Preview des Finales : Mario Chalmers contre Tony Parker, duel entre 2 meneurs du Top 10
Le 05 juin 2014 à 16:01 par David Carroz
À première vue, il n’y a pas photo entre les deux meneurs. D’un côté un multiple All Star et futur membre du Hall of Fame, de l’autre un joueur qui s’imagine être dans le Top 10 à son poste. Mais les soucis physiques du premier et l’esprit de compétition du second peuvent inverser la tendance, même si Mario Chalmers est loin du niveau de Tony Parker. Preview de ce duel qui pourrait bien être charnière dans cette série.
Les forces de chaque côté
Miami : Auteur de PlayOffs pour l’instant sans saveur, Mario Chalmers (7,7 points à 44%) ne semble pas au top. C’est même Norris Cole qui a le mieux soutenu le Big Three lors de la finale de conférence. Si “Rio” ne devrait pas pour autant gicler du 5 de départ, il peut perdre des minutes au profit de son jeune coéquipier, voire de Ray Allen dans une rotation sans vrai meneur que coach Spoelstra a déjà utilisée. Il le sait, il doit faire beaucoup plus. Mais le lascar est confiant en lui, et il se dit prêt à relever le défi. Il vaut mieux parce qu’en face, Tony Parker peut faire la différence en faveur des Spurs.
San Antonio : La différence, si son physique tient. Car c’est la grosse interrogation pour San Antonio au moment d’attaquer cette finale : comment va Tony Parker ? Après être monté en puissance face à Dallas, le Français était au top pour boucler la série face aux Blazers et pour entamer la finale de conférence contre le Thunder. Mais depuis, il traine des pépins physiques qui l’empêchent d’être à 100%. Pour l’instant, les Spurs n’ont pas trop pâti des soucis de Tony qui assure l’essentiel (17,2 points, 4,9 passes et 2,4 rebonds en seulement 30 minutes), mais face au Heat, il détient peut être la clef de la série et son absence serait préjudiciable.
Que peut-on retenir des Finales 2013 ?
Les rôles des deux joueurs sont très différents. Tony Parker est le vrai maître à jouer de son équipe et doit se comporter en leader, alors que Mario Chalmers est un joueur de complément au service du Big Three. Une contre performance du premier, et les Spurs sont en difficulté. Un exploit du second, et le Heat obtient un soutien supplémentaire quasi inespéré. C’est ce qui s’est vérifié l’an dernier. Sur l’ensemble de la série, Tony Parker avait logiquement dominé son adversaire direct, donnant même la victoire aux Spurs lors du Game 1. Une performance qui avait poussé Spoelstra à faire défendre LeBron James sur “TiPi” sur certaines séquences, en particulier lors des quatrièmes quart temps. Mais Mario Chalmers avait su répondre présent, en particulier lors des Game 2, 6 et 7 qui avaient abouti à des victoires du Heat. Et au finale, le Heat est champion grâce en partie aux belles performances de leur meneur lors de ces matchs charnières…
Les rencontres de la saison : qui a dominé ?
Difficile de donner un verdict sur seulement deux rencontres. Mais à l’image de leurs équipes respectives, les deux meneurs ont pris leur dessus sur leur alter ego chacun leur tour. Lors de la victoire du Heat à l’American Airlines Arena (113-101), Mario Chalmers (16 points et 7 passes en 32 minutes) a dominé Tony Parker (11 points et 7 passes) en 24 minutes, même si la différence n’est pas flagrante. Lors du second match (remporté 111-87 par les Spurs), c’est Tony qui a régalé sans forcer, avec 17 points et 4 passes en 30 minutes, quand “Rio” se contentait de 5 petits points et 3 passes en 26 minutes. Mais de toute façon, la saison régulière sert surtout à faire des ajustements côté San Antonio, et l’intensité du Heat n’est pas la même pendant ces matchs que lors des PlayOffs. Alors imaginez en finale… Nous ne tirerons donc pas de conclusion hâtive de ces rencontres.
Un véritable vainqueur sur ce duel ? Tony Parker doit bouffer Mario Chalmers
En tout cas, comme le pense Charles Barkley (que nous rejoignons dans son analyse), c’est la condition sine qua non pour que les Spurs puissent remporter la série. Tony a la capacité de faire la différence et de martyriser la défense du Heat, avec en premier lieu Mario Chalmers. Comme en plus Miami ne possède pas une force de dissuasion dans la raquette aussi impressionnante que Serge Ibaka (même si Chris Andersen joue ce rôle par séquence), les points du français seront précieux. Mais ne comptez pas voir le meneur de Miami se laisser abattre. Il aime ces confrontations, et il peut sortir de sa boite sur un match ou deux pour donner un surplus d’énergie et de point à son équipe. Il devra en tout cas être agressif offensivement pour fatiguer Parker en défense. Mais il ne faudra pas négliger l’apport que Norris Cole peut avoir en pressant haut sur Tony, ni celui de Patty mills pour envoyer des bombes à 3 points avec la second unit. Clairement un poste charnière, et avec un TiPi en mode MVP (si sa santé le permet), celui qui peut faire basculer la série en faveur des Spurs.
Avantage Tony Parker donc, en misant sur un rétablissement complet du Français. Toutes les équipes le savent, il faut frapper fort au poste de meneur et/ou de pivot quand on joue contre le Heat. Les Spurs possèdent un “TiPi” un joueur capable de faire la différence, largement meilleur que Mario Chalmers ou Norris. S’il est remis de ses soucis physique…
Source image : Mike Ehrmann via NBA.com
