Spurs – Thunder, Analyse du Game 5 : plus qu’une marche avant de retrouver les Finales pour les Spurs
Le 30 mai 2014 à 06:51 par Leo
Sous pression après l’égalisation concédée lors du match n°4, les Spurs ne pouvaient se permettre de perdre à domicile face à un Thunder d’Oklahoma City prêt à leur infliger un troisième revers consécutif dans ces Finales de Conférence Ouest 2014. Or, c’était sans compter l’application des Texans qui n’ont eu besoin que de deux petits quarts-temps pour distancer largement des visiteurs en panne sèche d’inspiration, ceux-ci dominés 117 à 89 au final. Analyse…
Ce qu’il s’est passé
Un quart-temps et demi et tout s’est volatilisé pour le Thunder de Scott Brooks dans sa quête de prendre l’avantage dans cette série ! Si le début de match est totalement à l’avantage de Kevin Durant and co (25 points et 5 rebonds à 11/21 au tir de champ), les débats se resserrent avant le quart d’heure de jeu ; Reggie Jackson et Serge Ibaka donnent le ton en attaque pour OKC (17 unités, 5 rebonds et 4 passes décisives cumulés à eux deux) alors que l’infatigable Tim Duncan maintient la baraque en décrochant le 154ème double-double de sa carrière en PlayOffs (22 points et 12 prises au rebond au compteur). Beaucoup de points marqués de part et d’autre, un tempo effréné qui ne semble pas du tout convenir à Gregg Popovich et aux fans de l’AT&T Center. Dès lors, à mesure que l’intensité défensive retrouve la place qui est la sienne dans le système des Texans, leur fluidité collective recouvre aussitôt la rencontre et contrecarre en conséquence la créativité des pensionnaires d’Oklahoma City pour le reste de la partie.
65-55 à la pause et le pire reste à venir pour le Thunder. Muselés et se remettant à prendre les défis un-contre-un, les visiteurs sont débordés à la reprise et ne trouveront aucune solution viable pour tenter de revenir à la marque qui ne cesse de grossir, minute après minute. Hormis quelques actions d’éclat à mettre à l’actif de Russell Westbrook (21 points, 7 offrandes et 4 rebonds), le Thunder est débordé, malmené dans la lutte au rebond (48 à 35) et assommé par une pluie de trois points incessante qui mine le moral des troupes (50 % à longue distance pour les Spurs contre 25 % pour OKC). Le blow-out, qui était loin d’en être un au départ, se matérialise dès la fin du troisième quart avant de laisser place au garbage time ; Brooks rend les armes pour la plus grande colère de Westbrook, impuissant et révolté à l’autre bout du banc. Score final 117 à 89 pour les Spurs de Tony Parker (12 points, 4 passes et 4 rebonds à 6/13 au tir) qui n’a pas eu besoin de forcer son talent, préservant probablement ses forces pour le décisif match n°6 à suivre.
Il a abusé : Serge Ibaka
Clé du succès des siens lors des deux dernières rencontres, le Congolais n’aura pas été d’une grande utilité pour son escouade, visiblement en délicatesse avec ses appuis et la gestion de sa cuisse douloureuse. 6 points et 2 minuscules rebonds pris en 27 minutes de temps de jeu ! Des statistiques bien insuffisantes pour peser véritablement sur le match, tout comme il avait su le faire aux games 3 et 4.
Il a assuré : Tim Duncan
Solide, meneur d’hommes et omniprésent dès le coup d’envoi, “Timmy” a une fois de plus éclairé le chemin de la victoire pour ses partenaires avec un nouveau double-double engrangé. Presque parfait sur la ligne des lancers francs (6/7), il a fait preuve d’un grand professionnalisme tout au long des 30 minutes passées sur le part, vocal et n’hésitant pas à reprendre ses coéquipiers lorsque le doute commençait à se répandre dans les esprits.
La citation du match : Manu Ginobili
“On a joué bien plus dur, de manière beaucoup plus tranchante et intelligente, tout ce dont nous avions discuté avant le match. C’était une rencontre plaisante à jouer et à regarder. Donc lorsque nous jouons comme cela, c’est vraiment une tout autre histoire”, raconte le X-facteur argentin de la partie, auteur de 19 unités en sortie de banc.
Les highlights de la rencontre
Et maintenant ?
Retour dans l’Oklahoma ce samedi soir pour le round n°6 de cette série où la pression retombe sur les épaules de Scott Brooks et de ses protégés. Le remake de la débâcle de 2012 pour les Spurs n’aura donc pas lieu ; aux hommes de “Coach Pop” de finir le travail accompli à l’extérieur afin de s’éviter une ultime confrontation à domicile qui pourrait être bien plus disputée que celle à laquelle nous venons d’assister…
Source image : Twitter, @ESPNNBA