Kobe explose, excellent coéquipier : “Vous êtes put*** de soft, vous êtes soft comme du PQ !”

Le 12 déc. 2014 à 06:04 par Bastien Fontanieu

C’est la petite bombe qui a explosé sur les réseaux sociaux hier soir, presque attendue quand on voit le début de saison des Lakers. Kobe a participé à un entrainement avec ses copines et en a profité pour lâcher des perles qui font quand même froncer quelques sourcils…

On ne va pas faire un cours complet sur le leadership et la façon de motiver ses coéquipiers, chacun sa méthode. Quand un Tim Duncan préfèrera se taire et mettre des claques aux fesses de ses collègues en laissant son jeu parler, un Kobe préfèrera plutôt sortir des phrases choc, quitte à se faire des ennemis et une mauvaise image. La technique peut déplaire, comme elle peut être compréhensible : venons-en aux faits. Pour la première fois ce mois-ci, le ‘Mamba’ était de retour à l’entrainement avec notamment un petit match opposant les starters aux remplaçants. Cela faisait deux semaines que Byron Scott avait maintenu l’arrière hors de ce genre de manoeuvre, notamment pour ne pas trop le taxer physiquement et éviter de tomber en dépression d’ici le All-Star Game. Jusque là, rien d’anormal.

Sauf que les portes ont été ensuite ouvertes aux médias, et c’est là que des vidéos plutôt intenses ont été enregistrées. On y voit notamment Nick Young et Bryant en pleine séance de trashtalking, ‘Swaggy P’ affirmant que personne ne peut défendre sur lui en un-contre-un. Quelque part, on se dit que c’est un practice comme les autres pour la fanfare de Scott, Nicky nous ayant habitué depuis quelques mois à sa confiance inébranlable. Sauf que Kobe est passé au level supérieur, en enchainant les punchlines pour remplir notre stock de souvenirs, bouger ses troupes et faire ce qu’il a toujours assumé faire : emmerder ses coéquipiers afin d’élever leur niveau d’intensité. Des phrases qui sortent probablement souvent, mais qui ont enfin été enregistrées. On aime, on n’aime pas, à vous de juger. Extraits ? Extrait, avec la participation de Mitch Kupchak au finish.

“Mais put***, vous êtes tous soft comme du PQ dans tout ce bordel. Sans déconner, c’est ce genre de merde qui se passe à l’entrainement ? Maintenant je comprends pourquoi on a déjà perdu 20 put*** de matches. On est soft comme du PQ, on est soft comme des merdes. L’entrainement devient bien gênant quand je suis là, hein put***. Je suis censé m’entrainer et progresser, Mitch. Je suis censé m’entrainer et progresser, et ces conn**** n’en foutent pas une pour moi. “

Cordialement ! Au-delà des mots utilisés qui sont à-priori intelligibles puisque les compétiteurs se laissent souvent aller lorsque le challenge se présente devant eux, c’est l’efficacité de cette méthode qui pourrait être remise en cause, quand on sait qu’elle peut marcher pour certains mais qu’elle ne va pas forcément booster la confiance d’autres. Il suffit de voir la tête de Wes Johnson et Jeremy Lin sur ces trois dernières semaines pour comprendre qu’un câlin est davantage demandé plutôt qu’une paire de gifles. Maintenant, il est clair que Kobe n’est pas là pour faire le babysitter, mais comment expliquer un entrainement où le numéro 24 parle ainsi à son meneur ?

“Cet enfoiré n’a rien, il n’a rien avec lui là, maintenant. Shoote ! Vas-y, shoote ! (Lin rate son tir) Voilà, je l’ai trainé là-dedans, je l’ai trainé dans cette connerie.”

Une méthode que Jordan utilisait notamment par le passé, s’embrouillant avec nombreux de ses coéquipiers avant de les appeler après l’entrainement afin de s’excuser, notamment Steve Kerr comme il avait témoigné il y a quelques années. Il est clair qu’en admirant les 6 premières semaines de compétition des Lakers, un pétage de plomb est acceptable de la part du vétéran qui en a marre de perdre des matches stupides. Mais en même temps… S’agit-il vraiment de leur faute ? Le débat est bien là, entre un pur scoreur sur le point de dépasser MJ et un coéquipier capable de faire tourner la gonfle, entre un vétéran qui connait très bien le jeu et un coéquipier qui a encore du mal à gérer son rôle de leader. Un commentaire justement sur cette session, Kobe ?

“Non vous savez, j’étais simplement moi-même. Je ne sais pas si ça les aide, mais cela augmente le niveau d’intensité de façon évidente. C’était un entrainement difficile pour eux… Bien pour Nick, hormis le trashtalking et les vannes je parle plutôt de tout ce qui est technique et ce que j’utilise. Il peut ainsi voir de plus près celles-ci.”

D’accord. Tout va bien. Pas sûr que l’intégralité du roster soi en adéquation avec cette façon de faire, mais ce qu’on ne peut nier c’est que le début de saison des Lakers impose des méthodes radicales. Doivent-elles venir du coach ou d’un joueur, doivent-elles être utilisées de cette façon ? Ces questions sont ouvertes au débat, dans tous les cas on souhaite bon courage aux Lakers cette saison. Pas sûr que ce soit la dernière fois que cela arrive…

Source : ESPN


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