Grâce à un excellent troisième quart temps remporté 26-10, les Bleus ont battu facilement la Belgique pour leur premier match de préparation. Rudy Gobert a marché sur ses adversaires au point de ressembler à Alexis Ajinça Wilt Chamberlain pour des Belges dépassés par son envergure. Mais tout n’a pas été parfait dans une rencontre débutée maladroitement et sans rythme.
C’est 5 Belges et 5 Français qui sont sur un terrain de basket. Malheureusement les deux stars et anciens champions NBA Didier Mbenga et Rony Turiaf sont absents. Ils ne sont pas les seuls, mais la blague sur Noah et l’équipe de France commence à être éculée, on ne la refera qu’un peu plus tard. Tony Parker, né en Belgique, a lui choisi de rester neutre en se reposant dans le Texas. Ou ailleurs, peu importe, mais pas sur le terrain de la Kindarena de Rouen.
Certes, nos voisins ne sont pas la nation la plus impressionnante niveau basket, mais de là à dire qu’ils sont une blague, il n’y a qu’un pas que nous refusons de franchir. Les Bleus ont peut être cru à une histoire drôle en début de match, en manquant de rythme et d’adresse, mais les compatriotes de Stromae, sans être formidables, sont appliqués et prennent les devants. Même si Nicolas Batum joue son rôle de leader en étant prépondérant sur un 7-0 passé par les Bleus (dont un bel alley-oop de Diot pour Batman justement), cela n’est pas suffisant, et la France termine le premier quart avec 4 points de retard, 15-19. Tipioutai ?
Pas sous le maillot floqué du numéro 9, puisque c’est Edwin Jackson qui le porte, sans lui faire honneur puisque sa partie se rapproche plus d’un match de Gérard Smith que de notre leader absent. Il est possible qu’un joueur quitte le groupe dès ce soir. Dans ce cas, il est le maillon faible, au revoir. Heureusement, un autre joueur sorti du banc lui n’a pas mis sa tête à l’envers. Rudy Gobert réussit une belle entrée et fait mal à la raquette adverse. En même temps, il faut bien que les Bleus dominent dans un secteur du jeu, vu qu’ils sont incapables de scorer à 3 points ou à mi distance. Peu importe qui tire, tous les mêmes, et y en a marre !
Bon an mal an, les Français reprennent le dessus sur les moules-frites. Noel Boungou Colo et Flo Piétrus apportent un supplément d’intensité pour permettre aux Bleus d’atteindre la mi-temps avec 3 points d’avance, 36-33, avec une adresse digne des Bulls (38%). On me glisse dans l’oreillette que Noah n’est pas venu pour ne pas continuer à vivre un tel calvaire. Et merde, j’ai été obligé de la faire. Promis, on arrête avec lui, au moins jusqu’au prochain match.
Lors du troisième quart temps, le match change complètement de physionomie. L’adresse revient côté français, et la défense est plus sérieuse. Comme quoi, ce n’est pas dur le basket : défendre, mettre du rythme et rentrer ses shoots. Bon ok, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout pour Edwin Jackson (mon souffre-douleur du jour) qui ne sait faire aucun des trois, en tout cas sur cette rencontre. Les Bleus prennent le large en remportant cette période 26-10. Bien drivés par un Antoine Diot tranchant et créateur, ils nous proposent plus qu’en première mi-temps (62-43). La balle circule mieux, et il n’y est pas étranger.
Le quatrième quart lui ne sert plus à grand chose d’un point de vue du résultat, mais il faut rester sérieux car la préparation passe aussi par ces moments de décontraction potentielle. La victoire se dessine tranquillement. Mickael dit “Gelabale” mais finalement il l’a perd. Ce sera la dernière blague de la rencontre. Rudy “Hé coach Quin, ils font ça aussi Enes et Derrick ?” Gobert (16 points à 5/5, 6 rebonds), Charles Kahudi (11 points et toujours une grosse défense. Tony Allen Style) et Antoine Diot (7 points, 4 rebonds, 3 passes caviars) ont marqué des points pour avoir un rôle dans le groupe. Ca a été plus laborieux pour Thomas Heurtel (1/6), même si sa capacité à créer reste intéressante et bien sûr pour Edwin “Gérard” Jackson (1/5). Quatre ans après sa dernière sélection, il est passé à côté de son match.
La suite face à la Croatie le 8 août, un adversaire d’un autre calibre. Il sera alors temps de tirer un peu plus d’enseignements, cette première rencontre étant à la fois pour que les joueurs reprennent le rythme mais surtout pour commencer à trouver des automatismes. En dernière minute, on me signale qu’Edwin Jackson a sauvé sa peau, c’est Adrien Moerman qui est coupé par Vincent Collet, 30 minutes après la fin d’un match où il n’aura disputé que 7 minutes. Comme quoi ça sert d’être pote et salarié du meilleur joueur français, il peut passer un coup de fil pour te sauver.
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