C’était il y a 6 ans : LeBron postérise Kevin Garnett avec une violence inouïe, Cleveland gagne !
Le 12 mai 2014 à 19:06 par Bastien Fontanieu
Je vous parle d’un temps, que les fans de Durant, ne peuvent pas connaitre… 2008, année de folie. Le pays de l’Oncle Sam offre à Barack Obama le siège de président, Usain Bolt défie les lois de la nature à Pékin, la Chine justement qui subira un tremblement de terre terrifiant avant ses olympiades. En plein mois de Mai à Cleveland, l’échelle de Richter va elle aussi secouer un bon coup.
12 Mai 2008, pour être précis. La province de Sichuan se tape un tremblement de terre comme elle n’en a jamais vécu : 7.9 de magnitude, près de 70.000 morts. Un évènement affreux pour ces familles qui perdront de nombreux proches, mais qui connaitront également un léger baume au coeur avec les jeux olympiques d’été. Le même jour, à Cleveland, l’heure est à la concentration. Pas de séisme de prévu, mais LeBron leur prépare une belle surprise. Ce sont les Celtics qui sont de visite : avec déjà deux victoires sur les trois premières rencontres de cette série en demi-finale, la bande à Doc Rivers espère réaliser son rêve en accrochant une 17ème bannière dans son jardin. Il faudra ainsi éliminer le King, cette jeune sensation qui aligne des statistiques affolantes et se construit un corps comme jamais la NBA a connu auparavant. Trop rapide, trop lourd, et surtout trop bien dans ses baskets, LBJ régale devant son public, celui qui l’a suivi depuis tout petit.
Il faudra donc égaliser dans cette série ce soir, et mettre le doute dans la tête des petits hommes verts, eux qui ont déjà galéré au premier tour en se faisant pousser jusqu’au Game 7 par les Hawks de Joe Johnson et Mike Bibby. La chance : Paul Pierce n’est pas en réussite dans ce Game 4, et l’intensité physique donne un élan supplémentaire aux Cavs. LeBron est très bien épaulé par le jeune Boobie Gibson et le sniper Wally Szczerbiak : 28 points au total pour les deux hommes, qui permettent à leur leader de se régaler en pénétration comme à la passe. James terminera d’ailleurs la rencontre avec 13 offrandes et 21 points, un match plutôt léger quand on voit son niveau en 2014.
Mais ce que tout le monde retiendra, c’est bien ce dunk. Ce coup de marteau immense, qui nous a presque fait mal au poignet tellement l’action est puissante. Il ne reste que 2 minutes à jouer, et les troupes de Mike Brown tiennent leur victoire : avec la balle dans leur camp et 7 points d’avance, il suffit d’une dernière possession offensive de qualité pour souhaiter une bonne fin de soirée à tous. Le numéro 23 garde le cuir, et les snipers Delonte West + Gibson sont calés dans leurs coins. Les Celtics décident de mettre Paul Pierce sur LeBron, c’est James Posey qui devra venir en aide si le cyborg décide de pénétrer. Seulement, sur un bon écran de Joe Smith, le King réalise un in-and-out sublime et laisse les deux ailiers de Boston pleurer avec leurs genoux en main : la ligne est grande ouverte, seul Kevin Garnett lui barre la route, le vétéran étant justement nommé Défenseur de l’Année en 2008. Le bras part en arrière, les appuis sont puissants. Décollage immédiat direction Posterland. LeBron catapulte la balle dans l’arceau et le public explose, les Celtics sont à terre et on entend à peine les arbitres siffler temps-mort. L’heure est à la fête, comme de nombreuses fois avec ces Cavs de la première décennie post-2000.
Ce soir, James et Garnett se retrouveront une nouvelle fois face-à-face dans un Game 4. Il y a quelques années, l’ailier avait baptisé l’intérieur mais avait perdu la série : même formule ce soir ou un ticket pour les Finales de Conférence dans quelques jours ? La réponse, déjà une sur le terrain, dans quelques heures…
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