Les Boston Celtics remettent leurs envies de victoire à plus tard
Le 10 août 2014 à 22:37 par Ludovic
Ils avaient prévu une grosse intersaison. En voyant Kevin Love arpenter la ville, on pouvait commencer à penser que l’intérieur pourrait, à la fin de son contrat, rejoindre Rajon Rondo chez les Celtics. Puis, LeBron a tout changé, en échangeant presque seul – a t-il besoin d’un GM ? – Andrew Wiggins contre le joueur de Minnesota, coupant ainsi l’herbe sous le pied de Danny Ainge.
Il est trop tôt pour dire que la franchise a loupé son été. Mais les “feux d’artifice” prévus par la direction en prévision de cet été n’ont donc pas eu lieu. Co-propriétaire de la franchise, Wyc Grousbeck s’est confié au Boston Globe :
J’ai confié que nous allions tenter de tirer des feux d’artifice, et c’est ce que nous avons fait. Je suis content, parce que dans un premier temps, nous avons essayé au mieux, mais également parce que nous avons ajouté de bonnes pièces (NDLR : à l’effectif). Mais nous avons gardé nos draft picks et nous maintenons cette idée de bâtir pour le futur, plutôt que de tirer toutes nos cartouches maintenant. On va devoir être patients.
La draft, justement, a posé de grandes interrogations. Nous l’avons déjà expliqué, même si Marcus Smart peut devenir un très bon joueur, prendre un meneur pas forcément doué pour tirer de l’extérieur, quand on a déjà Rajon Rondo, c’est un choix plutôt couillu. Et peu de chances pour faire démarrer l’ancienne star d’Oklahoma State en 2, après avoir fait signer à Avery Bradley une prolongation jusqu’à 2018 pour plus de 30 millions de dollars.
Quand à James Young, il peut constituer un steal. Toujours que l’effectif est jeune, et ne vise peut être pas les playoffs la saison prochaine. Mais les Celtics n’ont pas récupéré que des rookies : Tyler Zeller, Marcus Thornton et Evan Turner sont arrivés. Et le co-proprio a aimé ces recrues :
On a toujours été patients, tout le monde, les fans ont été patients au début des années 2000 et nous sommes persuadés qu’ils savent que bâtir en NBA (NDLR : une équipe candidate au titre) ne se fait pas en un claquement de doigts. Dans presque tous les cas, ça prend des années de préparation. Vous devez prendre les Superstars, et pour ça, vous devez récupérer suffisamment d’assets et c’est ce que nous tentons de faire.
Le processus devrait mettre du temps. Boston doit déjà se débarrasser de quelques contrats : Gerald Wallace doit toucher plus de 10 millions par saison pendant 2 ans, Jeff Green touchera 9 millions l’an prochain et devra voir s’il active sa player option en 2015 pour le même montant, Keith Bogans est à plus de 5 millions par saison non garantis. Enfin, la star de l’équipe, Rajon Rondo, est en fin de contrat l’an prochain : nous nous interrogions aujourd’hui sur son avenir au sein de la franchise.
Mais les Celtics ont une bonne base de jeunes joueurs à étoffer avec de nombreux choix de draft. L’an prochain, les verts ont toujours leur choix de premier tour, mais aussi celui des Clippers, qui devrait se situer entre la 25ème et la 30ème place, et celui des 76ers, protégé s’il fait partie du top 14, et donc sans doute à oublier. Les années suivantes, le départ de Paul Pierce et KG leur a assuré les tours de draft des Brooklyn Nets.
Tout ça pour dire qu’ils ont de quoi faire de beaux échanges pour des nouveaux joueurs. Ils ont également le choix de la patience, afin de construire petit à petit un roster capable de jouer les premiers rôles. Boston, c’est aussi une ville qui a soif de victoire. Dans les années 2000, le processus de reconstruction avait en rouage central un certain Al Jefferson. Celui-ci avait été le principal atout des Celtics pour le transfert de Kevin Garnett dans le Massachusetts. La franchise avait gagné un titre la même année. Alors, méfiez-vous de l’eau qui dort…
Source article : Real GM / Source image : topbet.eu