même se permettre d’organiser des battles sur Twitter. La comm 2.0 par excellence.

Il a abusé : Nicolas Batum

Franchement, on est désolés. On va finir par croire à de l’acharnement, mais quand on se pose la question de savoir qui est en dessous de ses standards à Portland, on n’arrive pas à trouver d’autre réponse que Nic. On l’avait déjà bien taillé lors des championnats du monde, et il nous avait fait fermer notre bouche très proprement. Mais là, rebelote. On a retrouvé le Batum du premier tour avec l’équipe de France, petits bras. Dernièrement, on l’a même vu passer la balle sans être un seul moment dangereux ne serait-ce qu’en regardant l’arceau, avec les Blazers. Alors certes, il n’est que troisième option offensive – et encore, l’est-il toujours avec les très bons matches de Wesley Matthews ? – mais voir un de nos meilleurs ambassadeurs perdre de sa superbe quand on sait quel niveau il peut atteindre, ça fout les boules. Cette saison, tout fout le camp : moins de points (9,4 contre 13 l’an passé), moins de rebonds (de 7,5 à 5,3) de passes décisives (5,1 à 4,6), de minutes (36 à 33,7) et surtout, un pourcentage aux tirs qui a subi une chute abyssale : de 46,5% à 39,5%  ! Nul doute que Nicolas Batum est un tel couteau suisse que sa présence sur le terrain ne peut se cantonner à des statistiques. Mais cette perte de vitesse est inquiétante. On espère qu’il nous fera fermer notre grande bouche en revenant en forme après le All-Star Break. C’est vraiment tout le mal qu’on lui souhaite.

L’action de la saison

Et la suite ?

On voit bien les Blazers ralentir un peu la cadence. Pas trop, mais le calendrier semble un poil plus compliqué qu’en début de saison. Surtout, on se souvient de la fin de la saison régulière l’an passé, et des difficultés qu’avait eu la rotation de Terry Stotts à tenir la route sur la longueur. Mais l’objectif ne s’arrête pas là ; d’ailleurs, quel est il ? Passer un tour ? Deux ? Aller en finale de conférence ? L’Ouest est tellement dense qu’il est très compliqué de déterminer jusqu’où peut aller la franchise. Tout dépendra du bracket. On en reparle à ce moment là. Bilan projeté : 53 – 29

Source image : All-Star Analysis


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