Flashback 2013 : une avalanche de paniers primés à la sauce “Texas”

Le 10 juin 2014 à 21:15 par Clément Hénot

Si cette année, le Game 3 se déroulera à Miami, c’est bien l’AT&T Center qui avait été l’an dernier, le théâtre d’un grand massacre des Eperons, “l’autre” Big Three n’aura même pas eu à forcer sa nature et aura donc pu reprendre des forces, car ce sont les improbables Gary Neal et Danny Green qui auront fait cramer les filets de leur propre salle. Et maintenant, c’est l’heure de rejoindre Marty McFly en 2013, et de se remémorer encore plus en détail un match qui donnera à coup sûr un sourire très malsain sur la tronche de tous les “Heat haters”.

Une première mi-temps équilibrée…

Le score est donc de 1-1 dans ces Finales à l’aube de ce Game 3, premier des trois matches consécutifs dans le Texas, mais Miami n’avait pas l’intention de se laisser intimider par l’enjeu, et répondait à chaque attaque des Spurs. Si Manu Ginobili et Tim Duncan nous ont montré que l’âge n’avait que peu d’emprise sur eux, et que malgré leurs genoux grinçants, ils pouvaient toujours dunker, Dwyane Wade prouve quant à lui qu’il peut toujours peser dans un match même sans courir grâce à son QI basket et maintenir les siens à flot, même lorsque James est en difficulté, et que les Spurs dominent grâce à leur collectif, les texans gagnent 24-20 après 12 minutes de jeu.

On assistait à un véritable combat de boxe entre chaque matchup qui se rendait coup pour coup, que ce soit LeBron James et Kawhi Leonard, Dwyane Wade et Danny Green, ou même Mike Miller et Gary Neal qui avaient chacun la petite flamme rouge à côté de leur nom lors de ce match, personne ne voulait voir son adversaire creuser l’écart et s’échapper au loin pour prendre une option. C’est cependant l’arrière des Spurs qui sera l’auteur du dernier coup d’éclat de la mi-temps avec ce shoot primé au buzzer en déséquilibre sur la tête de … Mike Miller qui donnera 6 points d’avance et une grande bouffée de confiance aux siens pour le retour aux vestiaires, 50-44 à la pause pour les texans.

… Une deuxième complètement cheatée

Cette ultime filoche de la mi-temps aura mis un coup de massue aux floridiens, qui vont ensuite enchaîner les bévues et les errements défensifs face à des Spurs qui n’en demandaient pas tant : leur collectif est extrêmement bien huilé, et leurs shoots semblent téléguidés vers l’arceau, tandis que, pendant ce temps, la machine Heat semble s’être enrayée, et les commandes ne répondent plus. Les Spurs vont creuser l’écart sous l’impulsion de Gary Neal, toujours lui, auteur d’un 6/10 derrière l’arc sur ce match.

Le dernier quart-temps viendra parachever le récital de San Antonio, il sera remporté 35 à 14 par les texans ! Tony Parker se sera contenté de distribuer le jeu à Neal et Green qui étaient en furie ce soir là et qui nous auront offert un festival “depuis le centre ville” comme nous l’aura dit ce bon vieux Eric Besnard depuis tant d’années, L’homme vert cumulera un parfait 4/4 derrière l’arc dans le dernier quart-temps, pour un 7/9 au total. Miami ne pouvait tout simplement rien faire face à une telle réussite qui débouchera sur un nouveau record de paniers à 3 points inscrit sur un match de Finales avec 16 flèches primées inscrites, les deux coaches balanceront ensuite leurs bancs respectifs pour terminer ce Game en roue libre et sans pression. Score final : 113 à 77, un véritable blow-out, le troisième plus gros de l’histoire des Finales, qui restera le match référence des Spurs sur ces PlayOffs.

Les Spurs menaient donc 2-1 dans cette série après cette leçon de collectif et de basket-ball malgré tout bénie des dieux du basket. La confiance est dans leur camp, mais le Heat a déjà prouvé qu’il n’est pas du genre à abdiquer si facilement et voudra à coup sûr se relever pour le Game 4, toujours à San Antonio, pour revenir dans sa Floride chérie. Wait & see donc.

En attendant, voici le micro-movie du Game 3, un régal pour les fans des Spurs, un cauchemar pour ceux du Heat. Attention, car les filets auront souffert, et le soyeux “swish” aura souvent retenti dans l’antre de Fort Alamo.

source image : thesportsfanjournal.com