La magie de “Hoop Dreams” : un documentaire intemporel qui va droit au cœur des amoureux de basket
Le 25 déc. 2014 à 15:22 par Leo
Le top du top, la crème de la crème, la Rolls des documentaires ayant pour sujet d’analyse le basketball…
Réalisé en 1994 par Steve James, Hoop Dreams capture une partie de la jeunesse de deux adolescents de Chicago, William Gates et Arthur Agee, qui cultivent le seul et même rêve : jouer en NBA. En un peu moins de trois heures qui se laissent déguster sans mal, le documentaire dévoile comment ces deux passionnés se construisent avec ce but singulier en tête, comment ils parviennent à affronter l’adversité en rapport aux difficultés affiliées à leur niveau social. Frappante de par sa simplicité, l’oeuvre illustre avec une précision inégalée la réalité d’une société américaine en proie aux inégalités, aux questionnements perpétuels sur le racisme et la région et à une réflexion profonde sur la matérialisation concrète de la réussite. Plus qu’un long-métrage générique abordant ces thèmes avec cet habituel regard dédaigneux, elle laisse transparaître une puissante vitalité dans la description des joies, des doutes et des souffrances éprouvés par ses personnages principaux tout au long de leur quête empirique.
Véritable testament, le documentaire s’apparente par ailleurs à une véritable opération à cœur ouvert au cours de laquelle aucune particule naturelle n’est enlevée ni vulgairement transformée au montage. En outre, sa force réside dans son mécanisme soigné de personnification qui permet de nous retrouver à la place des deux héros et de palper cette similaire aspiration du doigt. Peu importe l’année, la génération ou l’époque : notre passion traverse les âges et un jour également, dans notre peau de spectateurs frappés par ce film émouvant, nous avons choyé exactement le même désir de grandeur, cette même croyance inaltérable, cette même soif d’y arriver et de conquérir une salle bondée qui rugirait de bonheur à chacun de nos mouvements sur les parquets de la Grande Ligue ou d’ailleurs. Dès lors, réussir à mettre en relief ce sentiment partagé, qui dépasse l’enclos cinématographique dans lequel il est enfermé en l’occurrence, confère à Hoop Dreams un éclat inestimable.
En un mot, pénétrez sans pudeur dans l’univers percutant d’un film que vous pourrez montrer et transmettre à vos enfants car, en le regardant tout comme vous vous apprêtez à le faire, ceux-ci y découvriront, émus, une part imagée de votre propre existence, une part haute en couleurs de vous-même… Une vraie leçon en son genre, tant par le sujet traité que par sa réalisation !
Source image : dailyprincetonian.com