Kyle Anderson a continué son petit bonhomme de chemin au sein de UCLA pour prendre en volume de jeu et devenir un joueur unique dans son genre au sein du championnat universitaire américain. Très complet, Anderson se présente à la draft avec de solides arguments après une belle saison chez les Bruins.
Profil
Age : 20 ans. Jeune comme on les aime.
Poste : on peut passer cette catégorie ? Bon, disons “extérieur” avec une tendance à jouer à la mène.
Equipe : UCLA. Bonjour Kareem Abdul Jabbar, bonjour Reggie Miller, Kevin Love et Russell Westbrook.
Taille : 206 centimètres. Oui il peut jouer meneur, fou n’est-ce pas ?
Envergure : 218 centimètres. Pas d’erreur, 218 centimètres. Quand on vous disait qu’il était atypique.
Statistiques 2013-2014 : 14,6 points (à 48% aux tirs et derrière l’arc), 8,8 rebonds, 6,5 passes décisives et presque 2 interceptions par match.
Comparaison : vous prenez un peu de Lamar Odom, vous mélangez à du Shaun Livingston, et puis vous saupoudrez d’un peu de Nico Batum.
Prévision TrashTalk : entre la 10ème et la 15ème place.
Forces
Kyle Anderson est le prototype du joueur all-around. Il est présent dans tous les compartiments du jeu : il shoote bien, il est grand, élancé, ce qui lui permet d’aller au rebond et de dominer en défense. Il n’a pas de vrai poste : il peut switcher de la mène à l’aile, en passant par le poste 2 mais il jouera toujours comme un deuxième meneur avec, en prime, un solide shoot à trois points. Doté d’une excellente qualité de dribble pour un joueur de sa taille (voir vidéo), il peut pénétrer pour servir ses coéquipiers ou pour créer son propre tir. Au fond, ce qui lui donne un clair avantage, c’est son envergure : elle est au-dessus de la moyenne pour un joueur extérieur. Vous rajoutez à cela un excellent maniement de ballon et une bonne qualité de shoot, et alors ça peut vite faire très mal. En plus de tout cela, il peut tenir la cadence et noircir la feuille à chaque sortie, comme il l’a fait cette saison avec UCLA – il n’a pas hésité à prendre le match en mains quand il le fallait. Défensivement, Anderson pourrait être un atout majeur pour une équipe ayant des lacunes à l’extérieur. Plus grand et plus ample que la majorité des meneurs actuels, il pourrait constituer un élément défensif décisif face aux meilleurs meneurs de la ligue.
Faiblesses
Techniquement, Anderson possède de solides bases – même s’il devra impérativement progresser. Mais physiquement, un gros boulot est indispensable. Comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous, le meneur des Bruins n’est pas très rapide. Son jeu est plutôt lent, et quand bien même il pourrait exceller sur les changements de rythme, il n’arriverait pas à combler un déficit important au niveau de la vitesse. Musculairement, il reste encore assez chétif. Le problème se double puisqu’il peut jouer aux trois postes à l’extérieur. Or, sa principale qualité est son volume de jeu : mais alors, si le gamin n’est pas assez rapide pour jouer à la mène et pas assez costaud pour passer à l’aile, la NBA il faudra oublier. Il sait comment s’occuper cet été : soulever de la fonte…
Conclusion
Kyle Anderson peut faire des heureux, c’est sûr. Ce type de joueur est assez rare pour que des équipes le projettent dans un plan de jeu. Son profil est atypique mais il a des qualités bien concrètes, et nul doute que pas mal de franchises apprécient son potentiel en défense et sa capacité à prendre des rebonds. Ce qui va immanquablement faire pencher la balance, c’est de savoir si oui ou non le physique pourra tenir à un si haut niveau. Car le talent et l’intelligence de jeu, ça c’est réglé.
Son workout :
Crédit photo | Richard Mackson-USA TODAY Sports