Chargez les guns : David Blatt déjà sous le feu des critiques
Le 26 nov. 2014 à 09:28 par Giovanni Marriette
Allez c’est parti. On attendait les premières rafales, ces propos évidemment toujours anonymes, de joueurs ou coaches donnant leur avis sur ce qui fait la pluie et le beau temps en NBA. La pluie en ce moment se trouve donc à Cleveland, franchise à la hype multipliée par 1000 cet été et qui peine comme chacun le sait à se mettre en route en ce début de saison. Pour certains observateurs, le fautif est tout trouvé en la personne de David Blatt, trop frais pour gérer une telle escouade de stars… Un peu facile non ?
Cleveland a donc proposé sa meilleure prestation défensive lundi soir, avec une victoire 106-74 face au Magic d’Orlando. Malheureusement, après le match, pas de bravo, pas d’explosion de joie car tout d’abord la clique d’Evan Fournier est loin d’être le genre d’équipe qu’on se se félicite de battre. Ensuite, le bilan des Cavs (6-7) ne prête pas pour le moment à une quelconque joie de vivre dans le locker-room de Cleveland… Et si LeBron James a pu porter l’équipe sur ses épaules dans les différents combats du début de saison (en sortant de grosses perfs lors des victoires mais aussi en assumant le poids de certaines défaites), c’est aujourd’hui David Blatt qui est au centre des attentions, le petit monde de la NBA commençant tout simplement à se demander si le costard n’est pas un peu trop grand pour lui. C’est en tout cas ce que pense ce vétéran du coaching NBA, un interlocuteur qui répond évidemment au doux nom de “anonyme”…
“Je pense que Blatt galère. Son attaque n’est pas très imaginative contrairement à Erik Spoelstra qui arrivait toujours à créer des systèmes afin d’offrir des positions ouvertes à certains joueurs. Aujourd’hui, je ne vois pas ça à Cleveland. Ils préfèrent aller s’enfermer dans des mouvements et des systèmes qui ne marchent pas… Beaucoup de choses qui marchent en Europe ne marcheront pas forcément en NBA et je pense que Blatt n’utilise pas les bons “boutons”. Le talent des joueurs leur suffira à gagner des matches mais contre les meilleures équipes de la ligue, ça ne pourra pas marcher…”
Connu et reconnu en Europe, David Blatt n’en reste pas moins un tout jeune coach en NBA et un temps d’adaptation n’a évidemment rien d’illogique. Malgré tout, c’est dans ces périodes là que les donneurs de leçons et les jaloux sortent de leurs tanières (ce qui énerve d’ailleurs au plus haut point notre Corse préféré…) et Blatt est en train de l’apprendre à ses dépends… Le fait des commentaires ci-dessus est là pour le prouver puisqu’un coach vétéran de la ligue a évidemment toutes les raisons du monde d’avoir un peu les boules de voir un petit nouveau se voir offrir le poste le plus clinquant des États-Unis…
9ème attaque de la ligue, les Cavs ne sont pourtant pas si catastrophiques que ça mais tant que Kevin Love sera incapable d’aller scorer de près, tant que LeBron James prendra autant la parole lors des temps-mort et tant que Dion Waiters jouera à l’envers du collectif, les questions et les critiques fuseront sur Blatt. Car un coach est toujours le premier fusible à sauter, car c’est encore plus facile lorsqu’il est rookie et de surcroit non-Américain…
source texte : nbcsports.com
source image de couverture : sportsgrid.com