Draft 2014 : Mitch McGary, inscrit à la Draft après avoir fumé

Alors que Mitch McGary était attendu au tournant lors de cette saison NCAA après les départs de Trey Burke et Tim Hardaway Jr. en NBA, une blessure au dos l’a empêché de confirmer les prestations convaincantes qu’il avait proposé lors de la March Madness 2013. Il n’a disputé que 8 matchs et ne pourra pas se rattraper l’an prochain. En effet, contrôlé positif à Marie Jeanne par la NCAA au moment du Sweet Sixteen, il a été automatiquement suspendu pour un an. Plutôt que de perdre son temps, il a préféré s’inscrire à la Draft.

Profil

> Âge : 21 ans. Tout juste majeur. Et tu fumes déjà de la drogue, je ne te félicite pas.

> Position : Pivot. Les joints et les joueurs tournent autour de lui. The man in the middle.

> Equipe : Michigan Wolverines. Hugh Jackman s’est proposé pour jouer son rôle dans un futur biopic.

> Taille : 209 centimètres. Peut être un peu petit.

> Poids : 121 kilos. De la viande dans la raquette.

> Envergure : 212 centimètres. Loin d’être impressionnant, il n’est pas prêt de s’envoler. Sauf s’il est défoncé.

> Statistiques 2014 : 9,5 points à 54,5%, 8,3 rebonds, 1,5 assist, 1,9 steal, 0,8 block et 1,6 turnover en 24,6 minutes.

> Comparaison : Anderson Varejao.

> Prévision TrashTalk : fin du premier tour ou début du second.

Qualités principales

Avant toute chose, Mitch McGary est un energizer. Un mec au taquet dès qu’il est sur le parquet. Il se jette, plonge pour récupérer les ballons et se donne à fond, toujours prêt à faire les petits trucs de l’ombre pour aider son équipe. Avec son énergie, il chope beaucoup de rebonds offensifs et se bat toujours pour revenir en défense.

Même s’il est un peu petit pour un poste 5 (nous le verrons plus tard), il a du répondant physiquement. Très costaud, il n’hésite pas à jouer physique des deux côtés du parquet, et il aime ça. Il est d’ailleurs bon pour défendre au poste bas, ne reculant pas lors des coups de cul de son adversaire. Ses écrans sont solides, il maitrise le coup de l’ostéopathe. Et comme il aime les duels, il n’a pas peur de remonter au panier dans le trafic.

Mitch McGary dispose d’un très bon QI basket. Bon passeur, son intelligence se voit surtout en défense où il excelle dans le placement pour anticiper et ainsi couper les lignes de passe ou provoquer un passage en force. il est ainsi un excellent défenseur d’équipe, capable d’assurer les rotations mais aussi de switcher sur les pick and roll.

En effet, il se déplace plutôt bien pour son gabarit. Il est donc aussi à l’aise offensivement sur les situations de pick and roll puisqu’il plonge rapidement au panier et avec intensité. Il est également pour en transition, étant plutôt rapide pour un pivot.

Défauts majeurs

Son jeu au poste est médiocre. Des mots durs pour un pivot. Il n’est absolument pas une menace offensivement, son arsenal étant plus que limité : pas de jump hook, des difficultés à juger la distance à l’arceau, mauvais en post up (4 paniers en tout durant l’ensemble de la saison 2012-13), aucune sensibilité pour s’adapter et réagir à la défense (donc des feintes inutiles)… n’en jetez plus, la coupe est pleine.

Et pourtant si, on peut continuer sur ses lacunes offensives. Avec 44% de réussite aux lancers francs, il prépare son concours avec Andre Drummond pour pulvériser des records de médiocrité depuis la ligne de faute. Son jump shot n’est pas plus fiable et donc ne compense pas ses faiblesses au poste bas.

Comme nous l’avons déjà vu, Mitch McGary n’est pas grand pour un pivot. Faut il le décaler en 4 ? Surtout pas, son jeu n’est absolument pas adapté et il souffrirait encore plus, surtout face aux ailiers forts les plus vifs qu’il ne pourrait pas suivre.

Comme en plus sa taille n’est pas compensée par une envergure démesurée, il est un contreur médiocre. S’il se bat bien et qu’il est difficile à bouger, contester les shoots n’est pas son fort. Un comble pour un pivot. Mais alors, peut-il au moins s’appuyer sur une bonne détente ? Pas spécialement. Il n’est pas très bondissant, ce qui lui vaut en plus d’être régulièrement contré, même par l’arceau. Moche.

Conclusion

Plus âgé que les autres sophomores (en retard dans son cursus à cause de problèmes académiques), son potentiel parait limité. S’il fait les choses de l’ombre, ces petits plus qui peuvent faire gagner une équipe, il ne peut guère peser autrement que par son énergie. L’avantage, c’est qu’il n’a pas besoin d’avoir le ballon dans les mains pour avoir un impact. Il se dirige donc vers une carrière de role player. Reste à savoir comment les franchises NBA jugeront sa suspension pour consommation de drogue (il s’est depuis exprimé et expliqué sur le sujet) mais aussi s’il sera bien remis de ses soucis au dos. Un joueur de fin de premier tour capable de donner des minutes de repos à un pivot titulaire dès sa première saison. 

 Source image de couverture : Getty Images via Bleacher Report