Bilan de mi-saison, édition Lakers : tanking or not tanking ?
Le 18 janv. 2015 à 12:02 par Ludovic
La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! On va faire un tour à Venice Beach, histoire de voir si l’ambiance est aussi chaude que les soirées au manoir de Hugh Hefner…
L’état des lieux
Il y avait déjà un monde d’écart, en début de saison, entre les ambitions des Lakers et les attentes des fans et des spécialistes. Les joueurs, avec Kobe Bryant dans le rôle du père fouettard, clamaient à tous leurs envies de PlayOffs. Dans ce but, les arrivées de Carlos Boozer, Jeremy Lin, Ed Davis et Julius Randle étaient sensées suffire. Oui, nous aussi, on a ri. Alors forcément, quand vous perdez votre rookie lors de son premier match NBA et que vous enchaînez 5 défaites pour démarrer la saison, celle ci promet d’être un long calvaire. Les pourpres et ors faisaient d’ailleurs les choux gras de la presse, et peu nombreux les voyaient gagner plus de 10 rencontres. Oui, on se souvient de vous. Bref, une première victoire face à Charlotte le 9 novembre, une série de 3 matches gagnés entre le 9 et le 14 décembres et quelques W par ci, par là, et vous obtenez un bilan de 12-28. Très loin d’être assez bon pour espérer les PlayOffs, pas assez pourri pour être certain de garder son choix de Draft (offert aux Suns dans le deal pour Steve Nash et qui est protégé top 5 l’été prochain) et voilà un plat bien difficile à digérer pour Jack Nicholson. Buss Junior ne semble pas digne de son père, Jeannie est cantonnée à la compta et Phil Jackson est dans une autre galère à l’autre bout du pays. Résultat, c’est Byron Scott qui dirige le tout. On y reviendra.
Il a assuré : Ed Davis
Cool, cool, on vous voit déjà arriver sur vos grands chevaux. Oui, Ed Davis, faute de mieux. Vous auriez vu qui ? Jeremy Lin ? Swaggy P ? Carlos Boozer ? Robert Sacre ? Non, franchement, en termes de rapport qualité/prix, Ed Davis est ce qui se fait de mieux cette saison à Los Angeles. Dégagé de Memphis, l’intérieur tourne à 8 points, 7 rebonds et 1,2 contres en 24 minutes. Alors certes, ça casse pas trois pattes à un canard comme nous le diraient nos grands parents, mais pour 981,084 dollars cette saison, ça fait le boulot. Si bien qu’il a même éjecté Monsieur Muscles, aka Carlos Boozer, du cinq de départ californien. Joueur de devoir, Ed Davis est un dur au mal et se contente des miettes, ce qui n’est pas plus mal quand on a des joueurs comme Kobe Bryant et Nick Young à contenter. Le souci, c’est que sa saison est trop bonne par rapport à son salaire et qu’il pense déjà à son prochain contrat. Seul véritable asset dans l’effectif des Lakers, il pourrait être échangé avant la deadline de février, ce qui permettrait d’armer un tank encore un peu faible. Affaire à suivre.
Il a abusé : Byron Scott
On ne veut pas être durs avec Byron Scott. Il n’a tout simplement pas le talent nécessaire pour atteindre les PlayOffs. Il le sait, nous le savons, aucun problème avec ça. Par contre, on serait ravis de le voir nous expliquer son raisonnement sur sa gestion de Kobe Bryant. Le mec a 36 ans, revient d’une saison presque blanche, et d’un seul coup le coach se met à le faire jouer plus de 30 minutes par match en lui donnant carte blanche en attaque. Soit. Puis, subitement, arrêt complet pour trois rencontres. Shut down complet. À son retour, Kobe fait de très bons matches, ne force pas et distribue le ballon à ses coéquipiers. Résultats : ces Lakers là sont meilleurs, incontestablement. Réaction de Byron : “Kobe doit shooter plus”. Sérieusement ? Alors soit il a un crush sur le Mamba, et lors de son année rookie, Kobe a du plus souvent ramasser la savonnette dans les douches pour Byron (qui était alors son coéquipier) que mettre des coups de pression à ses coéquipiers ; soit il est légèrement incompétent. Dans tous les cas, c’est bien triste.
L’action de la saison
Et maintenant ?
On voit bien les Lakers jouer de façon “normale” jusqu’en février. Kobe Bryant fera son All-Star Game tranquillou, Nick Young sera peut être invité au concours à 3 points et Steve Nash jouera sans doute au golf avec Tiger Woods. Après ça, le Mamba sera sans doute mis au repos, et les Lakers pourront assumer/armer leur tank de la meilleure des façons qu’il soit. Un petit pronostic ? Finalement, les 36 victoires envisagées en début de saison semblent loin. On imagine plutôt le bilan final aux alentours du 25-57, et encore… Suffisant pour chopper un bon choix de draft ? Les boules nous le diront. Et on ne vous parle pas de celles de Hugh Hefner. Bilan projeté : 25 victoires pour 57 défaites.
Source image : Latin Post