Mettons-les sur un ring : manchette de DeMarcus Cousins sur Charles Barkley

Le 14 nov. 2014 à 11:57 par Alexandre Martin

Attention, attention bagarre potentielle en vue en cas de rencontre inopinée dans un couloir étroit. Et ce ne serait pas de la petite dispute fuyante façon Kevin Garnett ou de de l’affrontement en mode pleurnicherie façon Blake Griffin… Non, là ce serait clairement un bon gros combat de poids lourds où tous les coups seraient permis !

Le pire, c’est qu’à la fin, je suis prêt à parier que les deux en viendraient à finalement se respecter voire à devenir amis tant leurs caractères se ressemblent tout comme leurs attitudes respectives sur le parquet. Enfin, pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes plus proches du ring que de la table pour deux chez Pizza Hut avec parmesan à volonté. Tout aussi énorme qu’il soit depuis le début de saison, DeMarcus Cousins n’en reste pas moins un écorché vif qui ne digère pas la moindre critique. L’ami Barkley l’a souvent assaisonné sans retenue ces dernières années et le pivot des Kings en est encore tout fâché comme il l’a expliqué à Ric Bucher du Bleacher Report qui lui a consacré un très bon article-portrait :

“Je n’ai aucun respect pour toi (Barkley) et je n’en aurai jamais. Nous n’avons rien à nous dire. Donc, oui, chaque fois que nous nous croiserons, il n’y aura aucune discussion.”

Charles Barkley suit la carrière de DeMarcus Cousins depuis que le pivot est au lycée car ils sont tous les deux originaires d’Alabama et ce genre de choses compte pour Chuck qui est, de loin, le meilleur joueur NBA de tous les temps issu de cet état. Et il faut reconnaître que Sir Charles – dans ce style si direct et provocateur qu’il affectionne plus que tout – n’a pas toujours été tendre avec DMC. L’ex MVP ne comprend d’ailleurs pas trop le fait que Cousins lui en veuille autant, au point de vouloir l’ignorer en cas de rencontre (il préférerait sûrement échanger quelques crochets le Charly…) :

“J’ai fait très attention à ne pas être trop dur avec lui,” explique Barkley. “J’ai dit qu’il avait une chance d’être vraiment très bon. J’ai juste dit une fois aux journalistes que j’étais un peu déçu. Depuis ce temps, j’ai aussi dit qu’il pouvait devenir le meilleur pivot de la ligue s’il grandissait un peu. Il n’a jamais eu de coach à forte personnalité capable de le responsabiliser. J’aurais aimé qu’il ait un Pat Riley ou un Gregg Popovich ou un George Kar ou un Doc Rivers qu’il l’aurait obliger à rendre des comptes.”

Paul Westphal (ancien coach de Barkley) et Mike Malone apprécieront… Passons. Pour autant, DeMarcus n’en démord pas. Il a encore en tête les méchantes paroles qui ont maltraité son petit cœur fragile :

“En tant que gamin, entendre ça d’un des meilleurs joueurs originaire de l’Alabama […] l’entendre dire : ‘bon, il n’est pas si bon…’  Je m’en rappelle comme si c’était hier. Puis, lors de ma saison de rookie, vous (Barkley) prenez le parti de votre ex coach (Paul Westphal) et vous dites que je suis la pire chose qui soit jamais arrivée à Sacramento en antenne nationale. Oui, je vais m’en souvenir.”

Il est vrai qu’à l’époque, quand Paul Westphal et les Kings avaient suspendu Cousins à cause de son comportement, Barkley avait clairement pris le parti de son ancien entraîneur (comme la plupart des observateurs d’ailleurs…). En son temps, Sir Charles n’aurait certainement pas apprécié non plus qu’un “analyste-ancien joueur” parle de lui ainsi. Il n’aurait certainement pas hésité à répondre tout ausi sèchement que le fait Cousins actuellement. Les deux joueurs sont tellement similaires dans l’attitude. Deux joueurs qui parlent beaucoup sur un parquet, deux joueurs à fleur de peau, pour qui le contact physique et vocal est une seconde nature…

Barkley a réussi à grandir et devenir plus mature tout au long de sa carrière notamment grâce à son mentor, Moses Malone. Tout ce qu’on peut souhaiter à Cousins, c’est de suivre la même trajectoire que son aîné. Il a tout ce qu’il faut pour !  Quand à leur petit différend actuel, ça va passer, c’est sûr. Sinon, achetons du pop-corn et quelques bières fraîches et mettons-les sur un ring pour qu’ils s’expliquent ! Spectacle garanti…

Source : ProBasketballTalk

Source image : montage